SOMMAIRE EQUITATION EN AMAZONE
95 CHAPITRES

SOMMAIRE EQUITATION EN AMAZONE

 

 

 

 

HISTOIRE

L'histoire de l'équitation est importante, il est regrettable de voir le nombre de cavaliers qui ne connaissent rien de l'histoire de leur sport... Cette pauvreté intellectuelle est malgré tout acceptable car il en est de même pour les autres sports tennis, ski etc. combien sont-ils à savoir pourquoi leur raquette est comme ça et qui a fait le premier
décathlon ?

Par contre pour nous les amazones, notre façon de monter est directement liée à l'histoire.

Il est véritablement intéressant de bavarder au coin de feu entre amies et d'apprendre encore et encore des tas de merveilles qui se sont produites bien avant notre naissance et surtout le pourquoi du comment ? C'est un peu comme savoir pourquoi notre cheval est ainsi, les femmes portent plus d'attention à connaitre mieux leur compagnon afin de mieux travailler avec lui, avec l'histoire c'est un tout. Nous aimons savoir pourquoi, comment afin de se perfectionner et d'améliorer cette relation unique d'une femme et d'un cheval.

Il existe un forum AMA FORUM où justement de nombreuses amazones bavardent à tout va de tout et il y a de vrais trésors, le seul problème est que lorsqu'on ne connaît pas le forum ou même quand on recherche un élément bien précis, c'est assez compliqué, il est si riche et multidirectionnel qu'on s'y perd facilement. J'ai demandé à certaines "foromeuses" de m'autoriser à prendre quelques lignes de leur travail, étant donné qu'elles sont presque toutes des amies du site Amazone 2000, cela va vous mettre peut-être sur la piste d'un sujet historique qui vous intéresse, je mettrais bien entendu le lien vers la page où à lieu la discussion.

J'aimerai bien sur avoir de vrais chapitres sur l'histoire faites par vous même, ayant énormément de travail je ne peux m'y atteler mais je compte sur vous.
Marie Laure ouvre la première page...

PAGE 1

 

Mon amie Marie Laure a fait un excellent chapitre sur l'histoire de la monte en amazone, elle m'a proposé d'en prendre un petit aperçu que j'ai eu beaucoup de mal à faire court car il est très bien construit, je vous conseille donc d'aller sur son blog et de finir votre lecture chez elle.

 

Historique de la monte en amazone et de la selle à fourches.....


A force d'entendre tout et son contraire (et encore récemment lors de la visite d'un musée..) petite mise au point sur les éléments essentiels....histoire de la monte en amazone et de la selle à fourches.

Il ne s'agit pas ici d'être exhaustif, juste de donner quelques repères historiques...mais en creusant un peu on s'aperçoit que ce n'est pas si simple et que l'interprétation des sources, qui sont déjà rares, n'est pas toujours évidente pour les périodes reculées...

Petite compilation personnelle à travers quelques lectures... (voir article sur le sujet pour les livres, Lectures amazonesques... et à partir de nombreux sites internet); il subsiste certainement des erreurs ou des choses imprécises, n'hésitez pas à réagir!

Certaines d'entre vous vont reconnaître des gravures , d'autres des selles (dans une idée de centralisation et d'accès facile à des données éparpillées ici ou là.)

L'antiquité


Il faut remonter à l'Antiquité pour comprendre comment équitation – statut de la femme sont étroitement liée et font de l'histoire de « la femme à cheval » une entrée intéressante pour comprendre l'évolution de la société...


Le nom d'amazone nous entraîne tout droit dans la mythologie grecque....

Hippocrate, Aristote et d’autres auteurs classiques évoquent cette peuplade de femmes guerrières d’Afrique du Nord, qui se brûlaient un sein afin de mieux tirer à l’arc ....Mythe reposant sur une traduction latine dont le dictionnaire grec de A.Bailly propose une version quelque peu différente du "a" (privatif) mazos (sein) en démontrant que le préfixe "a" n'est pas seulement négatif mais « intensif » faisant de l'amazone une femme non pas privée de seins mais aux (deux!) seins robustes.. .

