COUP DE GUEULE

On parle beaucoup des chuchoteurs, des nouvelles méthodes d'éducation du cheval. Le cheval est devenu intelligent, c'est un être qui peut souffrir, c'est un animal que l'on aime. Un cavalier au long cours, Emile Brager disait : " La liste des amateurs et utilisateurs du cheval est sans fin. On y rencontre pêle-mêle le berger mongol, le gaucho, le meneur, le muletier, le jockey, le cavalier d'endurance, l'écuyer, l'artiste de cirque, le voltigeur, le cow-boy, le gardian, le sellier, le maréchal....Tous entretiennent avec les chevaux une relation nécessaire, souvent passionnée, parfois passionnelle. Tour à tour gagne-pain, traîne-misère, facteur de gloire, pilier de l'orgueil, porte-bonheur ou porte-soucis, suce-fric, support de fantasmes, objet d'affection, le cheval est souvent le support de leur vie."[.....] "Mon cheval à moi représente ce que je ne suis pas et que je voudrais bien être. Il est mon équipier, celui sur lequel je peux compter. Je sais que je suis son maître et que sa santé et sa vie dépendent de moi. Je voudrais tant qu'il me considère comme son chef bien-aimé, qu'il ait pour moi le même attachement teinté d'adoration que me porte mon chien. Je voudrais tant qu'il me considère comme son compagnon de vie, son frère d'armes, sa référence dans l'aventure."

Ces paroles résument parfaitement ce que je ressens pour mes chevaux, ce que je vis avec El Gato et ce qui débute entre Hidalgo et moi. Que ce soit pour une randonnée, pour regrouper un troupeau de taureau, pour faire une reprise de haute école, franchir un obstacle ou une cascade, il doit y avoir entre le cavalier et le cheval cette union qui font d'eux un centaure, un couple uni, de deux ils ne font qu'un. Je connais cette merveilleuse osmose.

Mais aujourd'hui, en allumant la télévision, je suis tombée sur la retransmission d'une course de trot, et cela m'a mise de très mauvaise humeur, une colère sourde m'envahit. Devant moi, sur l'écran, un malheureux trotteur se trouvant en 8ème position, langue attachée, enrênement de torture, se prend une volée de coups de fouet de la part de l'individu que l'on nomme driver, alors que la course touche à sa fin et que ce pauvre cheval ne sera pas classé.

POURQUOI ?????

POURQUOI de nos jours, au XXIème siècle, POURQUOI voit-on encore ce genre de spectacle navrant qui me met la rage au coeur ?
POURQUOI personne ne parle de ces traitements inhumains ? Sujets tabous ? En 2001, on frappe encore les chevaux, que ce soit en course ou en compétion et un peu partout, dès que le cavalier ressent de l'impuissance face à un cheval qui n'excute pas ses ordres mais on les aime, ben voyons ! Je leur dirais d'aller assister à une répétition du Maître Lucien Gruss avec ses 6 étalons arabo-camargues en liberté ; si ce monsieur avait usé une seule fois du fouet en correction, il n'aurait jamais obtenu la confiance de ses chevaux et n'aurait jamais pu présenter son numéro de chevaux en liberté. Ce numéro ne s'est pas fait en un jour, il a fallu de longues heures de travail, on avance d'un pas, on recule de 2 ; mais au bout la patience et l'intelligence du dresseur sont récompensées, je ne dis pas qu'il a réussi ce magnifique travail seulement avec des sucres et des bonnes paroles ; il faut savoir reconnaître, lorsqu'un cheval n'obéit pas, si c'est parce qu'il est malade, si c'est par jeu, si c'est par défi ; on ne réagit pas de la même manière devant chaque problème. La maladie, on se questionne et on soigne. Le jeu, il ne faut jamais éteindre l'envie de jeu d'un cheval, c'est un être vivant qui a des besoins et qui doit les exprimer, il faut que l'humain lui laisse cette liberté d'expression qui va le détendre, le réconforter, le sociabiliser, par contre le dresseur déterminera le temps de la récréation, et quand il jugera bon de reprendre le travail, le cheval défoulé le fera avec plus d'attention. Le défi : les étalons et les chevaux de caractère peuvent défier un ordre en ne l'exécutant pas ; en premier il faut savoir reconnaître si c'est un défi ou si tout simplement le cheval n'a pas compris l'ordre, et dans ce cas, c'est le dresseur et uniquement le dresseur qui a commis une faute, il s'est mal exprimé, c'est à lui de descendre au niveau du cheval et non au cheval de "passer bac + 5" pour comprendre le langage humain. Le défi propre est un confrontation de deux dominants, il est impératif de remettre le cheval à sa place de dominé, le dresseur usera tous les moyens et certainement le fouet ou un simple baton pour faire garder les distances à un cheval cabré qui veut boxer ; jamais un bon dresseur ne transpirera du fait de corriger son cheval (il ne va pas le battre à tours de bras), ce qui n'est certes pas le cas des jockeys, drivers et autres qui font des suées pour administrer leurs coups de cravache........

