J'AIMERAIS BEAUCOUP QUE CETTE RUBRIQUE RELATE DES HISTOIRES D'AMOUR ENTRE VOUS ET VOTRE CHEVAL MAIS AUSSI VOS EXPÉRIENCES VOLTIGE, ATTELAGE, COURSES, ..... CERTAINES HISTOIRES SERONT TRISTES MAIS JE SOUHAITE AVOIR AUSSI VOS SOUVENIRS GAIS OU REMPLIS D'HUMOUR, D'ÉMOTION ET DE POÉSIE.

Attention ces histoires sont écrites avec beaucoup d'amour et l'encre est souvent remplacée par des larmes de joie ou de chagrin

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"MES AMIES, JE CROIS QUE VOUS ALLEZ VOUS COTISER POUR M'OFFRIR UNE GROSSE BOITE DE MOUCHOIRS, QUE CE SOIT BEAU OU TRISTE... MON COEUR DEMARRE A CHAQUE FOIS"

 

Hommage à Rubis


IL s'appelait Rubis des Polders, c'était un trotteur bai qui m'avait été donné pour Noël 2000 . Je le connaissais depuis quelques années, il m'avait permis d'obtenir mon galop7 et de remporter mon 1er concours ! en 2003 il m'offrit la victoire au concours amazone du Lion d'Angers. Depuis, il goutait à une retraite méritée en compagnie de ma ponette Paméla et de la ponette albinos Chanon. Difficile à garder en état l'hiver malgré les bons soins, il gardait une pêche d'enfer ! L'année dernière j'avais vu un de ses copains très faible couché dans son pré, ne pouvant plus se lever …et personne ne faisait quoi que ce soit ! j'avais dit à la responsable de la pension et au véto que je ne voulais pas de ça pour mes chevaux ! malheureusement en novembre, un soir, Rubis a bien mangé puis s'est couché ! ( c'est ce qu'on m'a raconté car je n'étais pas là ) On me téléphone et on me dit que Rubis est couché et ne peut pas se relever , même s'il semble le vouloir ! alors j'ai demandé à ce que la véto soit appelée tout de suite ! à 10 heures du soir elle m'a appelée, elle était avec Rubis qui apparemment avait fait un AVC, était paralysé de l'arrière train et ne pouvait pas se lever ! alors j'ai demandé qu'il soit endormi ! Elle m'a dit que c'était la meilleure solution . Elle n'a pas voulu que je vienne, selon elle les propriétaires étaient une gêne plus qu'autre chose, qu'elle gérait.
Le lendemain, il y avait une très belle étoile dans le ciel ! Voilà comment mon merveilleux cheval est parti, tout doucement comme il avait été toute sa vie ! mais je suis contente de lui avoir offert une belle vie et une mort digne ! ANNE

 

DU REVE A LA REALITE
MORTICIA ET CECILIA
J'ai 17 ans et je vais vous présenter ma jument : Morticia.
Elle a 4 ans, a des demi-papiers (son papa est anglo). Elle est bai, mesure 1 m 60,
c'est un vrai clown et elle est géniale.
En fait, il y a 3 ans, quand j'ai débuté l'équitation (j'étais en seconde) mon
père m'a promis que si j'obtenais le bac avec mention tb ou bien, il m'offrirait
un cheval.
QQ mois avant le bac, je lui ai rappelé (il ne s'en souvenait plus car à
l'époque cela lui semblait loin et difficile!) et c'est ainsi que pendant tout
le mois d'Août 2003, j'ai recherché un cheval.
J'ai choisi une jument non débourrée pour plusieurs raisons : mon budget peu
élevé et le fait de vouloir tenter une nouvelle expérience...
Je suis donc partie la chercher dans l'Ardèche...

Moi qui ne trouvais jamais de chevaux qui me plaisaient dans les clubs,
(exceptée une poneytte, Jasmine, qui a marqué ma vie, mais que je ne pouvais
acheter faute de moyens), je suis très heureuse d'avoir choisi ma petite Morti!

Grâce aux éleveurs de Jasmine, que j'adore et à qui je dois tout, j'avais des
notions du débourrage, du travail en main...
Je l'ai donc travaillée en longe pendant 2 mois (je ne pouvais pas y aller
souvent car j'ai beaucoup de travail cette année), je lui ai appris à être pansée, et lui
ai donné beaucoup d'amour.

