Je ne connais pas l'histoire de cette selle si ce n'est celle qu'indique le papillon en papier collé sous la fourche gauche et encore existant. Je n'ai pas trouvé de date.
Beck and Morrow
Saddler and Harness Maker
From London
To his Late Excellency
The British Ambassador
41, rue Boissy d'Anglas
Paris

Selle très confortable, au siège particulièrement creux si on la compare aux selles anglaises (OWEN, MAYHEWS ou CHAMPION). Elle est donc peu adaptée au dressage, car la forme du siège empêche le fonctionnement du bassin de la cavalière ; en revanche, elle est très confortable et a été sans doute conçue pour une équitation d'extérieur.
Son siège très large indique qu'elle a été conçue pour une cavalière aux rondeurs toutes féminines, ce qui peut présenter un handicap pour une cavalière plus menue. En effet, la fourche droite se trouve, dans ce cas, trop à gauche par rapport au centre du siège et oblige cette dernière à " se traverser " et à adopter une attitude de confort (assise au centre du siège mais bassin légèrement orienté vers la gauche pour compenser une fourche droite trop à gauche)

C'est une petite selle (longueur 53 cm), à l'arçon étroit au niveau du garrot; elle n'est pas adaptée aux grands chevaux ou aux chevaux ayant un fort garrot.(Dans ce cas, la selle n'est plus posée à plat et l'inclinaison provoquée par le garrot peut faire porter l'extrémité du siège/troussequin sur la colonne vertébrale du cheval !! Par ailleurs, il est impossible de monter correctement car la jambe droite se trouve trop surélevée et la cavalière est rejetée en arrière - ce n'est plus de l'équitation mais du ski nautique !)
Défaut majeur, les matelassures se rejoignent sous le siège, une gouttière aurait pu permettre à la selle de s'adapter à un plus grand nombre de chevaux et surtout de mieux libérer le fonctionnement de la colonne vertébrale du cheval.
En revanche, la selle est d'une façon générale très bien conçue car elle permet aux épaules du cheval de fonctionner librement et je n'ai jamais " blessé " un cheval alors que je pratique l'amazone en club avec des chevaux d'instruction très divers.
L'étrivière : est fixée sous le quartier gauche qui est découpé à mi-hauteur pour le passage de l'étrivière. L'étrier doit comporter un système de sécurité. Contrairement à la majorité des selles anglaises, la " sécurité " - c'est-à-dire la possibilité de déchausser en cas de chute - est assurée par l'étrier et non pas par le couteau - " l'attache " - de l'étrivière.
Balancine indépendante, s'attachant au 1er contre sanglon gauche, passant sur la sangle (prévoir un passant sur la sangle, au niveau du passage de sangle, pour empêcher la balancine de glisser en arrière du passage de sangle) et s'attachant au contre sanglon de la balancine, côté droit. (je préfère ce système indépendant pour une raison de sécurité d'une part, et d'autre part, il me semble plus efficace dans la mesure où l'angle que forme la balancine par rapport à la sangle est plus ouvert, celle-ci est donc moins sollicitée)

Selle achetée il y a 6 ans. Siège en vachette est resté en bon état alors que le cuir des quartiers est complètement brulé, sans doute par l'absence d'entretien pendant des années. Au moment de son achat, les quartiers étaient très secs et ont été assouplis avec énormément de graisse mais… ils restent dans le même état !!! Contre-sanglons refaits à neuf ; matelassures à rééquilibrer bientôt et gouttière à prévoir.

Selle sans fourche basse
Selle qui daterait du milieu du 19ème siècle, 1850??

J'ai récupéré cette selle chez un brocanteur. Son cuir est mort mais elle a gardé beaucoup de sa forme d'origine. Ci-dessous, une selle similaire peinte par Alfred de Dreux. Retour Liste des selles

L'arçon est semble toujours en bon état. Les matelassures se sont déplacées. Son siège est très, très creux. Personnellement je trouve la fourche de droite, ravissante avec sa volute. Je ne la ferais pas restaurer. Laurence ( pour info : achetée 400 FRF )

Selle française sans marque de sellier et qui date sans doute des années 1900 - 1905

L'arçon est étroit à l'avant.

La selle a apparemment très peu servi.

Elle sera prochainement restaurée.

Je vous en dis plus après!

Cette selle est très plate pour son époque et avec des matelassures assez minces.

Elle est finalement d'une conception assez moderne.

Selle à trois fourches Selle qui daterait du milieu du 19ème siècle, 1860??

