J'AIMERAIS BEAUCOUP QUE CETTE RUBRIQUE RELATE DES HISTOIRES D'AMOUR ENTRE VOUS ET VOTRE CHEVAL MAIS AUSSI VOS EXPÉRIENCES VOLTIGE, ATTELAGE, COURSES, ..... CERTAINES HISTOIRES SERONT TRISTES MAIS JE SOUHAITE AVOIR AUSSI VOS SOUVENIRS GAIS OU REMPLIS D'HUMOUR, D'ÉMOTION ET DE POÉSIE.

Attention ces histoires sont écrites avec beaucoup d'amour et l'encre est souvent remplacée par des larmes de joie ou de chagrin

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"MES AMIES, JE CROIS QUE VOUS ALLEZ VOUS COTISER POUR M'OFFRIR UNE GROSSE BOITE DE MOUCHOIRS, QUE CE SOIT BEAU OU TRISTE... MON COEUR DEMARRE A CHAQUE FOIS"

CHRISTELLE
LOBELL
Je me présente Christelle, 31 ans, première rencontre avec les chevaux à 5 ans en ballade de plage durant les vacances, tenue par la jeune fille du club, le double poney s'est cabré, ma mère tétanisée, moi stoïc.

Ensuite ma maman pas très riche m'a permis de monter à l'âge de 7 ans durant 2 ans en club. Puis la vie a fait que. Après grand vide juste saisir la moindre occasion de caresser un cheval à travers le fil de son champ.

Puis 16 ans, lycée professionnel, je monte à bien un projet qui nous permet, moi et 5 autres camarades de remonter dans le club où j'étais monté durant 1 an.

Et puis oups! plus rien et pas les moyens. Je me contente de monter occasionnellement dès que je peux en vacances en ballade.

et nous voici à cette année, maman comblée d'un petit garçon ayant la sécurité de l'emploi, je décide de remonter en club cet été! Je commence par un stage d'une semaine, histoire de me remettre dedans correctement, puis viennent les cours en reprise. La cadence est d'une heure par semaine, c'est trop peu l'équitation me manque.

Je décide donc de prendre une demi-pension dans le club où je monte, je le monte 4 fois par semaine. Entre temps mon mari me dis que financièrement ce serait mieux que l'on vois pour que j'ai mon propre cheval. Ok mais je lui dis attention moi je désire pratiquer l'équitation de loisir et non de compétition, de plus l'obstacle me fait un peu peur du à certains refus que j'avais écopé à l'époque!

Je me documente donc, j'ai un budget de 2 000 € pas plus, mais le choix est déjà fait, il me faut un cheval de coeur! Ce sera un trotteur!

Je me renseigne, je fais les annonces, je prends des avis, mon moniteur me décourage en me disant que je vais m'emmerder à lui apprendre à galoper, que ça va prendre du temps! Du temps? justement j'en ai! je ne suis pas pressée et puis je ne veux pas d'un cheval déjà formaté, je veux un cheval que j'aurais formé avec mon amour et mes préférences!

Je vois donc 3 trotteurs dans différentes régions, le premier me plais bien mais il a trop de gaz pour moi, je précise à la dame que j'ai un niveau galop2, le second me fais mal au coeur, maigre, blessé, sale, je l'aurais sauvé mais pour combien de temps? Le troisième une jument un peu petite pour moi 1,60m.

Et puis je tombe sur une annonce sans photo, "gentil trotteur réformé, de 8 ans, noir, hongre, calme pour débutant ou galop2" j'appel, je discute avec le monsieur je lui explique mon niveau et ce que je compte faire avec ce cheval, le monsieur me dit c'est une personne comme vous que je cherche pour LOBELL, douce, patiente, voulant évoluer en harmonie avec son cheval.

On se donne donc RDV pour le samedi qui arrive à 17 h (1 h 15 de chez moi). Le samedi arrive, je décide d'aller monter ma demi-pension avant de prendre la route, je monte depuis 1/2 heure, je fini de galoper, je le laisse rênes longues pour souffler et là l'accident, GO se fait piquer par un taon, il rue une fois, deux fois et je passe sur le côté de l'encolure, moi je tombe et lui sort de la carrière au galop comme un fou! Verdit calvicule gauche de cassée, direction les urgences!

J'appel en fin d'après midi le propriétaire de LOBELL en m'excusant auprès de lui, je ne pourrais pas venir voir son trotteur, je sors des urgences et on m'a posé anneaux. Le monsieur à l'air déçu, il me dit c'est dommage car j'ai un autre Monsieur qui vient le voir demain, il le veut pour un club, mais honnêtement j'aurias préféré que LOBELL parte avec une gentille maman! Il me propose de faire patienter le monsieur encore 1 semaine si je peux m'arranger pour tout de même venir.

Le mardi après midi me voilà en voiture avec ma soeur, la clavicule cassée de 3 jour prête à parcourir 1h20 de route, nous arrivons enfin sur place, je sors tant bien que mal et je marche doucement jusqu'à l'écurie, c'est un haras de selles français avec seulement LOBELL comme trotteur. Le propriétaire m'accueil et m'indique le box, c'était pas difficile c'était le seul cheval noir avec une crinière magnifique! Je suis ébahie par sa beauté, je demande qi je peux rentrer seule dans le box malgré mon attirail. Il n'y a pas de soucis, je l'appel, il lève ma tête et me regarde, je rentre en lui parlant, je lui caresse l'encolure, il ne bouge pas d'un crin, je lui gratte le front, il soupire, je lui demande ses jambes pour un pansage, il donne sans problèmes, je craque! malheureusement je ne peux pas l'essayer, je demande à son propriétaire de la monter devant moi, pas de soucis LOBELL ne bouge pas au monté, puis il part au pas tranquille, puis vient le trot, un trop cadencé plein d'allure.

Je choisi, LOBELL deviendra mon cheval et même avec une clavicule cassée je ferais au mieux pour partager des moments avec lui.

Aujourd'hui je n'ai plus les anneaux (depuis 1 semaine), LOBELL lui est arrivé depuis 3 semaines 1/2 dans l'écurie de proprio où je l'ai placé, c'est une écurie pré/box, je vais le voir le samedi et le dimanche et je passe 1h à 2h avec lui, je le brosse, je le fait marcher au pas dans le manège en lui demandant l'arrêt, j'essaie de lui apprendre la révérence et je le mets ensuite un peu au paddock en l'observant.

J'attends avec impatience le mois de janvier où je pourrais le monter, en attendant c'est la dame de la pension qui le fait un peu la semaine, histoire qu'il ne s'endorme pas sur ses lauriers! Mais en tout cas c'est MON cheval et je suis fière d'avoir fait le bon choix car je sais que je suis partie pour au moins 20 ans d'amour, de jeux, de moments de bonheur avec mon garçon!

 

C'EST BEAU L'AMOUR CAVALIERE-CHEVAL

GALANT BE D'OR

ET EMILY


Galant Be d'Or, car c'est son nom, est arrivé au club au mois d'avril 2007, de son histoire je ne connais que ce que le site de la FFE me dit, c'est à dire, concours, concours, concours.... Et oui, c'est un selle français, fils de champion, mais parfois, peut ètre que les origines ne font pas tout, enfin, je ne saurais jamais ce qu'il s'est passé...

Galant change donc de metier, il sera, cheval de club!!! Les premieres reprises sont un peu cahotiques, Galant n'obeis pas aux jambes, il se traine comme un limaçon....Les cavaliers ne l'apprecient pas beaucoup....

Puis un jour, la jument que je monte d'habitude n'est pas "disponible", mon moniteur me demande si ça me derange d'essayer Galant.... Oui ça me derange! il est grannnnnnd! je suis habituées aux petits gabarits genre poneys D moi... En fait j'ai dit que cela ne me derangeait pas car c'etait vrai, mais j'avais beaucoup d'aprehension quand même! La seance c'est très bien passée, même si on a rien fait d'extraordinaire, il essayait de comprendre avec beaucoup de bonne volonté ce que je lui demandais....