Ensuite, je voulais bien faire, et j'ai donc fait appel à une fille qui a son
BE, très sympa, pour monter pour la première fois sur Morticia.
Malheureusement, cela s'est mal passé, et ma jument est retournée dans son pré
en coup de cul, cassant au passage de nombreux piquets...

A partir de là, j'ai décidé de me débrouiller toute seule. Je continuais donc à
la longer, mais dès que je m'approchais de son dos elle gigotait.
A part ça, elle était toujours super pour le reste (heureusement).

J'ai alors essayé pleins de choses et j'étais un peu déprimée...
J'ai essayé la méthode de Monty Roberts, mais cela n'a pas trop marché (elle
faisait bien le join-up, venait vers moi, mais préfèrait repartir toute seule
sur le cercle dès que je faisais mine de toucher son dos...)

Je me suis donc documentée, et j'ai fait preuve de beaucoup de patience ( parfois c'était un peu conflictuel).

La technique qui a marché, je vais vous la dire, cela peut toujours servir :
c'est le confortable/inconfortable.

En fait, j'ai remarqué que cela la génait lorsque je lui pinçais le garrot
(doucement quand même!), donc je mettais un pied à l'étrier et quand elle se
mettait à bouger, je la suivais, j'enlevais mon pied (sinon je tombais!!) et
je "l'embêtais".
Au début cela n'avait pas trop d'effet, puis, j'imagine qu'elle en a eu marre,
et elle a accepté que je saute avec le pied dans l'étrier, puis que je monte
d'un coté (pour la première fois le 30/12/03 avant ses 4 ans !!).

C'est ainsi qu'en continuant doucement maintenant je la monte au pas et au trot
et elle est sympa.
J'adore ma jument, et nous allons vivre des moments passionnants ensemble.

CECILIA

 

MORTI LA BELLE

MORTICIA LA BAI ET HAVANE L'ALEZANE

 

HOMMAGE AUX HUMBLES
UN VILLAGE LORRAIN SE SOUVIENT DES ÂNES MORTS A LA GUERRE
Dans la brume, près du monument aux morts dédié aux poilus, une gerbe de
fleurs, déposée devant la stèle des ânes, rend hommage aux équidés tués à la
guerre. Le 11 Novembre, Jeanine Morville, maire de Neuville-lès-Vaucouleurs
(157 habitants, Meuse), son adjoint Roland Hubert et les habitants du
village se sont souvenu des poilus et de leurs ânes. "Sans eux, les
courageux poilus n'auraient jamais gagné la bataille de Verdun". (400 000
morts et blessés français), a déclaré Jeanine Morville.
En 1916, l'état-major de la deuxième armée avait réquisitionné une grange du
village pour y installer un hôpital destiné à soigner en permanence 300 ânes
blessés en portant eau et provisions au front. Dans ce lieu, appelé le
"dépôt des éclopés", les animaux étaient nourris. après la bataille de
Verdun, les ânes-soldats ont été utilisés sur tous les fronts, dans la Somme
et dans l'Oise.

 

HIPPO
VALERIE

Après avoir été tant émue par ces récits si touchants, je me suis dit : "toi aussi tu as une bien belle histoire à raconter ! ". Alors je prends ma plume pour vous parler de l'Amour de ma vie, du cheval de mon coeur, du plus beau, du plus merveilleux rêve que la vie m'aie confié : MON CHEVAL, HIPPO.

