Les amazones
représentent bien un échantillon vivant des goût
et des couleurs de notre société actuelle.
Elles
montent en fourches très jeune ou moins jeune, par goût,
par défi ou suite à un accident (mais oui, j'ai deux
amazones dans ce cas). Elles aiment la compétition ou les
défilés costumés. Elles aiment tout simplement
être une femme et rester féminine à cheval.
Certaines sont attirées par le brillant des costumes tandis
que d'autres c'est le côté sportif et un peu par défi
qu'elles pratiquent cette discipline pour se mesurer aux messieurs
et leur prouver que la jupe n'enlève rien à leur qualité
de cavalière. "L'habit ne fait pas le moine" et
les jolies dentelles ne font pas de véritables amazones,
il y a encore des moniteurs et des monitrices qui font faire des
démonstrations à de jeunes filles lors de la fête
du club, pensant qu'une robe et une vieille selle suffisent à
faire de l'éclat, en général cela se termine
mal pour l'amazone d'un jour qui sont prise pour des potiches mis
là en démonstration pour attirer le client ; certaines
en sortes dégoûtées, et d'autres essayent par
leur propre moyen d'améliorer ou tout simplement d'apprendre
la technique hélas l'enseignant n'y connaissant rien ne pourra
pas les aider (4 cavalières du site ont vécu se genre
d'expérience navrante et elles se sont fait huer par le public
et gronder par les parents, mais à qui la faute, aux jeunes
filles remplies de rêve ou aux professionnels).
L'amazone
d'aujourd'hui fait de la promenade, de la randonnée (les
chemins de Compostelle, Equirando....), du TREC, du CSO, du dressage,
de la Haute Ecole, du spectacle, des reconstitutions historiques,
des défilés, des carrousels, de la Chasse à
courre (Mme Cabaud), cette discipline est vivante et elle est bien
parti pour grandir et ouvrir ses portes (et son coeur) aux futures
amazones. Les selliers français font des efforts pour les
selles, nous sommes encore loin de nos amies britanniques dont la
pratique n'a jamais faibli mais nous progressons à notre
rythme et dans tous les domaines.
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A TOUT ÂGE
DE 7 ANS
EN FRANCE
Amélie
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A 77 ANS
AUX USA
Kate
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OU
VOIR DES AMAZONES ? QUE FONT-ELLES ? ....
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LA PROMENADE
Marie-Hélène
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LE FOLKLORE D'UN PAYS
Marie-Anne
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UNE RECONSTITUTION
HISTORIQUE
amazones de Corbins
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DÉFILE
DANS LA TRADITION TEXANE
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REVIVRE
LA BELLE ÉPOQUE
DÉMONSTRATION
DE HAUTE ÉCOLE
Gis
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UN
DÉFILE DE MEXICAINES EN PANTALON
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LES CASCADEUSES DE MARIO
LURASCHI
Joëlle Baland et Leslie
sur la photo
Leslie
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LE SPECTACLE
TASHUNKA
Nathalie et Vincent
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LE
CSO
LE
DRESSAGE
POUR
LA COMPETITION
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LA RANDONNÉE
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L'ÉLÉGANCE NATURELLE
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UN PAS DE DEUX COSTUMES
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le plaisir d'une nouvelle
jupe
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réunions
exotiques : mexicaines
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un pas de deux improvisé
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entraînement
sans complexe mais en toute sécurité.
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LES AMAZONES SONT
PARTOUT.
Nous sommes toutes
différentes mais avec la même passion : l'équitation
en amazone.
LE DÉFILE
Il attire beaucoup, les raisons sont en premier
la tenue, car cela paraît simple de parader dans les rues
d'une bourgade lors d'une fête ; souvent on pense qu'avec
une équitation moyenne, c'est sans problème. Attention
! le défilé a beaucoup de pièges pour un cheval
: la foule, la musique, le landau d'où sortent des cris de
bébé, les vélos qui se faufilent au milieu
du cortège. Le gentil cheval que vous aviez monté
dans le manège, se transforme en étalon excité
par la musique, roulant des mécaniques ; ou bien il se transforme
en "sauve qui peut". Le moindre geste, objet insolite
ou bruit, et le voilà qui recule pour s'asseoir dans le landau
; ou pire, il part dans un galop fou et fonce dans le tas. Votre
rêve devient cauchemar.
Mes conseils : avec votre cheval ou le cheval
que l'on vous prête, entraînez
toujours votre compagnon en extérieur (on ne défile
pas en manège), même en carrière, du moment
que c'est dehors ; préparez votre terrain avant de vous mettre
en selle à califourchon. Il ne faut pas tout faire en même
temps, pour le moment, c'est votre cheval qui prend une leçon.