On trouve toujours une explication aux mauvais actes ; enfin des revues spécialisées dans le monde hippique ont relaté les scandales des guêtres à clous, des chevaux barrés....mais c'est tout.

Le cheval ne crie pas quand il a mal, pas comme un chien ou un chat qui se fait marcher sur la queue. Le cheval est une proie dans la nature, s'il crie quand il souffre, il attire les prédateurs. Cet instinct de survie qui le réduit au silence, le tue doucement mais sûrement lorsqu'il a affaire à l'homme. Imaginez en course, lorsque cravaches et fouets tombent et retombent sur les croupes en écume, si juste à ce moment là, les chevaux se mettaient à crier, hurlaient leur douleur, cela limiterait certainement le détenteur de l'objet de punition qui attirerait l'attention du public sur lui et provoquerait des réactions hostiles à son égard.

Nous sommes à une époque où l'on chuchote au cheval, où l'on ne devrait plus lui crier après et encore moins le frapper à tour de bras pour exprimer son impuissance à gagner.... c'est peut-être cela qui compromet toute la bonne volonté d'éduquer les chevaux dans le bon sens, l'argent, toujours l'appât de l'argent.

Depuis le XIXe siècle, il apparaîtrait que nous ayons évolué dans notre relation avec le cheval. Il est vrai que nous avons de vieux chevaux de plus de 25 ans voir 30 ans ce qui était inconcevable à cette époque.

Lorsque nous avions visité le magnifique Musée de Saumur, nous avons vu tous les harnachements utilisés dans le monde entier, les siècles précédents. Nous étions surpris par la diversité et la complexité des enrênements de tête. Par exemple, les mors : dans ce domaine l'homme a inventé des mécaniques belles, brillantes, sculptées avec art, superbes si on ne fait que les regarder et les exposer en vitrine. Par contre, et c'est hélas la réalité, si elles se trouvent dans la bouche d'un cheval, elles deviennent d'infernaux instruments de tortures, d'autant plus perverses qu'on ne voit que les parties rondes et ouvragées pour plaire, le pire est bien caché dans la bouche du cheval. Quand on utilisait ce genre d'embouchure, brises machoires, frein redoutable, il est bien évident que les chevaux ne devaient plus avancer alors on inventa des éperons aux dents plus acérées les unes que les autres, énormes armes tranchantes, piquantes... Plus l'apparition de la cravache dans toute sa splendeur, la houssine de coudrier se transforme en baton de couleur vive dont le but n'est plus d'indiquer ou de mettre en avant, la cravache corrige et devient un instrument de punition comme l'éperon.

Aujourd'hui je vais m'attacher à vous montrer ou à vous faire découvrir LES MORS et leur conséquences. J'ai pris des photos sur des revues très connues et spécialisées dans les sports équestres ainsi que sur des livres se rapportant eux aussi aux chevaux. Je vous laisse les regarder. J'ai fait des commentaires pour chaque rubrique car il ne faut pas être obtus mais il faut comprendre pour mieux évoluer. Comme je me veux optimiste mais réaliste, vous allez voir des photos de personnes (je ne peux pas dire cavaliers pour certains c'est trop me demander) qui font des cravaches, éperons et mors durs leur principaux outils, ils ne connaissent ni l'assiette, ni les jambes, ni la voix et surtout pas comment éduquer ou dresser un cheval dans le respect et l'affection.