Une société où la femme, à l’égal des hommes, monte à califourchon, tire à l’arc, occupe la sphère militaire… Voir même, dans certaines versions du mythe, ces femmes vivent à l’écart des hommes, ou s’en servent comme esclaves Lysippée, l’une des premières Amazones, ayant décrété que « les hommes seraient astreints à toutes les tâches domestiques, tandis que les femmes combattraient et gouverneraient » (Graves 1999 : 122)

À l’inverse, la tradition occidentale (voir les nombreuses représentations de la déesse gauloise Epona,
ou encore une médaille que fit frapper l'Impératrice romaine Faustina Augusta, épouse de Marc-Aurèle la représentant en amazone sur un cerf), montre des femmes montant obligatoirement, non pas à califourchon, mais assises perpendiculairement à la marche du cheval, les deux jambes gracieusement serrées retombant à gauche du cheval.

epona


Une représentation de Thétis, elle aussi jambes à gauche.

La pratique de la monte à califourchon était réputée nuire à la fonction procréatrice des femmes, et cette croyance perdura jusqu'à il y a finalement peu. De plus, la tenue vestimentaire féminine ne rendait guère possible la monte à califourchon.


Le Moyen-Age


Le Moyen-Age voit l'apparition de la sambue au XIIIème siècle. Il s'agit d'une selle avec un arçon en bois, formant une espèce de « fauteuil » recouvert d'étoffe.


La dame s'asseyant dans le fond, ses jambes tombant sur le côté gauche du cheval. Le siège était parfois orienté dans l'autre sens, jambes à droites du cheval. Cette position, assez précaire, ne leur permettait pas de contrôler leur monture qui était dirigée par un homme la tenant à pied ou depuis un autre cheval.

Une variante de ces sambues permettait à un homme de s'asseoir à califourchon à l'avant, la femme s'asseyant derrière lui les jambes à gauche (ce que l'on retrouve bien plus près de nous dans les traditions Arlésiennes ou hispaniques mais sans selle spéciale). Une tapisserie du salon François 1er du château de Fontainebleau , représentant une "chasse de l'empereur Maximilien" d'après des cartons flamands du XVI ème siècle montre ainsi une cavalière assise sur une sambue jambes à droite de son cheval et une autre assise en croupe derrière un cavalier, cette dernière jambes à gauche.


Une sambue " deux places"


Une de représentations les plus connues de l'époque étant celle de Jehanne de Boulogne, épouse du duc de Berry (vers 1389), représentée ainsi dans une enluminure des Très riches heures du duc du Berry.

Il ne s'agit là que d'une équitation « passive » pour la femme. Sa position l'empêche d'avoir une action sur sa monture qui est tenue par un homme à pied, ainsi une procession à Londres en 1370


Cette façon de monter perdurera jusqu'au début du XXème siècle dans les milieux modestes, les véritables selles d'amazone étant réservées aux catégories les plus aisées.

Ainsi, plus près de nous:

 


En parallèle , on continue à trouver des femmes montant à califourchon (Jeanne d'Arc entre autres moins célèbres!),

ainsi sur les Fresques des frères Lorenzetti au Palazzo Pubblico de Sienne.


Ou côté anglais

Chaucer's Wife of Bath

L'évolution de la sambue vit l'adjonction d'une planchette servant de repose pieds. Ce genre de selle permettait aux dames de pratiquer la chasse au vol mais pas une équitation plus sportive.

sceau de Pernelle veuve du comte guy d'Auvergne 1232

Les femmes montaient alors la " Haquenée ", petit cheval un peu lourd qui se déplace à l’amble, allure entraînant moins de déplacements du dos du cheval et donc plus confortable lorsqu’on est assis parallèlement à la colonne vertébrale du cheval.

Décors, broderies, velours, étoffes précieuses, fourrures, planchette en argent garnie de pierres précieuses..la sambue devint un véritable objet d'art.



Brevarium Grimani, mois de mai, par un peintre hollandais du XVème siècle, ajouté au 1594 au trésor de la cathédrale saint Marc de Venise

La Renaissance

C'est à la Renaissance, où l'équitation passe progressivement d'un statut militaire à un art, que les femmes vont progressivement commencer à conduire elles mêmes leur monture. Ainsi le duc de Newcastle conseille à son épouse d'être attentive à son cheval pour prévenir « à l'aide de la main de bride » ses réactions.


