2015

POEME OFFERT PAR ANNE MAITENA

Possible

Les sentiments sont un chemin d'herbes folles
Qui poussent envers et contre la raison
D'images en images et au gré des émotions
Sur une route où les coquelicots ont résisté aux herbicides
Et autres méthodes liées à la raison
Une envie d'aller là où personne ne va
Découvrir un espace sauvage que nul n'a déjà vu
Une piste unique où tout peut s'inventer
Hors des ornières où le présent s'embourbe

L'amour est né un jour de pluie
Où derrière les voiles de l'ennui
Un rossignol chantait et attendait
Perché sur une rambarde aujourd'hui brûlée
Attendant le retour d'un écho à son chant désuet
Un amour qui saurait lui redonner l'envol
Pour croire enfin à la force du vent
Qui pourrait le porter ailleurs
Loin de cet endroit ressemblant au passé


Le ciel est un azur plein d'horizons
Qui se cogne sans cesse aux âmes habituées
Aux cages faîtes de tous leurs nuages
Obstruant leurs regards qui ne savent plus s'élever
Pourtant il appelle et crie dans la beauté d'un arc-en-ciel
Laissant insensibles ceux qui sont en bas
Inconsolables de leur misère de chair et de terre

Le ciel emmène ceux qui croient que tout est possible
Vers un monde qui ne se connaît pas encore…..

Anne-Maïténa Liauzu
07/01/2011

Grenoble 2015

 

 

POEMES 2008

OFFERT PAR MARIE CHRISTINE

Marie Christine vient de retrouver un cheval, un beau PRE et avec lui elle reprend enfin l'amazone

 


Cha…………………….

Oh, il est cha…., il est chavirant,
Il est croquant, il est charmant,

Il est chaton,
il est mignon,

Il est renversant,
Il est là dans le vestiaire du château,

Qui ça, un nouvel amant ?
Mais non, mon nouveau chapeau !

Le cheval abandonné,

Pauvre cheval abandonné,
Là bas que s'est-il passé ?

Box vides, portes claquant au vent,
Pour lui seul les prés sont trop grands,

Sa crinière est trop longue et nouée,
Sa tête est basse et attristée,

Il marche doucement d'un pas sans fer,
Sur le sable du rectangle devenu vert,

Sur la pelouse s'effondre le mimosa,
Géant que personne ne ramassera,

Pour quelques courses ratées,
Et quelques barres tombées,

Il n'a plus de courage,
Plus d'espoir devant l'orage,

La nuit, il cherche une ombre,
Sans dormir, l'œil fixe et sombre,

De celle qu'il aimait l'été,
Cette belle jument suitée,

Il ne sait pas, mais l'amour reviendra
Lorsque refleurira le mimosa.

MC

Le Renard

Tu seras pris
Renard gris,
Renard roux
Pas du tout,
Cours y vite,
Cours y vite,
Renard blanc
Droit devant,
Gare au piqueux
Gare au " sonneu "
Cours au défaut,
Cherche l'eau,
Renard des bois,
Les chiens abois,
Si je te vois,
J'leur dirais pas.

Marie-Christine

L'Espagnol

Olé ! cheval fou, fais-nous danser,
Sur la musique, tes pieds légers

Suivent le rythme du tempo
Valse, Paso ou bien Tango,

Olé ! cheval fou, fais nous vibrer,
Passage, Pirouette ou Appuyer,

Piaffes, galopes en vainqueur,
Pour réchauffer mon cœur,

Les notes gonflent nos veines,
Vas-y piétines nos peines,

Esquives, feintes, et caracoles,
Olé , bel Espagnol,

Voltes sur la spirale infernale
De nos vies, moi et toi cheval,

Galopes sur mes remords,
Ou sur mes amours morts,

Alors, quand épuisée de danse
Dans la nuit qui s'avance,

Alors berces-moi de ton trot,
Alors berces-moi d'un Fado,

Pour dormir... enfin apaisée,
Pour dormir ... enfin rassurée.
Marie-Christine,


PACHA, mon chien,

Les larmes me montent aux yeux lorsque je pense à toi,
Je le sais tu m'attends, mais tu es loin de moi,

Toutes les images défilent, de nos promenades du matin,
Dans la brume flottante, tu chassais les lapins,

Tes bousculades brutales, tes manifestations joyeuses,
Tes coups de langue râpeuse, me rendaient si heureuse,

D'un regard confiant, tu me donnais espoir,
De trouver un beau jour la fin du chemin noir,

Je promets, tes lourdes pattes dans mes mains,
Tu seras, tu le sais pour toujours mon chien

MC

Les Montagnes Noires

Pas à pas nous montons vers le brouillard,
A l'assaut de ces grandes montagnes noires,