Dans notre siècle (le XXIème je le répète) les "martiens" que vous allez découvrir ne devraient plus être des exceptions, ce terme rempli d'humour irait mieux aux autres, qui devraient être en voie d'extinction.

AU XIXe siècle

 

les cuirs et les aciers

 

Dès 1532, les gravures présentent toujours des cavaliers avec les aides artificielles que sont les cravaches et les éperons. Les chevaux que l'on suppose de race Ibérique d'après leur morphologie et les textes de l'époque, ont tous des mors très durs. Cette race a pour traits de caractère : sa gentillesse, sa générosité, son brillant, un caractère très agréable même lorsqu'il s'agit d'un étalon, sa vivacité qui en font un cheval idéal pour être dressé à la haute école. Si de tels harnachements étaient employés, c'était dans la tradition, l'équitation était en pleine révolution, tant dans la manière de monter, que dans les buts. On ne parlait plus de guerre, de chevaux lourds, et de faits armes mais d'élégance et d'adresse à faire des figures équestres de parade qui étaient les prémisses d'une équitation nouvelle appelée Art Equestre. L'amélioration de l'harnachement allait suivre ce changement de vue.

FOLKLORE ou TRAVAIL

Le rôle du cheval dans le folklore d'un pays (que les pays industrialisés appellent pays en voie de développement) comme l'Afrique, l'Asie, le Perou, est totalement différent de chez nous. En aucun cas, son existence n'est liée au sport ou au loisir. Il est considéré par certains peuples comme un attribut prouvant la notoriété de son propriétaire, sa richesse. Les éléments du harnachement sont là pour prouver le rang hiérarchique de son propriétaire et sous les pompons, les autres décorations apparaissent, mors brise machoire, rouillé, éperons tranchants, médiacane rudimentaire qui cassent le cartilage du nez. Les juger serait une grave erreur, bien sûr, ces harnachements sont horribles, mais n'oublions pas que ces chevaux sont encore débourrés de façon primitive, attrapés sauvages ; les futurs cavaliers doivent faire face aux dents et aux coups de sabots, hommes et chevaux durant le débourrage souffrent et certains en meurent autant d'un côté que de l'autre. Une fois soumis, il n'y a pas de dressage particulier, seulement un bon frein le mors et le médiacane, un bon accélérateur les éperons. Calins et fantaisies de ce genre ne sont connus ni des hommes ni des chevaux. Peut-on dire pour autant que les propriétaires de chevaux dans ce contexte là, ne les aiment pas ? Non, car le cheval est le roi de la maison, il couche dans la case, lorsqu'il y a famine c'est le dernier que l'on privera de nourriture. C'est une façon de vivre rude ; même si la brutalité fait partie de cette vie, elle existe aussi pour ces peuples de bien des manières.

Mais attention, certains pays profitent de leur étiquette de pays pauvres pour exploiter les équidés de façon honteuse. Les Européens ont même créé un hôpital pour les baudets au Maroc, où les animaux attelés "crévaient" sous leur charge, et il arrivait même que leur cadavre restait sur place deux ou trois jours dans les rues d'une ville très urbanisées. En Argentine, le débourrage des criollos se faisait de la même manière qu'il y a 100 ou 200 ans ; mais un homme qui passe pour un sorcier sillonne les chemins et se rend de ranch en ranch pour apprendre sa méthode (style chuchoteur) aux gauchos, tout doucement la brutalité fait place à l'inteligence.

Mais les hommes savent aussi perpétrer des traditions dignes des Jeux Romains, les courses du Palio de Sienne comme celles de steeple-chases d'Angleterre, sur 30 partants un seul cheval ou deux à l'arrivée, abattage sur place, et j'en passe Corrida et autres fanfaronnades d'un même goût....