Dans un coin, prendre deux chandeliers et mettre dessus une bâche
qui vole au vent, puis entasser des objets dans un coin : tonneaux,
barres ; demander à des amies de venir, au centre, et pour
finir, prendre son magnétophone et mettre une bande de musique
style musique de film (Ghostbuster, ou Christophe Colomb, Carmen
ou de la techno) ; on a rarement Chopin lors d'un défilé.
Voilà un mélange explosif, le but, c'est d'habituer
votre cheval à tout cela. Vous le monterez dans la carrière,
d'abord, sans musique, car il risquerait déjà de ne
pas vouloir y entrer. Evitez au départ vos préparations,
après avoir détendu votre cheval aux 3 allures dans
le coin libre de la carrière, vous vous approcherez de ce
qui vous paraît le plus facile, il faut toujours positiver
vos actions. Vous allez sur le tas par exemple, il se bloque à
deux pas, ronfle et fait mine de reculer, ne tirez pas sur les rênes,
il y trouverait un point d'appui et en profiterait pour affirmer
son envie de partir. Il faut le mettre dans le vide, ne pas réagir,
il se plante, pas de jambes, pas de mains juste des paroles rassurantes,
calmes mais persuasives, ne trouvant pas de barrière avec
laquelle il peut lutter, il s'approchera tout doucement, dès
qu'il fait un pas en avant, le caresser au niveau de votre pommeau,
surtout ne pas bouger l'assiette. Faire le tour, de la chose et
si tout se passe bien, repartir et revenir deux ou trois fois, il
se lassera vite et regardera intrigué la bâche qui
vole au vent, à nouveau, vous recommencez, cela s'appelle
désensibiliser le cheval à un point précis,
rênes longues toujours. Cette fois-ci, il vous fait un demi-tour
et part au trot. Vous reprenez le pas gentiment, et revenez à
la bâche, il faut avoir tout son temps pour faire ces exercices,
rien dans la précipitation, et la nervosité.
Il commence à s'y faire alors demandez
à vos amies (même s'il y en a qu'une) de faire du tapage,
de rire de chahuter entre elles, il pensera peut être qu'elles
ont un problème dans leur tête et comme pour le reste
s'y habituera. La musique arrive alors, là, c'est toujours
la vitesse qui l'emporte,( vous avez des chevaux qui n'ont pas l'oreille
musicale mais c'est rare). Carmen ou une musique rythmée
entrainera votre cheval dans cette cadence, gardez un cheval au
pas alors que le tempo indiquerait un temps de galop, il ne sera
pas facile à calmer. Mais il prendra l'habitude et c'est
bien ce que l'on recherche, un cheval calme au milieu de la foule.
Si tout de même, Napoléon aime jouer les étalons
dès qu'il y a du monde pour le voir, entourez vous de chevaux
plus calmes qui l'encadreront, on vous verra peut-être moins,
mais vous aurez joué la carte de la sécurité.
Une précision, cet exercice est valable
aussi bien pour les cavalières à califourchon qu'en
amazone, le but est de désensibiliser le cheval à
la foule et l'on voit beaucoup trop, encore de nos jours, des chevaux
pris par la peur faire n'importe quoi et des cavaliers complètement
perdus qui utilisent force et idiotie pour arriver à l'accident.
DÉMONSTRATION,
PAS DE DEUX, CHORÉGRAPHIE ÉQUESTRE
Beaucoup de dames aiment à produire
des reprises de dressage. Là aussi, faites ce que vous savez
le mieux faire. Vous n'êtes pas dans un concours pour gagner
un prix. Faites une démonstration à votre niveau,
il n'y a aucune honte, bien au contraire, à faire une bonne
reprise en basse école, avec des voltes rondes et pas des
patates, des épaules en dedans, des départs au galop
propres et sur le bon pied. Une amazone attire tous les regards
mêmes ceux qui ne sont pas gentils, ne donnez pas d'eau au
moulin des vieilles pies qui se régaleront à vous
critiquer. Faites simple, propre et surtout si vous avez un problème,
restez souriante, voyez si le cheval chauffe trop et devient dangereux,
n'hésitez pas pour vous comme pour les gens autour de vous,
d'avouer que vous avez un problème. Une cavalière
en détresse qui sourit , trouvera mieux des personnes qui
l'aideront et seront tolérantes, plus que celle qui snobera
tout le monde, et hurlera comme un charretier à qui veut
l'entendre. Ca c'est vu, hélas.