Je l'ai remonté deux fois ensuite, il m'a donné ce que jamais un autre ne m'avait donné, il se mettait sur la main tout seul, avec une impulsion phenomenale! Je me disait qu'en amazone, il n'avait pas cette satanée pression des jambes, et que finalement ça lui convenait bien...

Pour mon anniversaire, mon conjoint m'offre une semaine de demie-pension avec Galant, je decouvre qu'il est très attachant, il a besoin d'amour et d'attention, ça se voit!

C'est décidé, on demande une demie-pension pour septembre, histoire de progresser ensemble, et de tisser des liens....

Mais je n'aurais pas cette chance, du moins c'est ce que j'ai pensé quand on m'a dit que le club changeait d'orientation, fini les cours adultes! fini l'amazone! et mon mono qui s'en va! Et comment retrouver un club alors qu'on est deja fin aout? Le moniteur a la solution... " Et pourquoi ne pas acheter Galant?"... Oui pourquoi pas? Le temps de trouver une pension, de faire les comptes, et la decision est prise... Galant fera un bout de chemin avec nous...

C'est très difficile de passer de simple cavalière à propriétaire, on se pose mille questions, sera t'il bien? pourrais-je le soigner comme il faut? sera-t'il heureux?

Quand je l'ai vu galoper dans son pré ce soir je ne me suis pas posée plus de questions....

Voilà, pour l'instant on en est là, si vous voulez je vous donnerais des nouvelles de lui.


CHLOE
DONC

J'ai commencé l'équitation à l'age de 6 ans. Evidemment, je rêvais de posséder mon propre cheval...Il ya environ 5 ans ,je montais encore en club, et ma monitrice me proposa alors d'acheter un pur-sang que je connaissais bien. Le temps de décider mon père, lorsque j'appelais pour donner ma réponse il était trop tard. Assez peinée, je finis par oublier ma quête.Puis un heureux jour, ma mono m'appela pour me parler d'un magnifique anglo qu'elle avait trouvé par hasard.2 semaines plus tard, le marchand amène le cheval, Donc, et l'accord est conclu.
Je me souviens encore de mes larmes de bonheur: j'avais enfin "mon" cheval. En plus d'être beau il était extrêmement intelligent. Il me fit prendre confiance en moi, je découvris les concours d'obstacles puis d'endurance. Puis j'arrêtai les cours et je mis pendant ces 4 dernières années mon doudou en pension dans un élevage : il y fut bien plus heureux(plus d'atmosphère club) et moi aussi.
Aujourd'hui je regrette la période où je l'ai plus ou moins laissé tomber: histoires de copines, de garçons...Mais ma vie se stabilise, je suis en 1ère année de fac d'anglais, j'ai raté la session de juin et je me prépare à celle de septembre. Mon laissez-aller n'avait pas entamé l' amour que nous avions l'un pour l'autre, notre entente était magique et enviée de tous. A ce moment-là je décide de nous reprendre en main.Donc étant toujours dans les 3 premiers, nous allons reprendre les concours d'endurance et donc l'entraînement. Nous voici en septembre 2001 et je rentre de nouveau en période d'exams.
Et le dernier jour d'examen, me préparant à aller voir mon cheval après la fin de la session, je reçois un coup de fil de ma mère en vacances en Ecosse: mon cheval est entré en coliques, il faut que je rentre. Une précision: comme je suis boursière, je suis obligée de me présenter aux examens. J'appelle le propriétaire de l'élevage,lui dit d'appeler le vétérinaire et que j'arriverai d'ici quelques heures. Je précise aussi que j'étais à une heure de route de l'élevage. Mon examen dure 3 heures, durant lesquelles je me dit que ce n'est qu'une petite crise de coliques, qu'ils s'en sont aperçu vite , qu'il n'est pas tout seul et qu'il n'y aura guère de problèmes. En sortant de l'examen, je reçois divers messages et appels ,m'expliquant que mon doudou est très malade, qu'il va mourir, que c'est terrible à voir etc... Extrêmement inquiète et en larmes, je rentre à environ 160-180 sur la nationale et prie Dieu, la chance, la bonne étoile ,je me dis que je suis trop chançeuse pour que ça lui arrive à lui et qu'il va forcément s'en sortir.
J'arrive enfin à 18 heures et rentre dans le manège où ils l'avaient lâché: en effet c'était terrible , je ne l'avais jamais vu comme ça. Je m'agenouille près de lui, lui promet de rester avec lui et de l'en sortir. Le vétérinaire lui avait fait plein de piqûres qui n'avaient rien donné, et me voilà partie pendant plusieurs heures à guetter les gargouillis et le crottin qui n'arrive toujours pas...Je rentre manger, puis me prépare à y retourner, quand l'éleveur m'appelle et me demande de passer la nuit là-bas pour surveiller Donc. J'emmène diverses couettes (environ 3 degrés la nuit en hiver). Un autre vétérinaire , bien meilleur que l'autre incompétent, qui n'a pas pu se déplacer, explique par téléphone à mon actuelle monitrice, qu'il connaît bien, que l'autre vétérinaire s'est trompé et que maintenant il est trop tard pour mon cheval, il est rentré en stade final, et d'après les symptômes il ne passera pas la nuit.
Je me promets que si Doudou passe la nuit, à 7 heures du matin j'appelle le meilleur véto de la région pour le soigner. Je vais donc voir mon cheval plusieurs fois dans la nuit, je sais qu'il souffre énormément car je l'entends soupirer de douleur à travers les murs épais du manège et les portes de ma voiture.A 3 heures, nous allons lui faire sa piqûre. Doudou trotte comme un fantôme,sans s'arrêter, il semble ne pas nous voir et cherche à soulager sa douleur. L'éleveur dit qu'il ne passera pas pas la nuit, et moi je ferme mes oreilles , je ne veux pas les croire, mon Doudou vivra jusqu'à 40 ans au moins à mes côtés. Il mourra d'une belle mort, après avoir gagné de nombreux concours. De toutes façons , il est mon trésor et je ne veux pas le perdre. Je me lève ainsi plusieurs fois encore, je vais le voir seule et je lui parle, je vois bien qu'il se bat contre la mort de toutes ses forces. Vous ne pouvez pas imaginer:quand j'étais arrivée en fin d'après-midi il marchait à peine, et dès mon arrivée il avait fait tellement d'efforts pour s'en sortir!! Et il ne le meritait pas, il était tellement gentil...Tout le monde l'aimait et s'attristait de le voir ainsi.Non ce n'était pas possible je ne pouvais pas l'accepter. J'encourage Donc, lui dit de lutter encore un peu, que d'ici 3 heures je vais appeler un vétérinaire qui trouvera le remède. Je m'étais jurée d'en appeler un à 7 heures du matin. Et je me suis rendormie dans la voiture.
Soudain, à 6h30, je me suis réveillée en sursaut, pas comme les autres fois durant la nuit où j'étais ivre de fatigue, non , cette fois -là, j'avais les yeux grands ouverts et j'étais parfaitement réveillée. J'ai compris immédiatement qu'il se passait quelque chose de grave.Je suis sortie en courant de la voiture avec la lampe électrique et je suis rentrée dans le manège. Là j'ai cherché sa silhouette et je l'ai appelé par son surnom favori. En réponse j'ai eu un long soupir, le dernier.Je me suis précipitée vers lui, mais c'était fini. Il était mort. Je m'étais toujours dit qu'il mourrait dans mes bras pendant que je le caresserait. J'ai honte de ce que je vais dire, mais j'ai eu peur de le caresser une dernière fois. Je suis sortie en courant et en hurlant, et j'ai appelé l'éleveur en lui criant que Donc avait un gros problème , et qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas du tout. Il m'a confirmé ce que je ne savais que trop bien: l'amour de ma vie, mon rêve devenu réalité était bel et bien mort. je suis rentrée chez moi, ai annoncé la nouvelle à toute ma famille qui l'aimait tellement ! Ils ont tous pleuré , mais pas autant que moi.
Si vous saviez le temps qu'il m'a fallu pour l'accepter! Mon coeur est mort le 18 septembre 2001, et après de longs mois et de longues hésitations , je vais acheter un cheval adorable, Gaspar III, qui je l'avoue me fait penser par certains côtés à mon doudou.
J'ai de nombreux souvenirs de Donc, j'ai aussi sa queue qu'une amie a coupé pour moi. Cela peut vous paraître répugnant, mais elle est cachée dans ma boîte à secrets et comme cela, j'ai l'impression qu'il est toujours là. Je me demande si après toutes ces larmes versées, je vais réussir à aimer Gaspar autant que Donc, bien qu'il le mérite. Il n'a pas eu une vie très drôle. Ce qui m'a poussé à écrire mon histoire, c'est qu'en fait je viens de visiter le site des Haras Nationaux, , et ça m'a fait un choc de rentrer dans le fichier de Donc, et de voir que j'ai mis un mois avant de le déclarer mort. Et ainsi, j'espère exorciser mon mal qui dure depuis de longs mois. Aussi, je voudrais dire à tous ceux qui liront mon histoire que dans des cas graves comme l'obstruction intestinale, car c'est ce que Donc avait en fin de compte, SURTOUT n'hésitez pas à appeler des vétérinaires qui ont bonne réputation, quite à payer un peu plus cher, mais pas des rigolos qui ont peur des chevaux.
Aujourd'hui j'ai de la chance d'avoir Gaspar, mais j'aurais tout de même préféré avoir encore Donc, alors je vous le dis: savourez chaque moment . Un cheval est un véritable bijou, mais on ne s'en rend compte qu'une fois qu'on l'a perdu.J'aurais aimé en profiter quelques années de plus.