A savoir : cette vache qui est un taureau d'ailleurs, n'est pas un ruminant ordinaire, les hommes, ayant mis leur goût pour le sang au service de la génétique, ont créé cette race, les taureaux espagnols qui n'ont plus rien à voir avec nos chers herbivores même lorsqu'elles sont folles. Ces animaux, je les ai vus dans un élevage, ceux sont des fauves et j'ai vraiment eu peur, ils ne ressemblent en rien à de simples ruminents. Une selection, des mâles les plus méchants mais aussi des femelles les plus bélliqueuses, est faite ; tout individu trop calme est éliminé. Seuls les fauves ont le droit de se reproduire pour avoir le suprême honneur de mourir sous la dague d'un homme en paillettes, seul face à la haine d'un public avide de sang. On le dit fier, brave mais dans l'arêne le taureau meurt se vidant de son sang et avec lui combien de chevaux ont-ils eux aussi perdu la vie, éventrés, cassés ? Bref, le taureau espagnol est un animal qui tue même ses propres congénères, preuve que l'homme a fait un monstre d'un simple herbivore. Ne confondez pas les courses landaises ou camarguaises où la malice et la vitalité des taureaux et vachettes font face au courage des raseteurs ou des cocardiers. Ces hommes là rentrent à main nus dans l'arêne avec seulement leur petit peigne pour couper le ruban qui se trouve sur une corne. Ils se doivent d'être agiles, malins et vifs car dans ces jeux les taureaux ou vachettes ressortent bien vivants et sans trop de dégats ; les bosses et les blessures sont plus nombreuses du côté des hommes qui ont fait le choix d'entrer dans le jeu.

Bel andalou ou brave costaud en fin de parcours, la corrida restera la corrida ; les morts à 4 jambes sont chaque année nombreux et pour les nostalgiques de la guerre en manque de sensations, il y aura toujours sous le couvert du folklore, le goût peu rassurant du sang. Les harnachements parlent d'eux même, l'homme a de la valeur , l'animal non, cachons lui les yeux afin qu'il ne puisse fuir la mort et fasse uniquement confiance à celui qui le mène vers les cornes meurtrières, son cavalier. Je ne donnerai pas plus d'importance à cette barbarie.

Corridas, chasse à courre, Palio de Sienne, courses meurtrières et tous ces jeux moyenâgeux devraient voir leur propre disparition au cours de ce nouveau siècle, mais certains diront que comme pour les chevaux de trait, heureusement qu'on les mange sinon la race aurait disparu, là que peut-on dire heureusement qu'on les martyrise à mort pour .................Malheur !!!!

DU TRAVAIL A LA COMPETITION : le cheval au travail, pour trier les taureaux que ce soit en Camargue, en Espagne ou en Amérique, les chevaux sont durement sollicités. Les harnachements suivent. La vie du cow-boy comme du gardian est en jeu ainsi que celle de son compagnon de travail, "la fin justifie les moyens" comme on dit. Si on peut accepter ces embouchures durant ce genre d'activités, on se posera quand même des questions lorsqu'il s'agit de concours. Pourquoi, en concours voit-on des mors rouillés, chaines à vélos, ou brise machoire ? Le concours n'est-il pas l'apanage d'un couple parfaitement en harmonie, avec un cheval très bien dressé......!!!

Mors dur, mors rouillé ???

tire, tire sur la tendre bouche ???

mors espagnols

mors doux, oh non ! regardez les torsades.

idées de mors américains

cheval au travail, pourquoi le cow boy ne tire pas sur les rênes ????

rênes longues, unis dans l'effort

mors propre pour un travailleur

cherchez l'erreur ....les compétiteurs et les travailleurs

on tire ...

mais pas tout le monde... OUF !

un mors pas aussi innocent que ça !!

pourquoi rue t'il ??

mais aimeriez vous ces éperons dans vos flancs ? ils ne sont pas là pour décorer.

IL RESTE LE SPORT ET L'ARGENT.....MAIS QUI OSE PARLER DE SPORT DEVANT CES PHOTOS...?? aucune photo n'a été manipulée,

Messieurs...prêts... Armez
partez....
tapez....

plus haut....

plus vite

vers quel destin t'emmène cet humain, fier coursier ?

Je tape encore....?
oui mais pour sauter plus haut
plus large...

LES TROTTEURS

Chevaux au grand coeur, brisés dans leur enfance pour leur enlever leur pouvoir de galoper.

Numéro un de l'harnarchement complexe et tordu. Mors, ou embouchure de torture, cette race bénéficie de l'imagination de l'homme pour détruire des zones aussi sensibles que les gencives. On leur attache la langue car l'effort demandé est si violent qu'ils pourraient l'avaler, c'est vous dire.....