Les sabots s'enfoncent dans les gras sillons de boue,
Par ces chemins creux bordés de genêts, de houe,

Pas à pas nous remontons le temps,
sur les traces des fées et Korrigans,

Ardoises pilées, Saints décapités,
Seuls vestiges d'une histoire passée,

Les Mélèzes et sapins nous escortent,
Rescapés de ces guerres enfin mortes,

Vers d'autres lieux où chantent les oiseaux,
Ou sur les vieilles pierres coulent les ruisseaux,

Nos montures enfin s'arrêtent, fatiguées,
A cette insolite maison abandonnée.
Marie-christine

Quadrille

Tu es la princesse de ses prés,
Tu bois les gouttes de rosée,

D'un équilibre si fragile,
Sur des jambes toutes graciles,

Tu galopes en carré ou en rond,
Peut--être après un beau papillon,

Je voudrais ton insouciance,
Je voudrais connaître ta chance,

Tu es belle, si choyée et aimée,
Tu es la princesse de ses prés,

Tu aurais pu t'appeler amour,
Tu aurais pu t'appeler toujours,

Mais si tu te nommes Quadrille,
Suis la musique, danse ma fille,

Sur le parquet vert de ses grands prés,
Tu es la princesse tant adorée.

MC

 

POEMES SUR LES CHEVAUX

une amazone Marie Christine nous offre pour Noël 2004 un moment de bonheur simple et doux.

Le cheval

Dieu créa le cheval dans le désert du Sud,
en soufflant sur une poignée de vent,
Il ne fit pas le cavalier idéal, pour le soigner,
le respecter et l'aimer vraiment,

Il t'a blessé, tu ne peux plus galoper
dans ton désert,
Moi je me perds dans le mien,
d'une incertitude amère,

Cheval attends-moi, faisons route ensemble,
nous chasserons la solitude,
Il nous a trahis, il nous a mentis,
nous sortirons de la turpitude,

Comme moi tu avais tout donné,
tu n'as pas été beaucoup récompensé !
Nous marcherons la nuit pour compter les étoiles,
oublier nos parcours ratés,

J'enlèverai ton mors, déferai tes sangles,
nous irons sans rênes, avec toi j'irai
Pour remonter les rivières, traverser les campagnes,
ton instinct nous guiderait,

Doucement nous irons, solidaires nous serons,
à le chercher ensemble,
Ce cavalier si rare au tact respectueux et léger,
Doucement nous irons solidaires nous serons,
à le trouver ensemble,
Ce cavalier unique, capable de vraiment nous aimer.

MC

 

LA FUITE EN AVANT

Cheval, Oh ! Cheval, va doucement, tout doucement,
Laisses nous profiter de cet unique moment,

Ralentis tes foulées, calmes ta chaleur,
Cadences le rythme de toutes tes ardeurs,

Ton souffle est si rapide sans que rien, je n'y puisse,
je sens tes muscles puissants onduler sous mes cuisses,

Cheval, Oh ! Cheval va doucement, tout doucement
Laisse nous profiter de cet unique moment,

Ta crinière si douce frémit sous mes caresses,
Tes naseaux dilatés bronchent encore sans cesse,

D'une pression des talons, tu es prêt à jaillir,
Si je te le demandais, tu es prêt à partir,

Mais où, nous aurais-tu menés, loin, contre le vent ?
Dans cette course effrénée et cette fuite en avant,

Cheval, Oh ! Cheval va doucement, tout doucement,
Laisses nous profiter de cet unique moment.

M C


LES AMAZONES

Ecoutez l'eau, écoutez l'air,
Sentez ce tremblement de terre,

Elles arrivent sur leurs chevaux blancs,
Guidées par cette valse à trois temps,

D'une ronde infernale,
A sacrifier une rivale,

Elles se préparent au dernier tour,
A lancer leurs flèches d'amour,

Au cœur de leurs futurs amants,
Cintrées de leurs voiles noirs et blancs.

MC

LE COCHER

Où vas-tu sur ce long chemin ?
Chemin qui ne mène à rien,

Eviter les cailloux, les ornières et les flaques,
Cela ne suffit pas tu vois, le fouet claque,

Tu promènes sa vie sous le soleil et la pluie,
Il recherche le bonheur depuis qu'elle est partie,

Les essieux grincent et la voiture craque,
Aux trois allures, il est comme un sac,

Laisses-le là chercher tout seul,
Sa pouliche à lui puisqu'elle est partie,

Laisses-le méditer tout seul,
Ses erreurs sous son chapeau de pluie,

Elle voulait aimer,
Elle voulait rêver,

Sa pouliche à lui,
Puisqu'elle est partie.