MIREILLE
SEX BOMB
 

Notre belle histoire d'amour

Mon histoire commence comme celle de tant d'autres: une petite fille passionnée de chevaux et qui ne rêve que de vivre avec eux.

Après avoir suivi un an de cours en équitation western, j'entends parler d'un homme de la région qui enseigne l'équitation classique " à domicile ". Il me semble parfait, et de toute façon, je désirais me " réorienter ", n'étant plus intéressée par l'équitation western. La seule condition de cet homme est d'avoir son cheval personnel. Problème! Mon maigre salaire de palefrenière ne me permet pas d'avoir mon cheval !

Peu m'importe, je loue la maison ancestrale ainsi que la moitié des terres et une partie de l'étable et je me mets à la recherche de la perle rare, à faible prix. Mais les candidats au poste de " perle rare " sont tous trop chers pour mes moyens ! C'est alors qu'une copine me parle d'un arrivage de réformés des courses de galop re-dressés pour la selle anglaise.

Je vais visiter le vendeur en question, et j'opte finalement pour une jument pur sang anglais bai toute jeunette du nom de Sex Bomb. Sex Bomb n'était pas une jument comme les autres pur sang anglais. Elle était douce comme une agnelle, et n'avait jamais de sautes d'humeur. Avec elle et mon nouvel entraîneur, les cours étaient redevenus un plaisir. Ce fut les trois plus belles années de ma vie. Elle et moi ne faisions qu'un, nous étions un Centaure. Puis il y eut cette horrible nuit.

C'était en novembre, durant l'été indien. La température était douce, la lune était pleine, le ciel était clair. Comme pour tous les beaux jours, Sex Bomb passait la nuit dehors dans son pré en bordure d'une forêt. Ce jour là, je m'en souviens encore, nous avions été nous baigner dans la petite rivière de ma propriété, puis nous avions été faire une petite randonnée. Pendant la nuit, je me fis réveiller par un bruit sourd, qui venait du pré de Sex Bomb. J'enfilai des souliers en vitesse et je couru dans son pré. Mais il était trop tard. Sex Bomb galopait déjà dans des prairies plus vertes, là où personne ne pourrait lui faire du mal. Là où elle pourrait vivre sans crainte.

Puis ce fut le brouillard, un grand vide. Je me souviens seulement de m'être retrouvée dans les bras de mon fiancé, qui avait aussi entendu les coups de feu.

Aujourd'hui j'ai 2 nouveaux chevaux, Winnie et Angel, que j'adore, mais je n'oublierais jamais Sex Bomb, ni cette nuit d'horreur où elle m'a été enlevée.

Si jamais ma belle Sex Bomb, tu as Internet là-haut, j'espère que tu te souviens de moi, et je veux te dire ce que je ne t'ai probablement jamais dit assez; JE T'AIME!

Je voudrais vous dire (et je crois qu'El Gato l'a déjà dit), prenez garde à ces fous qui ne savent pas faire la différence entre un lapin et un cheval!!! Ici, il y a quelques années, une loi a été faite pour interdire aux chasseurs de chasser la nuit, mais comment se fait-il qu'encore trop de chevaux meurent des suites d'une blessure par balle??? Mireille

DEESSE et SANDRA
 

Vous souvenez vous de moi ? Sandra la cavalière en grande robe, montant Balzan, au coeur de la Touraine.... Je voudrais partager une nouvelle joie avec vous...

Vous connaissez les histoires qui commencent par il était une fois ! et bien en voici une...

Il était une fois une petite fille de 5-6 ans qui ne comprenait pas pourquoi le Père Noël ne lui amenait pas sa commande le soir du 25 décembre ! Pourtant un cheval ce n'est pas une licorne ni une pierre de lune et encore moins des bottes de sept lieux, c'est plus facile à trouver saperlipopette !!!!

En grandissant, elle s'était faite un peu à l'idée que ce projet serait dure à réaliser....

Ils sont bêtes ces "adultes" !

Par une fraîche journée de février, on m'appelle pour me signaler qu'une petite trotteuse de 11 ans doit trouver un nouveau propriétaire avant dix jours, sous peine de finir en steak ou autre sort peu enviable...

Je me lance dans ce défi, appelant des amis cavaliers, j'échafaude des plans de sauvetage pour lui trouver un nouveau chez elle. Puis je passe enfin la voir, la monte une fois, une deuxième fois le lendemain et la magie opère, les solutions pratiques se règlent sous mes yeux, le coeur se met à battre trop fort pour tourner les talons... Alors j'ai choisi de mettre le pied à l'étrier et de faire un clin œil au Père Noël un peu plus de vingt ans après !!!

Elle s'appelle déesse et je suis très heureuse que nos chemins se soient croisés à un moment aussi inattendu. C'est un bonheur fabuleux que je souhaite à tous de vivre, avoir son cheval ...." Déesse et moi même vous saluons

PAULINE ET GAETO

Lettre à Gaëto, ma jument Mérens de 8 ans.

Gaëto, Quand je ne te connaissais pas, tu me faisais peur. Oui, oui, c'est ça, de la peur. Imagine un peu : je sortais d'un club où tous les chevaux étaient au box ; j'allais les voir au pré quand ils y étaient, mais ils ne bougeaient pas ! Toi, tu accueilles tout le monde les oreilles en arrière, je n'osais pas te toucher, ou alors ça ne dépassait pas le bout du nez. En plus, quand on allait chercher les autres juments qui sont au pré avec toi, tu nous suivais et tu finissais toujours par nous doubler au grand galop. Alors avec ma petite expérience au milieu de chevaux énervés qui ne voulaient qu'une chose : te suivre au galop... ,tout cela faisait que j'avais peur ?

Tu as faillie partir, tu étais dans la liste des Mérens à vendre, cette liste qui a parcouru au moins tout le Languedoc-Roussillon. Jean-Claude, ton propriétaire, voulait te trouver un endroit où tu serais bien, mais personne ne s'est jamais présenté pour te voir. Quand j'y repense, j'en ai des frissons ; tu imagines, si tu étais partie... Oh, non, je ne préfère pas imaginer ! Le principal, c'est que tu sois là. Finalement, peut-être que ton sale caractère nous a sauvé ? Ça faisait longtemps que je disais à Jean-Claude que j'avais envie de te monter et, un beau jour de mai 2001, alors qu'on devait répéter un carrousel à quatre, une des juments ne pouvaient pas travailler ; tu devais donc la remplacer. Sans hésiter, je me suis "proposée" ! Je me suis approchée de toi le coeur battant ; je t'ai brossée, sellée, je t'ai mis le filet sans que tu ne bouges une oreille, comme si tu l'avais fait la veille alors que tu n'avais pas été montée depuis un sacré moment ! Montée, tu étais assez chaude, ou plutôt tu faisais ressortir tout ton sale caractère !