Celui qui n'a jamais monté un trotteur, ne peut pas savoir ce qu'il perd. C'est un cheval avec un coeur "gros comme ça", il rappelle par son caractère les chevaux ibériques.

J'ai monté beaucoup de trotteurs réformés pour faute ou parce que leurs temps étaient mauvais. Si j'ai eu des difficultés à leur réapprendre à galoper tranquillement, je n'ai jamais eu de chevaux méchants, malgré les traitements qu'ils avaient subi ce qui n'est pas le cas pour les galopeurs, le pur-sang n'oublie jamais. Si vous avez le bonheur de sauver un trotteur de l'abattoir, vous ne le regretterez jamais. Ferrailles sur la tête, encolure bloquée par des cuirs, antérieurs ligotés etc... rien ne lui a été épargné ; pourtant, il vous aimera et vous donnera tout ce qu'il a dans le ventre sans baton et sans chose bizarre, juste avec de l'amour et de la patience, vous aurez un super compagnon.

et vous lui éviterez peut-être ce destin....

LES MARTIENS

Définition : cavaliers et cavalières apparus dans les années 1980 (quelques spécimens avaient déjà sévi dans des cirques). Hommes et femmes de cheval au comportement "différent" les uns calinent, les autres chuchotent et pour finir les cuirs disparaissent......Ils parlent un langage du XXIe siècle, ils sont de tous les pays, mais ils se comprennent tous dans un langage unique celui du cheval, leurs chevaux le disent en tout cas. Bizarre..vous avez dit bizarre ? Comme c'est bizarre !

Une inconnue calinant sans méfiance

Un très connu chuchotant

appuyers sans cuirs ?

les jeunes aussi ....

mais où sont éperons et cravaches ?

le bisou d'une inconnue

et le bisou de...oh Monsieur Gruss !!

dialogue

entre copains

du rêve à la réalité

Jean Marc Imbert

dressage en simple filet

ou dressage en bride avec les doigts de fée de Mme Margit Otto Crépin

Olivier et Emir

Jean François Pignon

complices connus ou complices inconnus de tous les pays, c'était les Martiens.
J'ai pris un catalogue de matériel de sellerie au hasard, plus de 250 pages pour nous et nos chers chevaux.
Une idée m'est venue à l'esprit, j'ai compté le nombre de mors présentés, il y en a 176 ; 41 modèles d'éperons différents, 165 sortes de cravaches, quelle imagination vous me direz ? bof ! j'ai compté 9 sortes d'amortisseurs pour le dos du cheval..... Je vous laisse à vos reflexions.

Dur

doux

moyen

Dur comme doux, certains mors dans les mains d'un singe sont aussi dangereux qu'un rasoir, cette phrase n'est pas de moi et tout le monde la connait bien.
GARDONS LE SOURIRE, QUI ? LES CHEVAUX OU NOUS ? OUVRONS LES YEUX, ET SI LES MARTIENS DEVENAIENT LES CAVALIERS D'AUJOURD'HUI, CEUX QUE L'ON VOIT TOUS LES JOURS, CEUX QUE NOUS DEVONS IMITER SI NOUS VOULONS ENCORE POUVOIR NOUS REGARDER DANS UN MIROIR, ET CONFIRMER NOS AFFIRMATIONS......
clin d'oeil de Jean François Imbert en amazone sur Nikito A moins que Gazelle ne détienne la vérité !

 

Et vous qui êtes vous ? tradition ou évolution ? cavalier pur et dur ou martien ?

Ce chapître pourrait avoir 100 ou 200 pages, j'ai juste voulu réveiller en vous, l'envie de faire changer certaines choses, certains sont là pour nous montrer que l'on peut arriver à faire des choses fantastiques dans le respect du cheval. Certaines traditions sont appellées à mourir, nous pouvons aider nos jeunes à se préparer à ce changement, dès leurs premiers pas vers un cheval ou un poney sans oublier les baudets.
Du respect et de l'amour.....savoir écouter, regarder A MEDITER !