Comme vous prendrez de l'expérience,au
tant en faisant des sorties, qu'en pratiquant, vous viendrez naturellement
à faire de la haute école, soit seule, soit à
deux ou plus. Là aussi comme à califourchon, lorsque
vous faites un carrousel, il ne faut plus penser à l'exploit
personnel, comme me le disait mon colonel, c'est un travail de groupe,
c'est l'ensemble qui doit être mis en valeur. Il ne faut pas
profiter qu'un cheval fasse l'idiot pour montrer que vous au moins
êtes meilleure avec un cheval aux ordres.
C'est le groupe qui doit prévaloir
sur le côté très individualiste du cavalier,
c'est un état d'esprit que l'on rencontre bien chez les joueurs
de horse ball, de polo mais aussi chez ceux qui travaillent à
cheval comme les gardians. Pour eux plus que pour tout autre, c'est
le travail d'un groupe d'hommes à cheval face à des
taureaux dangereux qui fait qu'ils peuvent avoir confiance les uns
en les autres, c'est leur vie qu'ils risquent.
Répétitions, encore et encore avec la musique ; attention
vos chevaux au bout d'un certain temps connaîtront aussi bien
le morceau choisi que vous et vont anticiper l'action. Les cavaliers
qui font des reprises libres le savent très bien et répètent
avec un walkman. Mais en groupe, ce n'est pas possible.
SPECTACLES
Pour le spectacle, rien ne
s'invente, même si vous avez des idées hors du commun
au début, allez avec des amateurs confirmés, ou des
professionnels. Un spectacle doit durer au moins 1 H 30 minimum.
Alors pour l'instant, faites inclure votre petit numéro,
dans un spectacle existant, sachant que vous n'en vivrez pas mais
est ce là votre but. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir
les Grandes Écuries de Chantilly pour faire exploser sa créativité
et ses rêves. Vous trouverez toujours du plaisir à
monter votre compagnon, et ce plaisir est sans prix.
PLUS CLASSIQUE, L' AMAZONE DE TOUS LES JOURS
ET LES COMPETITIONS
Pour finir, il reste la pratique
de l'équitation en amazone, tout terrain.
La promenade, le matin quand la nature se réveille, lorsqu'il
n'y a que les chants des oiseaux, l'odeur de la forêt qui
se réveille, cliché ? non réalité, c'est
de loin celle que je préfère, l'intimité de
cette relation privilégiée que j'ai avec mon cheval,
dans une forme d'équitation qui me fait toujours rêver,
je suis moi, pas de foule, pas de regards, pas de jugement, juste
El Gato et moi dans un tête-à-tête enivrant,
bercée par le bruit de ses sabots au galop. Je
pratique la promenade, les défilés , la chorégraphie
équestre et du trec.
Mais il y a aussi des amazones
qui travaillent dur pour faire des compétitions de CSO, de
dressage ; elles passent leurs fourches et vont toujours plus haut,
plus loin. Elles sont peu nombreuses mais les meilleures sont souvent
les plus discrètes.
TEMOIGNAGES :
Je viens de découvrir votre
site. GENIAL! J'ai passé la soirée à vous lire. J'ai pratiqué quatre
ou cinq fois en amazone dans un club et j'ai apprécié car lorsque
je suis à cheval, je fais l'impasse sur l'ambiance et le cadre ;
j'ai vécu ce que vous décrivez. Mais lorsque l'on aime, on pratique
même dans de mauvaises conditions (sauf non respect du cheval).
Je fermais les yeux et les oreilles et j'ouvrais mon coeur aux chevaux.
Les sarcasmes ambiants et petites réflexions de vipères ne me touchaient
guère. J'ai déménagé en province et n'ai pas retrouvé d'opportunité
de pratiquer ni la voltige (ma discipline préférée) ni l'amazone!
Encore bravo pour votre site, courage même si cela doit représenter
beaucoup de travail, cela en vaut vraiment la peine. Je me débas
dans ma région depuis 3 ans pour monter au sein de clubs des reprises
de voltige et deux fois déjà je me suis retrouvée le bec dans l'eau.
J'ai rencontré une jeune fille qui monte une écurie et qui est très
ouverte aux disciplines autres que le sempiternel CSO, j'espère
pouvoir monter enfin une reprise de voltige et pourquoi pas faire
intervenir une cavalière amazone. Il est grand temps que l'équitation
redevienne synonyme de plaisir et non de compétition et d'obligation.
Stephanie