Au trot, soit tu allais trop vite, soit tu allais trop doucement, mais tu ne semblais pas connaître d'intermédiaire. Notre 1er essai de galop s'est soldé par une ruade, les naseaux au sol ! Mais je ne suis pas tombée !!!

Le 2ème essai a été parfait.

La 2ème fois que je t'ai monté, on est parti en balade et ça s'est très bien passée. A partir de là, tu es devenue ma boule de poils noirs à moi. En extérieur, j'ai tout appris avec toi et principalement la confiance, sans laquelle rien n'est possible. Maintenant, on part pour des balades de plus en plus longues et tu es sage comme une image... ou presque.

On ne tarit pas d'éloge sur toi : on dit que tu es très belle, bien musclée et aussi que tu as changé dans ta tête, dans le sens où tu n'es plus agressive comme avant. Tout ça me flatte autant que toi. C'est le résultat de tant d'heures passées ensemble, ponctuées d'erreurs que tu me pardonnes toujours.

A présent, on se connaît par coeur, tu reconnais même le bruit de ma voiture ! Si si, je le sais parce qu'un jour où je n'avais pas pris la mienne, tu n'as même pas levé la tête comme tu le fais d'habitude. Quand je viens te chercher dans ton pré, tu viens même à ma rencontre, sans te préoccuper des autres chevaux au parc avec toi.

Tout ça, ce n'était encore qu'un rêve avant que je te connaisse.

Tu vois tout ce que tu me donnes, Gaëto ? Alors merci.

Pauline

Pauline consacre un site sur son cheval dont voici les coordonnées. <http://toutlecheval.free.fr>

 

ROMY
COUNTRY

Ça fait 2 ans que j'ai Country maintenant. C'est une grande jument demi-sang Suisse, baie foncée, un très joli modèle, grande et fine, assez élégante.

En fait ce qui s'est passé, c'est que j'avais envie de m'acheter un cheval et par l'intermédiaire de mon mari, j'ai rencontré des amis de la famille qui ont des chevaux et ils avaient justement une jument à vendre.

C'était pas tout à fait le type de cheval que je recherchais (très grande, demi-sang), moi qui aime les chevaux espagnols aux longs crins, et les frisons... mais c'était pour moi une solution d'avoir un cheval tout de suite sans sortir trop d'argent au départ.

Au début, on ne s'entendait pas trop, elle n'avait fait quasiment que du manège, du saut et des ballades de 1h maximum. Elle était un peu zinzin, elle avait des réactions bizarres, c'était assez space...Je n'arrivais pas à la monter correctement, à l'avoir sur la main, c'était un peu la guerre entre-nous, on ne se comprenait pas en fait.

Je l'ai mise en pension chez un paysan qui a une vingtaine de chevaux et un petit manège et tout se passait plus ou moins bien pendant quelques mois. Bien sûr en ballade ça lui arrivait de pointer si elle n'avait pas envie d'aller ici ou là, elle ne me respectait pas trop à pied et pour moi ce n'était pas évident car elle est très grande et elle m'impressionnait assez. En fait du moment où elle a compris ça, j'avais de plus en plus de mal. Elle devenait agressive. Elle me coinçait dans le box, elle essayait de me cabrer contre moi. Elle me marchait sur les pieds et au lieu de réagir tout de suite, je n'ai rien fait.

Je n'avais pas envie de la taper et je ne voulais pas être méchante avec elle. Les choses se ont bien sûr empirées et à la fin je ne pouvais même plus aller en ballade sans qu'elle ne me fasse des crasses et je commençais vraiment à en avoir peur.

Là j'ai dit STOP, trop c'est trop, ras-le-bol d'avoir un cheval pour en avoir la trouille !

J'ai trouvé une annonce d'un gars qui disait s'occuper des chevaux à problèmes. J'ai appelé ce gars et j'ai pris un rendez-vous chez lui. Arrivés là-bas, il a commencé à la travailler et à tout de suite il a remarqué qu'il y avait quelque chose de bizarre, elle avait peur et 'elle n'était pas rassurée, enfin elle n'était pas en CONFIANCE. A son avis, elle avait souvent été trahie dans sa vie.

Sur ce, je me suis renseignée plus en détail sur son passé et effectivement j'ai appris qu'elle n'avait pas toujours été bien traitée. Elle a été débourrée jeune pour le saut et certainement un peu forcée. C'est vrai, ces chevaux ont 4 ans et ils doivent déjà travailler comme des " grands", sauter des montagnes, mais dans leur tête ceux sont encore des gamins !

Elle a l'air dure et très têtue, mais en fait elle est très sensible et dès que l'on s'énerve un peu avec, elle panique tout de suite et ne comprend plus rien. Elle a dû en voir de toutes les couleurs....

Et je sais que certaines personnes ont été très dures avec elle..... là je comprenais mieux ses réactions... Je suis allée quelques fois chez ce monsieur mais avec lui ça allait plus ou moins bien.

Dès le retour à la maison, avec moi ça n'allait pas. J'ai donc décidé de la mettre 1 mois en stage chez lui et j'allais régulièrement le voir travailler avec Country. Il l'a travaillé intensivement pendant 2 semaines à pied, en ballade, au manège et les deux semaines suivantes, je suis allée tous les jours pour apprendre les bons gestes à avoir, faire les bons exercices. C'était tellement étrange comme sensation !

Elle avait fait d'énormes progrès et moi j'avais l'impression de ne rien y connaître aux chevaux !

Après autant d'années que je montais à cheval, j'avais l'impression d'avoir fait tout "faux" pendant tout ce temps.

J'étais un peu déboussolée, j'ai dû faire un grand travail sur moi et je me suis beaucoup remise en questions. Jje me suis vraiment rendue compte que la plupart des problèmes, rencontrés avec les chevaux, venaient de nous, de notre mauvaise compréhension de leur comportement... J'ai beaucoup appris pendant ces 2 semaines et les changements étaient vraiment incroyables ! Ce n'était plus le même cheval, on aurait dit qu'on me l'avait échangée !

Elle était calme, bien dans sa tête, les yeux doux et tranquilles, fabuleux !

J'avais également repris confiance en moi et en elle. Après ça, je me suis inscrite pour les cours Parelli et ça aussi ça m'a beaucoup aidée. On a bien travaillé et maintenant cela fait une année. Nous nous sommes vraiment trouvées. Pour rien au monde je ne voudrais la changer! Je l'adore tellement, c'est vraiment un cheval extraordinaire, et je suis vraiment heureuse d'y avoir cru et d'avoir persévéré. Aujourd'hui je peux aller en ballade au licol sans problèmes, le travail en liberté ça commence à venir. Elle commence enfin à me suivre sans corde et pour moi, c'est génial car ça me prouve qu'elle me fait enfin confiance. Pas à 100% mais beaucoup... beaucoup plus et ça c'est le plus beau cadeau qu'elle me fait !

Romy

MARIE LINE
FAMY

Un Amour Infini

Suite à une chute et une peur indescriptible, je ne montais plus à cheval depuis trois ans quand je lis une annonce "à vendre PS ANGLAIS, petit prix". Je prends contact avec la personne et je me rends avec un ami au rendez-vous. Et là, pour la première fois, je le vois. Lui. Un PS Anglais bai brun, grand, magnifique (enfin à mes yeux) qui répondait au nom de FAMY. Il était là, dans le paddock, c'était en 1987. Nos regards se croisent, c'est le coup de foudre qui durera 13 années.

Je le monte, et là, plus de peur, rien qu'une très grande confiance sur ce cheval qui a l'air de me dire : "monte, tu ne risques rien avec moi".

Il faut dire que je n'étais pas une bonne cavalière, j'ai seulement la passion des chevaux. Pendant toutes ces années, c'est lui qui a pris soin de moi en promenade.