MC

LE CAVALIER NOIR ET LA REINE BLANCHE

Sur le marbre lisse et damé d'un champ de bataille,
Un cavalier noir rêvait d'une reine blanche, esseulée,

Les soldats inutiles jonchaient le terrain, couchés en éventail,
Son roi, par ses fautes commises, était loin encerclé,

Courageux et frondeur le cavalier noir s'avançait pas à pas,
Pour approcher cette Reine et l'affronter en combat,

Pour sauver ses couleurs, dans un piège précis,
La Reine l'attira, où le Cavalier bondit,

Par ses manœuvres habiles, et ses promesses subtiles
Le Cavalier allait bientôt conclure d'un coup agile,

Soudain, tout l'échiquier se mit à trembler,
En un moment les pièces furent mélangées,

On ne saura jamais si la Reine blanche lui succomba,
Où si le cavalier fut vaincu pour une erreur de combat.

MC

La pouliche dorée

Galopes pouliche dorée
Ne te laisses pas te rattraper,

Il te prendra, tu l'aimeras,
Tu feras tout ce qu'il voudra

L'amour des hommes est éphémère,
Même s'il semble sincère,

Pour une plus belle conquête,
Un jour sans qu'il s'en inquiète,

Tu seras seule dans un pré,
Des larmes à tes cils dorés,

Tu attendras jusqu'au matin;
Cet homme dont tu aimais la main,

Protèges là ta liberté,
Galopes pouliche dorée

MC

L'amazone et l'Escabeau

L'Amazone est seule sous le vent et la pluie,
Solitaire avec son cheval pour ami,

Pour monter en selle , l'Amazone si haut,
Il lui faut un homme, ou bien un escabeau,

Les hommes étant fort las et fort absents,
Seul l'escabeau est fidèle à présent,

Pour monter en triomphe l'Amazone solitaire,
Sur son cheval fringuant, qui lui en est très fièr.

MC

La jument et la mer

Elle arrive de loin, mais elle vient,
Attirée par le bruit, puis s'enfuit,

Et d'un trot aérien elle revient,
Voir ces mouvements curieux ; et les suit,

Comme hypnotisée par les vagues
De chemins sinueux en zigzag,

Capturée, échappée, décidée à présent,
A aller droit devant en hennissant au vent,

Elle fixe sans ciller, l'horizon bleu de la mer
Elle oublie son passé et ses souvenirs amers,

Comme pour la retenir,
Les longues algues s'enroulent à ses pieds,

Comme pour la prévenir,
Le vent couvre sa robe d'embruns salés.

Le sol mouvant aspire ses fers,
Mais plus rien à présent ne pourra y faire,

Les pensées voguent loin de cette voyageuse,
L'écume emmêle déjà sa crinière soyeuse,

Seuls resteront les pas éphémères,
De cette jument qui aimait la mer.


MC

CHEVAL ROI

Palefroi ou haquenée,
Genet d'Espagne ou bien coursier,

Chaque mot est une couleur,
Que je pose avec douceur,

Pour te décrire et t'embellir,
Toi qu'on pourrait appeler Sir,

Sur ce papier blanc et glacé,
Telle une grande toile sacrée,

Dans les musées, dans les châteaux,
Tu es partout sous un manteau,

D'empereur ou bien de roi,
Qui l'ont été bien grâce à toi.

MC

LE CHEVAL BLANC

J'ai vu voler un cheval blanc,
Tout comme une flèche d'argent,

Un Pégase sans ses ailes,
Il filait droit vers le ciel.

Il traversait les nuages;
Jouait au bronco sauvage.

Sabot d'or ou sabot d'argent,
A voler, il était content,

Dans son élan soudain stoppé,
Il fit une danse effrénée,

Ruait contre l'invincible,
Mordait dans l'invisible,

Entraîné dans une spirale,
A terre la chute fut fatale,

Au sol on croyait voir le corps,
Trembler de ce grand cheval mort,

Mais mirage ou bien miracle,
J'ai vu celui qui renâcle,

Ce n'était pas un cheval blanc,
Simplement… un grand Cerf Volant,

MC

L'ETALON

Tu as joué à l'étalon noir,
Hautain, fier qui vient et qui repart,

Capricieux, rebelle et indocile,
Tu tournes en une ronde facile,

Sans pitié pour mon impatience,
Et sans te soucier du bon sens,

Tu m'a laissé seule et pensive,
Questions et réponses évasives,

Approches, je t'ai vu dans le miroir,
Depuis je sais lire dans ton regard,

Viens poser tes lèvres sur ma main,
Tu seras séduit par son parfum,

Viens souffler dans mon cou, imprudent,
Mon licol glissera doucement,

Sans vouloir ton cœur sera pris,
L'amour te retiendras pour la vie.


MARIE CHRISTINE GUTTIN GIRARD