COUP DE GUEULE D'AURORE

LES COURSES

J'aime beaucoup les courses par la beauté d'un cheval au galop. J'ai beau savoir que c'est surtout une usine à fric, je reste toujours ébahie face à un cheval au galop.
Habitant depuis peu à Paris, j'ai voulu profiter de cette proximité pour aller voir le grand prix d'Auteuil, cette course a une réputation de course très difficile, mais comme nous sommes en 2003, j'y vais tout de même en pensant que cela se fera dans le respect du cheval.
En arrivant, une course dont le nom comporte le mot "gentleman" doit bientôt se dérouler. J'ai tiqué sur ce mot car cela me paraissait de bonne augure que de voir des "gentleman" à cheval. En réalité, les jockeys participant à ce steeple sont des amateurs de tous niveaux et de tous âges.
Une douzaine de partant sont présents. Le départ est donné. Après quelques obstacles, un cavalier chute avec son cheval, plus précisément, le cheval se retrouve sur le dos. C'est très impressionnant mais apparemment tout le monde est debout et à l'air de bien se porter. 3 obstacles plus loin, un deuxième cheval chute en réception et le cheval qui le suivait lui tombe dessus. Résultat, 2 chevaux et 2 cavaliers par terre. Mais tout le monde à l'air de bien s'en tirer. Je commence à être sérieusement choqué par la façon que cela se déroule mais restons jusqu'à la fin. 2 obstacles plus loin, je n'ai pas vu ce qui s'est passé mais un cavalier est en train d'arrêter son cheval galopant sur 3 pattes. C'est une vision complètement hallucinante que de voir ce cheval avec la jambe ensanglantée alors que nous sommes situés à plusieurs centaines de mètre.
Tout d'abord, je ne comprends pas trop ce qui se passe, le véto arrive, plusieurs personnes entourent le cheval, un murmure de grondement monte dans la foule. On voit quelqu'un traverser la piste avec un grand drap blanc. Je rappelle que la course continue pendant ce temps.
Ça s'affaire autour du cheval blessé, le drap est tiré autour de lui et on dirait qu'il est difficile à maîtriser. Pendant ce temps, la course se termine enfin. Derrière le rideau situé au milieu du champs de course, à la vue de tout le monde, le cheval se dresse de toute sa hauteur, arrive à s'échapper, et le voilà qui traverse le champs de course au galop direction les tribunes sur 3 jambes, face à la barrière, il hésite à sauter, finalement il abandonne pour cause de sa jambe cassée.
L'équipe s'occupant de lui le rattrape et le récupère. A ce moment, certains cris "assassins", "bouchers", "c'est une honte de voir ça en France", et là je réalise ce qui va se passer sous nos yeux, le coeur se serre pour ce cheval qui n'a rien demandé. Le drap est à nouveau tiré, le cheval se fait couché par la force, une détonation retentie et c'est la fin. On voit quelqu'un passé rapidement avec une selle et des protections, tout ce qui restera de ce cheval qui a toujours fait ce qu'on lui demandait.
J'ai eu un haut le coeur face à tant de barbaries et j'ai quitté le champ de course de suite.
Je ne comprends toujours pas comment on a pu en arriver là en 2003, abattre un cheval en pleine course sans rien faire, je trouve ça écoeurant. Courir oui, sauter aussi, mais dans le respect du cheval, c'est tout à fait inadmissible que sur 12 partant 4 se soit retrouvés par terre, le tiers !

Je ne sais pas si l'ensemble de la profession est à mettre dans le même panier, mais j'ai eu une démonstration qui m'a fait honte, honte du monde du cheval et de notre pays qui laisse faire.

Aurore

Comme le dit Aurore et bien d'autres qui ont assisté à ce genre d'horreur, les courses sont des usines à frics et le cheval un outil. Tout le monde le sait, tout le monde en parle, Homéric a écrit un livre mais personne ne changera quoi que ce soit car l'argent à plus de valeur que la vie surtout si c'est la vie d'un animal. Donc après la lecture de Lady Love, lisez un cri dans le silence (voir rubrique VACANCES livres). Et criez haut et fort contre ces injustices, n'allez pas voir ce genre de spectacle, c'est plus que du mépris qu'il faut avoir contre ces tortionnaires