Il a toujours pallié à mes erreurs (qui furent nombreuses). Je mesure 1.50 m, il faisait 1.73 m au garrot. Si je descendais en promenade, impossible de remonter car je ne suis pas souple et de plus faignante pour rallonger et raccourcir mon étrier. Alors, gentiment, il descendait dans le fossé jusqu'à ce que je sois correctement en selle. A la maison, il m'accompagnait aussi quand j'étendais le linge, ou bien il suivait la tondeuse.

En extérieur, si un tronc d'arbre était en travers, il assurait carrément le saut car je fermais les yeux. Inutile de dire qu'avec lui, je n'ai fait aucun progrès en équitation, mais le bonheur que l'on a eu tous les deux, n'a aucun prix. C'etait aussi un cheval gourmand. Ces plats préférés : le chocolat, les glaces, les "barres MARS", les frites au bacon.

Puis vint, ce jour noir de janvier 2001, exactement le 6. Le matin, je le trouve couché. J'appelle le vétérinaire qui est venu de suite, diagnostique des coliques, qui malheureusement ont été suivies d'une occlusion intestinale.

Je le mets au garage. Je dors avec lui. Il faisait très froid. Il me regarde, reste à côté de mon fauteuil en plastique. Je lui dis "Il faut que tu guérisses, tu as déjà eu des coliques et c'est passé. Ne me fais pas le coup de me laisser tomber le 8 janvier pour mon anniversaire."

On dirait qu'il comprend et il résiste jusqu'au 9 janvier. Là, le vétérinaire dit qu'il ne peut plus rien faire et que le cheval est au bout du rouleau .

Famy me regarde et se couche. On l'oblige à se relever, mais je vois qu'il est épuisé. Alors, je prends cette décision horrible, pour moi, de le laisser partir avec sa dignité. Le vétérinaire me dit que je prends la bonne solution. Moi, je pleure et je l'accompagne jusqu'au bout.

Cette année, le 9 janvier 2002, j'ai porté son deuil toute la journée. Je n'arrive pas à surmonter mon chagrin, malgré mon autre cheval.

Famy est dans ma chambre dans un joli cadre.

Je confirme ce que Marie-Hélène dit quand elle parle des races : le pur-sang anglais n'est le cheval que d'un cavalier.

Mon amour pour lui est sans limite, jusqu'à la fin de mes jours. Puisse être vrai ceux qui disent que dans l'au-delà on retrouve tous ceux que l'on aime. Marie-Line

Quel est le meilleur maître d'école pour un cavalier que son cheval ? je suis persuadée que Marie Line grâce à Famy a fait d'énormes progrès et de plus, à deux ils ont vaincu sa peur. L'acte d'amour le plus difficile pour nous est bien de faire endormir notre animal torturé par la douleur, et que ceux et celles qui l'ont vécus comme Marie Line, comme moi saches qu'il faut un grand amour, combien tournent le dos et s'en vont sans un mot, sans un calin...... Marie Hélène

IMAGE D'ENFANT
VIOLETTE
Tu arrivas, moi j'étais aveuglée par ta beauté, mais j'ai dû attendre une semaine avant de pouvoir te monter. On m'a appris que tu étais là pour être vendue, alors j'ai essayé de convaincre mes parents, mais en vain. On s'est attachée l'une à l'autre, et on s'était un peu appropriée. Je ne venais que pour toi, et tu ne hennissais que pour moi. Et puis vient le jour ou l'on me fit croire que tu étais vendue, alors j'ai pleuré, pleuré en espérant pouvoir te revoir. A 14 ans, j'ai fais des tonnes de recherches pour trouver le nom de ton nouveau propriétaire, afin de recommencer à te monter. Ce jour arriva, où je l'appela, et où il me dit que tu n'étais pas vendue, que tu avais simplement changé de club. Ton club était devenu le mien, on continuait à s'aimer, mais ce temps ne dura pas. Le propriétaire de ton club m'avoua que si je ne t'achetais pas, il te vendrait. Alors j'ai essayé, de tenter la demi-pension, de t'acheter…Mais tu as été vendue, et je n'ai plus envie d'aimer un autre poney que toi, alors je fais comme si tu étais toujours là, seulement, la vérité m'a ouvert les yeux, et je ne dormirai plus…Reviens, juste une fois, pour que je puisse te dire au revoir.

SABRINAMISTER KING

Ma première rencontre avec le cheval m’a laissé des souvenirs inoubliables. J ’avais six ou sept ans et mon père m’avait emmené dans un centre équestre dont il connaissait le propriétaire. Je croyais avoir découvert un petit paradis en voyant les chevaux qui broutaient tranquillement dans un petit enclos à côté de l’écurie.

Je suis partie pour les caresser et eux, curieux de voir une petite fille qui les admirait les yeux grands ouverts, venaient vers moi.

Quelle joie de toucher leur peau douce autour de la bouche, de regarder leur crinière et de voir comme ils dressaient les oreilles d’un air attentif quand je leur parlais. Comme s’ils comprenaient mes mots.... C’était l’heure du repas et le propriétaire de l’écurie, qui m’avait observé avec un sourire me proposa de l’aider à distribuer les grains.

Nous sommes alors entré dans l’écurie et les chevaux hennissaient. "Regarde, Papa, ils nous disent même bonjour ! " Je me rappellerai toute ma vie leur nervosité en attendant leur ration et surtout le silence qui suivait une fois les grains étaient distribués.

"Je peux revenir vous aider le week-end ? " demandais-je à l’écuyer qui me dit que oui, je me croyais alors la fille la plus heureuse au monde. J’allais les revoir bientôt ! A partir de ce jour là, je passais régulièrement. J’appris à leur mettre le licol, les emmener au pré, donner les friandises sur la main plate, enrouler les bandes de repos...pendant mes vacances je me levais souvent tôt le matin pour aider à sortir le fumier en espérant que l’on me confierait l’un ou l’autre pour l’emmener au pré.

Finalement je participais aux stages d’équitation pendant les vacances et dès les premiers moments à cheval - j’étais dans le ciel !

Un jour un poney arriva dans l’écurie où je me sentais déjà presque chez moi. Quand ils l’ont sorti du van, je fus toute de suite frappé par sa beauté, il était gris, presque blanc avec de crins longs et de grands yeux noirs qui allaient m’accompagner encore longtemps dans mes rêves de jeune fille. Il n’était pas très bien soigné et je demandais pourquoi on n’avait pas donné assez de soins à un si bel être vivant.

"Il est malade" me répondit-on et pour moi c’était encore pire de le voir avec ses noeuds dans la crinière et son apparence un peu trop maigre. "Je peux m’occuper de lui ? " demandais-je, sans attendre la réponse je courus vers l’écurie pour me munir de brosses. "Il s’appelle comment ? " " Tu choisiras un nom pour lui " me dit l’écuyer. Je commençais à lui démêler les crins, en faisant bien attention, comme on me l’avait montré pour ne pas lui arracher ses beaux crins argentés. Je lui promis de venir m’occuper de lui tous les jours: " Et je vais t’appeler Mister King" . Je venais le soigner tous les jours, je lui ai confié tous mes rêves, mes peurs et mes bonheurs, je l’ai promené dehors car ses jambes malades ne permettaient plus qu’il soit monté, mais moi, je l’aimais d’autant plus. On m’expliquait ses problèmes et on me disait aussi qu’il n’allait peut-être pas rester pour toujours, car il ne pouvait pas travailler.

Je demandais à mon père de l’acheter, mais bien sûr, c’était impossible. "Et en plus il est malade ! " disait mon père quand j’insistais. " Puis tu peux t’en occuper sans qu’il soit à toi " .On partait en vacances pendant quinze jours et le jour avant le départ je passais l’après-midi avec lui, à le panser, le promener dans la cour, le faire brouter l’herbe fraîche. Le propriétaire, en nous observant, remarquait qu’il ne boitait plus et m’autorisa à le monter. Il me disait de rester au pas et de descendre si jamais il se mettait à nouveau à boiter. J’étais aux anges et je disais à mon Mister King : "Tu vois, finalement avec mes bons soins on combattra ta maladie, puis après mes parents n’auront plus d’excuses et ils finiront par t’acheter..."

