SOMMAIRE EQUITATION EN AMAZONE
95 CHAPITRES
SOMMAIRE
EQUITATION EN AMAZONE
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TEMOIGNAGES DIFFERENTS
"Moi, je suis blanc, toi tu es noir mais nous
ne sommes pas différents malgré tout, puisque nous
sommes capable d'amour" MHJ
Nous
sommes nombreuses à avoir choisi la monte en amazone par
passion, par féminisme, par goût d'une discipline différente,
par l'attrait des jolies toilettes, par envie d'être différentes.
Mais la vie réserve bien des surprises et de mauvaises surprises.....
Cavalières
ayant eu un grave accident de voiture, ou jeune enfant oubliée
par sa bonne étoile à la naissance et n'ayant pas
le droit d'avoir une motricité indépendante et libre,
ou bien encore la maladie avec ses différents visages qui
aboutissent si souvent à l'handicap. Que fait ce chapitre
dans l'équitation en amazone. Des malheurs, il y en a pour
tous et toutes mais il y a des bonheurs aussi. Quand le moral n'y
est plus, quand on pense que l'on sera cloué au sol à
tout jamais, quel est ce miracle, qu'une drôle de selle avec
des branches et surtout que ce royal animal comme le cheval vous
redonne le goût tout simple d'être différente
et de redevenir vous-même.
Voici
3 témoignages, j'ai promis de passer sur les ondes tous les
écrits que vous voudrez bien me donner, l'un d'eux est extrèmement
touchant pour moi mais il est rempli d'espoir et c'est juste cela
que je veux vous faire lire.
DENISE
juin 2001 : Je
suis cavalière depuis 30 ans et je pratique la monte
en amazone par goût et surtout pour raisons médicales.
Ayant eu un accident de voiture et le genou droit brisé,
je ne pouvais plus monter très longtemps en monte traditionnel
et c'est avec plaisir que j'ai pu remonter à cheval,
sans trop me fatiguer la jambe droite, grâce à
la monte en amazone. Je fais surtout des promenades en extérieur.
Une amie et moi avons décidé de faire le chemin
de Saint Jacques de Compostelle à cheval et nous partons
du Gers en septembre. Je pense faire le trajet en amazone.
Denise
Je viens de recevoir un courrier de
Denise : Elle vient juste de rentrer de St Jacques de Compostelle.
De Lectoure à Santiago, Denise a réussi son
pari, tout en amazone. C'était fabuleux. Elle nous
promet des récits et des photos, et tous les conseils
pour vous aider vous aussi à cheminer sur le Camino.
J'ai une amie amazone qui m'a offert
le livre 800 000 foulées pour Compostelle, une jeune
femme et sa jument sur ce fameux chemin. Vous découvrirez
ce livre dans biblio. Beatrice Angèle est aussi extraordinaire
que Gladys sa jument.
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BEATRICE
Voici
mon histoire : J'aurais 47 ans le 15 octobre. J'ai été cavalière
à califourchon
de 13 à 25 ans. j'ai eu malheureusement plusieurs graves
accidents à l'obstacle et en promenade. Je mes suis mise
à avoir peur, horriblement peur, de ces peurs paniques qu'on
ne peut contrôler. j'ai pourtant persisté un certain
temps par amour du cheval. Lorsqu'on a peur, le cheval le
sent. J'étais paralysée et sentais mes reflexes, mes acquis,
mes sensations me fuir les uns après les autres. Je devenais
une mauvaise cavalière. Qui plus est, j'étais très génée
par ma hanche gauche qui après une chute avait été violemment
déplacée et mal remise. Ma fille Hélène a aujourd'hui 17
ans. Hélène avait commencé l'équitation enfant et avait
passé ses 3 premiers galops à poney. Puis elle a grandi
de 17 centimètre en un an et a developpé une scoliose qui
l'a immobilisée 3 ans. Nous avons toutes les 2 repris l'équitation
ensemble, dans les fourches en septembre. Cette idée me
trottait dans la tête depuis longtemps. Avoir les 2 jambes
du même côté ne me fait plus mal à la hanche, et surtout,
c'est très psychologique j'en suis convaincue, je n'ai plus
peur, plus peur du tout...Halleluia! Nous faisons partie
de la reprise amazones de Jardy (nous habitons Versailles).
Et nous avons commencé à monter avec Veronique Chérubin
à Plaisir. Ma fille et moi avons fait faire 2 jupes noires.
Nous changeons de chapeau avec bonheur. Je me suis pris
d'un amour fou pour un de chevaux de Véronique avec qui
je m'entend à merveille. C'est un grand selle français bai
brun qui me fait redécouvrir toutes ces sensations que j'avais
cru avoir oubliées... L'autre jour j'étais seule avec lui
dans la carrière, il y avait beaucoup de vent, j'ai éprouvé
un sentiments de griserie et de bonheur exceptionnel...
Je tenais à vous faire part de mon bonheur d'avoir enfin
trouver ma voix et surtout de partager avec Marie-Hélène
cette passion. j'ai 3000 questions en suspend, mais je vous
les poserai plus tard. Pour l'heure, mille mercis de ce
site qui me correspond si bien, bravo pour tout, et j'espère
à bientôt sur le net. Très amicalemnt Béatrice Orsoni
J'ai eu la chance de lire mais aussi
d'entendre Béatrice, une nouvelle amazone certes
mais une amazone de coeur qui va mettre son talent de journaliste
au profit de notre discipline en pleine évolution.
Une amazone 2000 de plus, j'espère qu'elle fera vite
partie de notre chaine d'amitié.