Une amazone croquée par Dürer dans un bel effort de redressement...vers son beau chevalier!


Quelques modifications d'un modèle à l'autre de sambue, dossier plus ou moins haut, présence ou non de poignée à droite pour se tenir,


Ce genre de selle ne permettant toujours pas la pratique d'une équitation sportive sans danger que les cavalières intrépides et d'un rang leur permettant pratiquaient alors à califourchon.

Ainsi Diane de Poitiers chassait à califourchon.


C'est entre le XIV et le XVI que la modification essentielle de la sambue avec l'adjonction de l'ancêtre de notre fourche fixe permis un progrès essentiel dans l'autonomie des femmes à cheval.

Détails de la selle de la reine Elisabeth 1ère, livre de vénerie, 1572, on distingue la planchette.

Si Brantôme affirme que c'est Catherine de Médicis qui l'introduit en France, ce qui lui permit de chasser aux côtés de son mari ( et lui valut de nombreuses chutes) et de mettre en valeur le tour de son mollet , son invention est plus floue...en Angleterre avec Anne l'épouse de Richard II, en Flandres? Marie de Bourgogne morte d'une chute de cheval en 1481 représentée en amazone sur son sceau, montait-elle ce jour là à califourchon ou en amazone , et sur quel type de selle ?

La position de l'amazone se redresse alors, la fourche permet à l'amazone d'éviter de glisser à gauche, la cuisse droite se trouve peu à peu tournée dans l'axe de l'encolure, les épaules s'orientent perpendiculairement à la colonne du cheval.

La planchette est remplacée par un étrier-pantoufle


La selle évolue avec une ouverture du dossier, qui va disparaître peu à peu, pour laisser passer jupes et jupon. L'attitude de l'amazone à cheval, redressée, le rein soutenu, pouvant enfin suivre les mouvements du cheval, gagne en grâce et surtout en solidité. Il devient possible de chasser en amazone, et de conjuguer féminité et sportivité. Ainsi La princesse de Conti , la duchesse de Longueville chassaient le cerf en amazone comme leurs homologues masculins. Toutefois les chevaux étaient soigneusement choisis pour leur calme , dressés avec soin et pour l'essentiel des dames la chasse se suivait de loin et à allure modérée.


C'est l'époque où sont fondées les grandes académies de dressage, époque où l'équitation et le dressage du cheval deviennent un art, époque de Pluvinel, de La Broue...mais académies où les dames montent à califourchon, les deux types de monte coexistant pour les femmes.

En 1669, le maître d’équitation Gabriel du Breuil Pompée leur adresse même un traité théorique au titre significatif : Instruction de la grâce et belle posture que le cavalier doit avoir à cheval, très utile aussi aux femmes, qui, à présent, pour leur commodité et fermeté, prennent la même assiette et posture que le cavalier observe. Les dames peuvent donc suivre certains enseignements académiques et partager les activités d’art équestre des hommes et parfois même diriger ces Académies parisiennes du milieu du xviie siècle : quand le Sieur de Vaux, écuyer du roi, meurt accidentellement en 1655, il est remplacé à la tête de son établissement de la rue de l’Égoût par Charlotte Beaudouin son épouse. Et il ne semble pas qu’elle fasse appel immédiatement à un second maître d’art équestre, puisqu’elle y transmet un temps son propre enseignement... mais sous le nom de son mari.

En revanche, pour l'équitation "de tous les jours", la chasse..., si les textes des traités demeurent bien silencieux sur les techniques de monte recommandées pour les dames, les peintures réalisées par les artistes de l’époque témoignent précisément de la position en selle retenue : de côté « en amazone » (comme cela se confirme au début du xviie siècle sur le tableau des Quatre éléments commandés par le cardinal de Richelieu au peintre Claude Deruet) et non plus à califourchon, comme le laissent supposer les textes médiévaux plus anciens.

Marie Laure Chassel
...


Jusqu'au XXe siècle, les femmes montaient presque toutes en amazone, leurs jupes les empêchant de monter à califourchon sans montrer leurs jambes. Monter à califourchon était considéré comme disgracieux pour une femme, sauf quelques exceptions comme Jeanne d'Arc et autres.