Je ne voulais pas partir sans qu’on me promette de bien prendre soin de Mister King et je confiais au propriétaire mon espoir de l’acheter un jour, quand il serait remis de sa maladie. Il m’expliqua que sa maladie avait atteint un stade où on pouvait le soulager, mais le guérir…impossible. Il avait l’ostéite du pied et il n’avait pas été soigné pendant trop longtemps par ses anciens propriétaires. "Mais ce sont des monstres, ces gens là, de laisser un si beau poney sans soins !" Alors je lui ai dit au revoir et lui ai promis de penser très fort à lui, que bientôt j’allais revenir pour le soigner encore mieux et que peut-être un jour il pourrait guérir quand-même. Les larmes aux yeux je rentrais pour partir en vacances le lendemain. J’en parlais tous les jours à mes parents, mais rien ne les fit changer d’avis.

Au retour des vacances, la première chose à faire était d’aller voir mon Mister King. En arrivant je jetais mon vélo dans le pré à côté de son boxe et me demandais pourquoi je ne l’entendais pas hennir comme d’habitude quand j’appelais son nom. Je voyais la porte de son boxe ouverte et malgré mon espoir qu’il pouvait être au pré je compris en voyant le propriétaire baisser les yeux quand je lui ai demandé où était le poney. "Il est parti. Il était trop malade. Il souffrait." "Parti ? Mais où ? " réclamais-je les larmes aux yeux. On ne m’a pas répondu. Il y a des choses qui ne sont jamais prononcées dans le monde des adultes. Une réalité silencieuse qui a presque brisé mon coeur enfantin.

Finalement c’est peut-être l’aperçu de cette réalité qui me conduit à suivre aujourd’hui un projet qui doit germer depuis cet instant précis, plus triste qu’un jeune coeur peut comprendre mais jamais oublié. Mister King, le Refuge Pegasus te sera dédié à toi et à tous les enfants qui ne comprennent pas le silence d’un monde adulte.

voir chapite association , dans chapitre amazones.

NADEGE GENESPON

Je n'ai pas 20 ans et dans ma tête et dans mon coeur de nombreux " canassons" trottent déjà .

Il y a Prune la ponette sur laquelle j'ai fait mes premières balades .

Puis il y a UPA qui je le sais joui d'une retraite un peu préméditée mais heureuse chez une amie. Il y a Roméo qui malgré ses origines comtoises, est un des meilleurs, cheval de dressage que j'ai pu monter ; c'est sur au début ça a été dur , quand je m'entêtais à le sortir tout les dimanches en reprise galop 6-7 de dressage et que tout le monde me regardait avec les yeux grands ouverts et me disait pourquoi tu le prends lui ? Mais après 2 ans plus personne ne se posait plus de question . Depuis peu, il y a Ilfan qui est mon premier cheval à moi , ce petit trotteur de 5 ans a encore sa bouille de poulain et fait encore toutes les bêtises possibles et imaginables mais il est franc et sur avec lui un jour j'irais au bout du monde.

Mais il y en a un qui me tient encore plus a coeur et dont je voudrais raconter l'histoire : c'est Genespon Genespon trotte malheureusement depuis quelque temps déjà au paradis des poneys . Sa vie a été fortement marqué par le destin.

Genespon s'appelait en fait Génération Spontanée; sa mère avait été saillie sans que personne ne le sache par l'étalon venu au poney club saillir les trois poulinières . Celle là (sa maman ) était en chaleur et son papa n'a pas hésité à sauté les 2 barrières qui les séparaient , puis à les refranchir dans l'autre sens pour rejoindre son pré. La jument a donc pouliné sans que personne ne s'en aperçoive ; elle avait juste 3 ans et débutait son débourrage ; tout le monde fut surpris de la voir autant grossir mais personne ne pensa à un poulain ; alors on l'a mis au régime.

Mais rien y faisait elle grossissait toujours jusqu'au jour où on a découvert le poulain dans le pré. C'était un beau poulain noir ! Moi je n'ai rencontré Genespon qu'à ses 2 ans , en effet je ne montais dans ce poney club que 15 jours pendant l'été . Cette année là j'avais traversé une vitre j'avais la figure plein de fils : il était or de question de monter à cheval alors je passais mes après-midis à jouer avec lui . Faut dire que c'était un fameux footballeur ! L'année d'après, j'étais pressée de pouvoir le débourrer, en même pas une semaine il était monté , donnait les pieds, sortait en ballades tout comme ci il avait 10 ans de plus : un amour le meilleur des poneys ( au point que les propriétaire du poney club ont regretté de pas l'avoir gardé entier ) .

Et puis il a fallu rentré chez moi. Pendant les 6 mois qu'y ont suivi, je rêvais toutes les nuits de mes galops estivaux avec Genespon. Jusqu'au jour où cette fameuse lettre m'annonçant sa mort, est arrivée ; il s'était coincé la jambe dans sa stabulation et se l'était cassée. Sa mort fut comme sa naissance brutale, trop brutale et le destin a repris ce magnifique poney . Je sais maintenant, que d'où il est, il veille toujours sur Garçon son camarade de pré. Et moi je garde toujours une petite place dans mon coeur pour lui, même si Ilfan en prend de plus en plus.

 

Je n'ai pas de voix pour crier de douleur

J'ai une envie folle de courir quand j'ai peur

J'ai besoin de mon clan qui m'entoure

Comme de l'eau à boire tous les jours

Je veux savourer des herbes dans les prés

Qu'on me laisse un peu de liberté

Et sourtout je voudrais que l'homme respecte mes besoins un minimum

Sabrina

 

 

Christopher le petit cow boy

ISABELLE ET GALAXIE

Notre histoire débute le 17 mai 1996, dans le Doubs.

Pour notre anniversaire, mon ami avait décidé d'assouvir mon rêve le plus cher : Avoir mon cheval !

En effet, depuis ma plus tendre enfance, je rêvais de monter à cheval, mais plusieurs années de maladie m'avait interdit d'y accéder. J'ai du attendre de travailler et d'économiser avant de pouvoir l'envisager. Par cette belle journée, nous décidâmes de nous rendre chez un éleveur afin de trouver le cheval de mes rêves.

Nous sommes arrivés en fin de journée après plus de sept cents kilomètres, fatigués, mais la journée était loin de se terminer. Nous sommes partis parcourir les prés à la recherche de la perle rare, ce qui fût difficile parce qu'il y en avait tellement. Finalement, après une bonne heure de recherche je la vois. Elle était là, magnifique. Il ne nous restait plus qu'à l'attraper, ce qui ne fût pas une mince affaire ! Il nous fallut encore deux heures avant d'y arriver. Je me souviens des moindres détails comme si c'était hier, ils sont intacts.

Le lendemain, nous repartons tous ensemble jusqu'en Picardie. Les premiers jours furent difficiles, Galaxie avait été élevée en troupeau, et me prenait pour une de ses congénères, coups de sabots, ruades, etc…tout un programme !

Ce qu'il faut préciser c'est que Galaxie est une jument comtoise de 850 kilos environ et il a fallut de la persévérance, et de la patience pour l'amadouer et pour qu'elle comprenne que dorénavant nous étions liées l'une à l'autre. Un mois plus tard, nous sommes contacter par la direction des services vétérinaires de l'Aisne (dsv), qui nous apprend qu'un étalon des Haras Nationaux de Besançon ayant saillit Galaxie et 80 autres juments était atteint de Métrite contagieuse, et que de ce fait ma jument étant soupçonnée , elle devait rester enfermée sous peine d'être abattue par les gendarmes.

Moi, évidemment je vois rouge et leur téléphone afin de leur demander des explications. Ils me répondent que les Haras ont fait une boulette mais qu'ils prennent en charge les examens. Évidement , ils n'ont prient aucunes responsabilités, ne m'ont jamais rembourser quoi que ce soit, et il a fallut que je me batte pour sauver ma jument car il était hors de question que je la laisse tomber comme une vieille chaussette. Il s'est passé à peu prés un an entre le début et la fin de cette histoire. Entre temps, elle a perdu son petit et moi le mien, du coup nous nous sommes remontées le moral mutuellement. Ces épreuves nous ont renforcées et nous ont liées plus que jamais.