Selle également trouvée au fin fond du Calvados. Son cuir est mort mais je la trouve malgré tout magnifique. Elle a servi encore récemment et les matelassures ont été refaites dans un joli cuir bleu.... " Pour le plaisir des yeux " uniquement ! Laurence

Illustration extraite du Larousse des Sports Illustrés de 1906

Selle Hermès n° en attente

Selle des années 1930??

Elle trainait dans un grenier, je l'ai récupérée. C'est une selle très bien équilibrée, qui ressemble beaucoup à une selle anglaise. Je fais refaire les matelassures, encore d'origine et tout en cuir, cet automne. En ouvrant la selle, le sellier pourra retrouver son numéro et demander à la maison Hermès sa date de fabrication! J'attends... Laurence Retour Liste des selles

Selle Theurkauff avec fourche pointue...

Selle du début du XXème siècle ?

Sellier de Paris

J'ai dénichée cette selle dans une écurie d'attelage, dans le Calvados. Elle est en très bon état, matelassures exceptées. Quelqun a-t'il déjà vu cette forme de fourche haute? C'était sans doute un test de la part du sellier, mais dans quel but? Esthétique?? Je suis intéressée par toute information! Laurence

HISTOIRE

Je sais peu de choses sur la " selle Theurkauff " et à peine davantage sur le sellier Henry THEURKAUFF, frère de mon arrière-grand-père, si ce n’est qu’il était né avant 1800, probablement à Strasbourg comme ses frères, et que ses deux enfants n’ont pas laissé de descendance. Il avait fait, paraît-il, une innovation dans le métier en introduisant le fer dans la fabrication des arçons. (Communication verbale de mon frère Henri Theurkauff (+) qui avait trouvé cette information dans une bibliothèque au Liban vers 1938.)

J’ai consulté quelques Bottins aux Archives de la Seine. Ils m’ont appris qu’Henry Theurkauff était sellier à Paris, 29 bd. des Capucines entre 1840 et 1860; peut-être avant 1840, je n’ai pas épluché tous les Bottins de l’époque.

En 1860 son nom est encore sur le Bottin, mais l’adresse à changé : il est maintenant 65 de la rue Neuve Saint Augustin, à deux pas de son ancien atelier, mais surtout deux noms suivent le sien : M.M. Weber & Duntz, " contremaîtres et successeurs ".

Cette selle ci-dessus devrait donc être plus ancienne que vous le pensez, et dater plutôt du milieu du XIXe siècle.

Il avait été assez bon commerçant pour obtenir au moins un marché avec l’armée française et 60 ans après il se trouvait encore de vieux soldats pour se souvenir de la " selle Theurkauff ".

Quand mon Père, alors sergent, passa un concours pour entrer dans une école d’officiers, vers 1900, il se trouva un examinateur pour lui poser la question :

" Le sellier Theurkauff est-il de votre famille ? "

Mon Père assurait en riant que sa note s’en était trouvée améliorée !

Une tradition orale raconte que les successeurs vendirent par la suite leur fonds à Hermès. Je n’ai pas vérifié.

Pour mieux le fixer dans le temps je peux ajouter ceci.

Il est probablement né à Strasbourg où son père Frédéric, maître fourreur installé aux " Grandes Arcades " est mort en 1800 à 52 ans.

Henry Theurkauff, le sellier, est donc forcément né avant 1800, peut-être avant 1790. En 1860 il s’était retiré et avait cédé à deux de ses compagnons.

Son frère, mon arrière-grand-père, Charles Louis Theurkauff, épinglier de son métier, né à Strasbourg " Aux Grandes Arcades " en 1789, s’y est marié en 1815 (j’ai copie de l’acte) et y est mort en 1869.

(Comme on a du mal a croire généralement que l’arrière-grand-père d’un contemporain puisse être né sous Louis XVI je précise que c’est bien vrai ; je ne me trompe pas.)

Jean THEURKAUFF

Je suis ravie que le site apporte un peu plus de connaissance sur certains selliers qui restent à mon avis, bien trop dans l'ombre, on se souvient des noms de cavaliers, écuyers mais le sellier, la couturière (pour les amazones), les bottiers etc. sont tout de même assez ignorés.
Cassons cette misérable coutume et rendons hommage à Monsieur Henry Theurkauff. Merci à Monsieur Jean Theurkauff qui nous a apporté ses connaissances dans ce domaine.

modèle de selle synthétique présentée au Lion d'Angers, sans commentaires.
Personnelement elle me rappelle par sa forme les selles pakistanaises très épaisses.