Catherine de Medicis, 1519 - 1589, améliora la selle en demandant à ajouter une fourche pour orienter le buste vers l'avant. La fourche était inventée.
Le pied gauche posé dans un unique étrier, la jambe droite s'enroula autour de cette fourche. La cavalière, ayant acquis une meilleure stabilité pouvait alors accompagner son mari, le roi de France Henri II, pendant les chasses à courre.


François-Alexandre de Garsault (1673-1778), capitaine des haras, membre de l'Académie des sciences... peut être cité en raison de ses ouvrages sur l'anatomie du cheval, l'art vétérinaire etc. inventa la deuxième fourche, ces selles étaient équipées d'un étrier pantoufle.



Selle type " victorian "


1877 : l'Impératrice de l'Autriche Elizabeth, plus connue sous le diminutif de Sissi, amazone passionnée autant que brillante, jusqu'à son assassinat en 1898, devenait une habituée du manège de l'Ecole espagnole de Vienne. Ayant acheté plusieurs lipizzans pour sa propre écurie, elle pratiquait la haute école, avec un sérieux que prouvent les notes personnelles qu'elle s'inscrivait pour son travail du jour.

 

SUITE http://www.eroschevauxpassion.com/article-26511947.html


 

 

 


Histoire de la monte en amazone



Jusqu'au XXe siècle, les femmes montaient presque toutes en amazone, leurs jupes les empêchant de monter à califourchon sans montrer leurs jambes. Monter à califourchon était considéré comme disgracieux pour une femme, sauf quelques exceptions comme Jeanne d'Arc et autres.

XII siècle : apparition de la " sambue " :
Selle ressemblant à un fauteuil avec une planchette pour poser les deux jambes, les femmes étaient assises sur le côté, les chevaux, souvent des ambleurs, qui marchaient à une allure peu déplaçant, tenus par des serviteurs.

XIV siècle : les selles furent équipées de grands pommeaux, de " battes " relevés…inspiré par les selles à piquer utilisées par les chevaliers au Moyen Age et encore aujourd'hui dans l'équitation traditionnelle comme elle est encore pratiquée en Espagne, au Portugal et par les cavaliers du Cadre Noir à Saumur.

Catherine de Medicis, 1519 - 1589, améliora la selle en demandant à ajouter une fourche pour orienter le buste vers l'avant. La fourche était inventée.
Le pied gauche posé dans un unique étrier, la jambe droite s'enroula autour de cette fourche. La cavalière, ayant acquis une meilleure stabilité pouvait alors accompagner son mari, le roi de France Henri II, pendant les chasses à courre.


François-Alexandre de Garsault (1673-1778), capitaine des haras, membre de l'Académie des sciences... peut être cité en raison de ses ouvrages sur l'anatomie du cheval, l'art vétérinaire etc. inventa la deuxième fourche, ces selles étaient équipées d'un étrier pantoufle.

1730 : Catherine la Grande de Russie inventa une selle transformable : la corne se dévissait et un deuxième étrier pouvait être descendu, ce qui lui permettait de se mettre à califourchon une fois hors de vue…

Selle type " victoriane "
En 1830 commence la grande époque des amazones. Jules Pellier, soutenu par Baucher, invente la troisième fourche, à gauche, qui s'adapte à la jambe de la cavalière. Elle fixera enfin la jambe gauche de l'amazone. La deuxième fourche devient alors inutile et sera supprimée par la suite. Caroline Loyo, en 1840, entrera dans les cirques présentant les sauts d'école. La Haute Ecole devient alors accessible aux femmes !



1877 : l'Impératrice de l'Autriche Elizabeth, plus connue sous le diminutif de Sissi, amazone passionnée autant que brillante, jusqu'à son assassinat en 1898, devenait une habituée du manège de l'Ecole espagnole de Vienne. Ayant acheté plusieurs lipizzans pour sa propre écurie, elle pratiquait la haute école, avec un sérieux que prouvent les notes personnelles qu'elle s'inscrivait pour son travail du jour.


Depuis, la selle de dame n'a pas beaucoup évoluée, de nos jours elle s'utilise toujours avec un étrier de sécurité, la balancine empêchant la selle à tourner. La mise en place des galops amazone prouve l'actualité de cette discipline…




Texte et photos : Sabrina Kiefner

sommaire amazone