Maintenant, nous avons déménagé dans les Yvelines, et nous faisons de grandes randonnées pendant lesquelles, nous nous éclatons comme des folles. Récemment, nous avons participé au Téléthon et Galaxie s'est donnée à fond . Je suis très fière d'elle et je le clame haut et fort. Nous sommes les meilleures amies du monde et je ne le dirais jamais assez. Ce qui me rend plus fière encore, c'est de passer pour une martienne aux yeux de gens de cheval et autres qui n'envisageraient jamais qu'un cheval de trait puisse se monter. Le seul conseil que je puisse leur donner , c'est : ESSAYER !!!

ISABELLE

Balaïka et Marie Laure

HOMMAGE A TOUS LES CHEVAUX DE CLUB

BALAIKA et Marie Laure

Stéphanie sur Unlike à gauche

Balaïka était une jument de club adorable, pas forcément douée en dressage, une brave OI avec un look très "nounours" et un coeur gros comme ça. C'est avec elle que j'ai effectué mes premières démonstrations en amazone comme les journées du cheval, les portes ouvertes au club, les petites fêtes locales...des terrains souvent pas terribles, un public à conquérir, mais elle était toujours là, avec sa force tranquille et sa robe qui s'harmonisait si bien avec la tenue traditionnelle, et si j'ai persévéré dans cette discipline, c'est un peu grâce à elle. Je tiens à lui rendre cet hommage à elle, et à tous les chevaux sans-grade qui hantent nos mémoires, en particulier à tous ceux avec lesquels, j'ai découvert la monte en amazone au domaine équestre de semelles dans le Loir et Cher qui ont malheureusement été dispersés avec la fermeture du Club. A Oscar le camarguais, Belle Perle la trotteuse, Loisir, Ondin, Barandole, Elyss, Brigand, Baladine, et les autres " Merci ! merci d'avoir fait preuve de tant de bonne volonté avec moi, amazone débutante et tâtonnante alors que vous même n'aviez jamais été monté dans les fourches avant que cette nouvelle lubie ne me prenne et que le coup d'essaie se transforme en passion. Nous avons progressé ensemble, loin de tout académisme : dressage, obstacle, balade, jeux... je vous ai tout fait faire et vous ne m'avez jamais déçus. Merci aussi à Fred le moniteur qui m'a fait confiance même si, arrivé après moi au club, il ne connaissait rien à la monte en amazone. Merci aux autres cavalières qui intriguées de me voir suivre les reprises avec une selle bizarre ont essayé cette discipline et en sont devenues adeptes. Il n'est pas toujours facile de faire accepter la monte en amazone dans un club quand on n'est pas propriétaire. On passe au départ pour l'illuminée de service qui massacre le dos des chevaux. Mais avec une bonne dose d'humour, et de persévérance, quand les résultats sont là, que l'amazone fait tout dans une reprise classique, aussi bien et souvent mieux, aussi facilement avec des chevaux réputés délicats qu'avec les autres, peu à peu les regards changent et les adeptes se gagnent. A toutes les amazones, un seul conseil : persévérez et faites partager votre passion. Les chevaux, eux ne manifestent aucune "xénophobie" à votre égard. J'ai d'ailleurs été épatée, pendant ces années en club, où je pouvais essayer très souvent de nouvelles montures en amazone, par leur faculté d'adaptation. Loisirs avait 19 ans quand je l'ai monté pour la première fois en amazone, Eros était en cours de débourrage et eux comme les autres ont réagi en vieux routiers comme s'ils avaient fait ça toute leur vie, avec la légèreté et le brillant en plus... c'est ça aussi la magie de la monte en amazone. Marie Laure

EROS et Marie Laure

Eros, sans qui je ne serais pas tout à fait la même, est né en 1992, de mère trotteuse qui avait fréquenté un temps les hippodromes et de père inconnu...mais vu les tâches, il devait y avoir de la couleur !

Notre première rencontre remonte à un samedi soir de février 1996. Il avait à peine 4 ans, était castré depuis une semaine, et découvrait le manège où il allait commencer sa carrière de cheval de club (c'était ce qui était prévu). Du haut de mes 15 ans, je suis tombée sous le charme... mais pas la cavalière qui le montait ce jour-là. Il est vrai qu'il ne manifestait guère de bonne volonté et ne semblait savoir faire qu'une chose : galoper .

Marcher, ou encore s'arrêter c'était pire, il ne fallait même pas en parler. Les cavaliers les plus confirmés du club déclarèrent rapidement forfait, pourtant personne ne lui en voulait, tout le monde était sous le charme. Enfin un soir, par boutade, le moniteur me propose de l'essayer en amazone. A sa grande surprise, j'acceptais sans hésiter....suicidaire ? non, envoûtée ! Après avoir amadoué le fauve à pied, et l'avoir familiarisé au stick de dressage, je tentais l'aventure... La petite bombe s'est métamorphosée : en amazone, il découvrit ce soir-là qu'il savait s'arrêter. Oh bien sûr ! il restait (et est toujours) un cheval très réactif et surtout très joueur mais il apprenait à canaliser son énergie et à réagir positivement aux demandes venant de sa cavalière.
A force de persévérance, c'est dans les fourches qu'il a appris à changer d'allure, à déplacer ses hanches, ses épaules, à reculer et à franchir de petits obstacles. Une grande confiance s'était instaurée entre nous pendant ces quelques mois où je fus sa cavalière attitrée. Je n'étais pas peu fière des progrès de "ma bête" et de la reconnaissance envers la monte en amazone qu'ils entraînaient. Le couronnement, ce fut sa première sortie en public avec moi, pour une démonstration en amazone lors de la journée Portes Ouvertes du club en mai 1996. Il eut bien un peu peur du bruit des hauts parleurs et des applaudissements, mais il fut à la hauteur de mes espérance !

Et puis, rançon de la gloire, avec ses progrès, Eros m'échappe. Il était un cheval de club, au service désormais de tout le monde et je devais me faire à l'idée de le voir monter par d'autres. Pourtant, même si d'autres chevaux m'attendaient, à chacune de mes visites au club, il y avait une carotte pour lui. Quelques démonstrations et concours de dressage en amazone nous réunirent tout de même mais il se passait parfois plusieurs semaines sans qu'il me soit attribué pour les reprises. Il fallait alors se contenter d'un peu de pansage...et de câlins.

Enfin, le 23 juin 1998, 21 h 30 un coup de téléphone : le propriétaire d'Eros a de gros ennuis financiers, il veut le vendre. Connaissant mon attachement envers lui, je suis la 1ère à le savoir avec quelques jours pour réfléchir et pour convaincre mes parents de participer financièrement à son acquisition. Quelques jours plus tard Eros passait du statut de cheval de club à celui de cheval de propriétaire, et moi trois ans et demi après, je ne suis pas redescendue de mon petit nuage : Eros est à moi !!!

C'est un bonheur de chaque jour renouvelé, j'ai un cheval merveilleux, nous nous connaissons par coeur. Il est en plus très polyvalent : dressage, promenade, saut, horse-ball... il sait tout faire même si ma spécialité reste le dressage en amazone. Il y a d'ailleurs certains mouvements, comme les changements de pieds au galop qu'il ne réussit que dans les fourches... Saut en liberté, longues rênes, travail en liberté, depuis qu'il est à moi, je varie les plaisirs ! En vieillissant Eros s'assagit et sait être très docile pour initier les jeunes enfants de mon entourage aux joies de l'équitation ou offrir à tous les cavaliers du club un baptême en amazone. Eros est maintenant dans une écurie de propriétaires à 2 minutes de chez moi. Il vit au pré sauf les nuits d'hiver qu'il passe au box : de l'herbe, des copains avec lesquels il peut faire le fou, la forêt à proximité pour de belles balades : le bonheur !

Notre histoire, c'est celle que je souhaite à toutes les amazones, un cheval à soi, c'est merveilleux.