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CARMENITA
Je
prends le nom de ma jument pour vous écrire comme
je l'ai déjà fait plusieurs fois. Je me suis
confiée à vous, je vous ai décrit mon
handicap, je suis en fauteuil depuis plus de 10 ans suite
à un accident de cheval, j'ai perdu goût à
la vie, tout était devenu noire et sans importance,
pour résumer j'étais devenue un vrai légume.
Quand vous m'avez répondu si j'étais plus
"oignon, citron ou raisin" et "le cheval
quand avais-je fait ?". J'ai été choquée
puis j'ai réflêchi, tout mon entourage m'a
soigné, couvé, surprotégé, et
c'était si facile. La jument, je l'ai oublié
dans un parc aux soins de qui voulait monter un cheval gratuitement.
Après avoir un peu boudé, je vous ai demandé
pourquoi ces trois légumes ou fruits : vous m'avez
répondu : "oignon : pleurer sur soi n'arrange
rien du tout, citron : acide, se venger donner son cheval
au premier venu, mais qui a fait une faute, ce cheval a
t'il voulu vous mettre dans cet état, c'est lui qui
vous a inscrit à ce concours, c'est lui qui vous
a fait un refus, non, il a sauté, et vous êtes
tous les deux tombés, elle a boité longtemps
Carménita sans soins, sans amour, sans comprendre,
raisin : il y a pleins de grains et quand il en manque quelques
uns, est ce que la grappe en est moins bonne ?
J'ai
réflêchi longtemps sur les propos de Marie
Hélène, et j'ai pleuré, non plus sur
moi, mais sur ce j'avais fait, et ce que je suis devenue.
Ma première décision, c'était d'aller
voir Carménita, aujourd'hui elle a 17 ans, une vilaine
cicatrice au postérieur droit mais toujours aussi
belle, je l'ai appelé pensant qu'elle ne viendrait
jamais....elle est arrivée au galop....Marie Hélène
me l'avait dit, mais même en le vivant cet instant
magique, je n'arrivais pas à le croire.
J'ai
repris ma correspondance avec sam.marie (ex boite d'amazone2000)
et j'ai avoué mon envie de monter et l'impossibilité
de la chose, les médecins, les jambes mortes mais
surtout cette monstrueuse peur de me mettre à califourchon
. Pour Marie, c'était simple, il fallait essayer
avant de baisser les bras et la seule bonne solution :....l'amazone.
Après quelques précisions sur mon état,
elle m'a conseillé d'aller dans une sellerie espagnole
près de la frontière et d'essayer une selle
d'amazone Doma vaquera. Comme je suis maigre, je suis entrée
dans la selle qui a un dossier, comme dans un gant, les
fourches me soutenaient très bien, devant ma renaissance,
mon mari et mes enfants ont acheté la selle pourtant
je ne l'ai pas essayé sur un cheval. Deux jours plus
tard, mon époux l'a posé sur le dos de Carménita,
il l'a longé avec, la jument était sage et
aux ordres. Il m'a fallu près de 2 heures avant que
je n'arrive à me mettre en selle, non pour cause
physique mais j'étais partagée entre la peur
et l'envie. Marie Hélène m'avait conseillé,
prends ton temps mais interdit de reculer, plus tu avances
vers ta jument avec ton fauteuil, plus il est interdit de
reculer, la jument m'a fait des tas de mamours, mon mari
et les enfants étaient des témoins discrets
de la révolution qui se passait dans mon corps et
mon âme. Pour finir, ils m'ont aidé à
quitter le fauteuil rassurant, et m'ont aidé à
me mettre en selle, ma fille avait cousu un sorte de couverture
unie avec un bouton dont elle a recouvert mes jambes et
attacher dans mon dos, elle m'a dit : "Maman on ne
voit plus ton handicap, alors en avant, calme et droite...."
la jument a commencé à marcher gentiment,
je ne pouvais pas la guider tant les larmes brouillaient
ma vue. J'ai fait de grands tours autour des miens, je sentais
tout cet amour et leur émotion... que c'est un miracle
qui s'est produit.
Aujourd'hui, je ne galope pas encore mais j'ai fait d'énorme
progrès au point de pouvoir faire de petites promenades
avec mes enfants cavaliers aussi. De plus, en amazone, je
suis une vraie femme, j'ai une tenue complète jupe
bleue, blaser noir, et petit chapeau de paille, personne
ne voit que je suis différente et Marie Hélène,
aujourd'hui je te dirais que je ne suis pas un raisin, je
suis comme une cerise, je brille au soleil, je suis redevenue
craquante et bonne, je vis et j'ai à mon tour envie
d'aider, je ne suis pas complètement sortie de mon
tunnel mais je me bats et je voulais te dire merci, pour
m'avoir secouer toi qui était une étrangère,
toi qui n'a pas pris de gants mais qui a sû lire mon
SOS, que même les médecins ignoraient ; la
solution tu l'as toujours dit : c'était mon cheval,
ma Carménita. Bientôt je te dévoilerais
ma véritable identité en attendant, promets
moi à ton tours de passer ma lettre sur ton site,
pour donner de l'espoir aux autres personnes dans le malheur,
et pour encore te remercier.
N'enlève
rien même pas une virgule, je sais que tu n'aimes
pas que l'on parle de toi, mais j'ai beaucoup d'affection
pour la femme de cheval et l'amie que tu es devenue. CARMENITA
Comme promis, je n'ai
pas enlevé une virgule et j'ai régulièrement
effacé tes messages mais j'espère bien qu'un
jour, je mettrais non seulement ta photo sur le site mais
que tu rentreras dans la chaine amicale des amazones 2000.
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La monte en amazone a été pratiquée par
des militaires qui, pendant la guerre, avaient perdu l'usage
d'une voir deux jambes, et cette monte leur a permis de continuer
à monter à cheval.
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