Marie Laure

Vous retrouverez Marie Laure dans la chaine des amazones 2000 et Eros dans le conte de NOEL 2001

 

NINA et Mélanie

Le Dieu des chevaux est venu te chercher

C’est maintenant à lui

De prendre soin de toi

Et moi je panse ma blessure, ma souffrance

De t’avoir perdue

Sans te dire adieu

Je ne te l’ai peut-être pas assez dit ou montrer

Mais tu comptais énormément pour moi

Tu étais tout ce que je voulais et j’aimais

Et tu es partie

Partie pour toujours, pour l’éternité

Mais comment te retrouver, te toucher, t’aimer comme avant ?

Comment revivre ces 11 années partagées ensemble ?

Tu n’es plus qu’un souvenir

Et je m’en veux qu’il en soi ainsi

Mais je n’y peux rien et toi non plus

Je souhaite seulement que là ou tu es, tu es bien

Que tu penses à moi

Car à moi tu me manques, mon petit bébé

Mélanie

le 20/11/2002 voici des nouvelles de Mélanie, nos amis les chevaux ont su trouver une faille dans son chagrin et s'y infilter sous le nom de Dinato.

MELANIE ET DINATO

Lettre pour Dinato

Tu sais, je voudrais te dire merci, tout d'abord pour
m'avoir permis de réouvrir mon coeur pour un cheval,
depuis la mort de Nina je n'avais plus eu l'occasion
de revivre ça. Mais tu es entré dans ma vie et jamais
tu n'en sortiras.
Merci aussi de me faire confiance, toi qui n'a connu
que les hippodromes, je sais combien tu as peur de
l'extérieur mais tu m'as prouvé plus d'une fois que
pour moi et avec moi tu arrivais à dépasser tes
craintes.
Merci d'être là quand je ne vais pas bien, je ne sais
pas si tu le sens mais grâce à toi j'oublie mes
malheurs, mes peurs et mes chagrins.
Tu sais, quand je suis en haut de tes 1m68 je suis au
paradis. Je ne m'ennuie jamais là haut, je ressens
toutes tes vibrations de joie et de peur, toujours à
l'écoute, toujours émerveillé par ce qui t'entoure, tu
n'es jamais blasé. Cela vient peut-être de tes
origines de trotteur, toujours courageux et vaillant.
Tu sais, tu me fais rire ! cela paraît peut-être
étrange mais ton comportement est parfois si amusant
quand tu as envie de jouer ou quand tu te mets à «
rouler des mécaniques »
Je pourrais rester des heures près de toi à te parler,
à te caresser, te chatouiller, te regarder. Tes yeux
sont tellement remplis de douceur que jamais tu n'as
un mouvement d'agressivité.
J'aimerais tellement que tu me parles pour me raconter
ton passé, pourquoi tu es si peureux, pourquoi avec
moi tu n'es pas le même qu'avec les autres ?

J'ai encore une dernière chose à te dire : je t'aime
très fort mon petit bonhomme !

Mélanie

 

 

HYS DE TEYSSAC
CELIA

 

Bonjour, je m'appelle Célia Oury, j'ai 14 ans et demi, je suis venue voir le site...j'ai lu toutes les histoires personnelles des cavaliers et amoureux de chevaux. J'ai beaucoup pleuré en lisant tou cela, des souvenirs remontent,la tristesse envahie, l'angoisse revient... J'ai perdu mon cheval, comme Chloé ...je n'arriverais pas à le raconter, je lui dit bravo, car c'est extremement dur de parler d'un etre qui a tout était pour nous. Tout s'ecroule si vite, on ne peut rien faire, l'impuissance est si grande que l'on s'en sent coupable, on ne veut pas voir la réalité.Pourtant il le faut bien, car en revenant au club, en ne voyant plus mon beau gris, en ne voyant plus son nom,en ne sentant plus sa chaleur, en sentant plus son odeur on se rend compte que tout est terminé, il y a un avant et un après si terrible ...les larmes ne s'arreteront jamais car jamais il ne reviendra.. C'est cela le pire : je suis là, tu n'est plus...je ne te revérais pas avant longtemps peut-etre alors que tu étais toute ma vie.
Cette vie qui ne tiens à rien, cette vie qui part, qui s'évade, s'enfuit en nous laissant plus vide que tout, cette vie que tu ne partage plus avec moi...cette vie que moi aussi j'ai perdue, le 3 octobre 2002, vers 22 h30 ...

Moi aussi, amoureuse et attachée à un bel anglo : Hys de Teyssac, je l'ai perdue comme une plume qui serait poussée par un vent si violent...
Je n'ai pas pu te voir jusqu'à la fin, je n'aurais pas tenu, moi aussi qui pensais que je serais rester près de toi jusqu'a la derniere seconde, on se dit tous cela, mais quelle image horrible de voir son cheval noir de terre, bléssé de partout et vide devant soi...il n'était deja plus... les medicaments faisaient effet, il ne nous voyait plus, il était deja ailleur, il était deja parti...j'étais deja perdue et seule sans toi , Hys.

Pour toi mon beau Hys

Tout devint gris
Gris comme toi
Et tes manies
Le vent se leva
Fort come ton départ
Qui ne tarda pas
L'air se glaça
Tu étais déjà parti
Et moi toujours là
Puis vint la pluie
Et j'attendais toujours
En toi un signe de vie
Mais tu ne bougeais plus
J'étais à côté de toi
Tous ces moments vécus...

J'aurais voulu que tu comprennes
Que ta vie était la mienne
Que ta souffrance était la mienne

Tu n'es plus là
Quelle absence pesante
Et quel manque de foi
Cette image glacée
Dans un monde flou
Peut-elle résister
A ce vide de vie ?
Tout part, se noie, s'éfface
Tu es parti si vite
Ange gris
Mais triste magie
Qu'on en peut oublier
Où es-tu maintenant ?

J'aurais voulu que tu comprennes
Que ta vie fut la mienne
Que ta souffrance fut la mienne
Que ta mort est la mienne

L'ivresse d'un espoir, la force d'une seconde durant cet horrible soir...Mais la vie nous révèle, et l'hivers aussi, que l'amour et le gèle, ne font qu'un pour la mort.
Vie pour l'autre, mort de deux....

TONNERRE
AUDREY

 

C'était en aout 2000, je venais de découvrir un centre équestre qui venait à Noirmoutier pour la 1 ére fois ... Je me suis rendu sur place et je vis un magnifique double-poney , pur-sang et un peu de troteur , qui avait peur de tout ... Il donnait des coups de cul à chaque fois que l'on voulais le sangler .
Mais pour moi ça a été le coup de foudre .. Il était beau, un peu maigre et il avait 20 ans .Nous nous aimions beaucoup tous les deux , quelques fois quand j'arrivais, il hénisssait et venait vers moi. J'ai pris quelques heures pour essayer de le monter. Il était parfait au plat, il obéissait et faisait tout ce que je lui demandais sans rechigner . Bref pendant 3 cours de 1 heure, ce fut le bonheur absolu . A l'obstacle, il était super et au cross aussi !!! Ce bonheur a duré 2 ans puis je découvris une amie qui connaissait bien Tonnerre et elle l'adorait tout comme moi !!! Je vins le voir à Nantes pendant une journée !! Il était encore plus beau que la fois où je l'avait monté l'été . Je l'ai monté 2 ou 3 fois à Nantes .. Pendant 1 mois, je n'y allais plus ..
Il y a à peine 5 jours mon amie m'anonca que Tonnerre était parti à la retraite en Normandie .. Ce fut le désastre pour moi je pleurais pendant 5 jours en sachant que je ne le reverrais plus jamais.Un professeur du centre équestre m'a confirmé son départ.

Maintenant Tonnerre est dans les prés à gambader et être enfin libre !!
Si mon Tonnerre n'avait pas été aussi vieux ( 23 ans ) je l' aurais volontiers acheté .
Maitenant mon coeur est brisé à tout jamais mais je ferais tout pour le retrouver ou au moins le revoir .

Audrey .

Page 3 d'Histoires Vécues