Depuis toujours, je rêvais des chevaux sans jamais pouvoir approcher ce rêve... Puis en juillet 98, je fis la connaissance de Toupina, double ponette Pottok que je pris en quart de pension pour les vacances... Je n'étais montée à cheval que 2 ou 3 en vacances quand j'étais gamine... Mais qu'importe, j'ai saisi ma chance, et Toupina était si rassurante et je réalisais mon rêve ! Le club étant en vacances, personne ne pouvait réellement m'encadrer, par contre je pouvais monter Toupina tous les jours. Au bout d'une semaine, je sautais déjà des croisillons et je partais en ballade... Malheureusement, à la fin des vacances, plus de Toupina, elle reprenait son service au club. J'ai dû pleurer toutes les larmes de mon coeur, mon rêve m'échappait. Certes, j'aurais pu monter en club, 1 heure par semaine. Mais adieu la relation privilégiée que l'on peut avoir avec un cheval dont on s'occupe tous les jours... Je pris alors la décision d'avoir mon cheval. Et je volais un Trotteur, car cela me permettait d'éviter la boucherie à l'un d'entre eux. Le propriétaire du club me le déconseilla fortement et me présenta quelques chevaux à vendre. Mais je suis tenace et envers et contre tous, j'aurais un Trotteur !!!! J'entrepris donc mes recherches... Oh, j'en ai vu... de loin, au fond d'un pré, inapprochables... et puis, au détour d'un chemin, en Normandie, en allant glaner dans un haras tout près de chez ma grand mère, j'ai croisé son regard... En un quart de seconde, j'ai su que c'était lui... un beau Trotteur de 3 ans, entier, pas débourré... Mais ce beau poulain passait aux ventes aux enchères de Deauville sur décision de justice... Qu'importe, j'y serais... Le jour des ventes arriva enfin. Hippo était l'avant dernier d'une longue, longue liste de trotteurs à vendre. Mais je n'avais d'yeux que pour lui... qui passait son temps à hennir et à se cabrer dans son box... jamais je n'ai imaginé tout le travail que je devrais faire avec le niveau que j'avais... Et Hippo rentra dans la salle des ventes...d'autres chevaux avant lui avec les mêmes origines avaient été adjugés pour des sommes dépassant largement mon budget... je tremblais... mais OUF, je l'ai eue pour 10 000 Frs...Faut croire que les investisseurs avaient déjà dépensé tous leurs sous... Et me voilà propriétaire d'un cheval... de course !!! Heureusement, l'éleveur accepte de le garder quelques jours, le temps de trouver un transport et une écurie... Je loue un van, emprunte un 4x4 et pars chercher mon Trésor... 5 heures pour faire la route... Hippo n'aime pas les embouteillages, il remue beaucoup dans son van... Arrivée au club (remplie de juments), deux hommes avaient du mal à le tenir... toujours cabré, on dirait un lion en cage... la propriétaire des lieux me demande de le faire castrer au plus vite sinon, elle ne peut le garder !!! Très bien, je m'exécute... et je fais les choses bien : en clinique. Mais voilà, cela se passe mal, Hippo perd beaucoup de sang, fait des infections, retour en clinique pendant une semaine, il ne s'alimente plus, tient difficilement sur ses pattes, fait une allergie à la pénicilline... bref, il a bien failli mourir et a mis au moins 3 mois à s'en remettre ! Une fois d'attaque, il a fallu passer aux choses sérieuses... J'avais lu beaucoup de choses sur le débourrage... je connaissais la théorie par coeur ! Le surfaix ne l'a pas dérangé, le mors non plus, par contre il ne savait pas tourner en longe. Et le poids du cavalier... On peut dire que j'ai fait du rodéo !!! Mais j'ai pris mon temps, là où des professionnels mettent une semaine, moi, j'ai pris un mois !... Je l'ai beaucoup dressé à la voix, ça aide ! Et je ne m'en suis pas si mal sortie, j'ai tout fait toute seule et Hippo est si gentil qu'un enfant y serait arrivé aussi. De temps en temps, quand je doutais vraiment trop de moi, je prenais un cours ou deux sur des chevaux dressés et ça repartait de plus belle... En 2000, on a fait un concours de dressage (club), Hippo est arrivé 1er !!! Un mois après je passais mon galop 7 pour pouvoir sortir tous les deux en officiel !
Et aujourd'hui, que de chemin parcouru... Hippo sait faire tellement de choses : à commencer par l'amazone (encore un rêve qu'il m'a permis de réaliser...), il saute un peu (mais pas trop haut car il s'emmêle avec ses grandes pattes ! ), je l'attelle ! Ben oui, c'est un Trotteur et les tours de piste en sulky au grand trot, je peux vous dire qu'il adore ça !!! Jamais il ne prendra le galop (allure qu'il affectionne particulièrement pourtant !)... Paraît qu'il aurait pu gagner des courses... c'est un Trotteur né... Et puis le dressage ! De l'avoir débourré et travaillé, je me suis pris de passion pour cette discipline si difficile et si ingrate... J'espère pouvoir bientôt engager des officiels cette année. Jusqu'à présent, on n'a pas eu de chance. Problème de transport, fatigue, maladie... Mais quand je vois ce qu'il donne à la maison, je me dis qu'on ne serait pas trop ridicule tous les deux. Même s'il n'a pas les allures d'un hanovrien ou d'un KWPN... Faut dire qu'il commence les changements de pieds rapprochés, pour un Trotteur, c'est le comble !
A l'heure actuelle, il est au pré pour se reposer car il a mal aux pieds. Mon Trésor, je me suis même demandée si l'heure de la retraite n'avait pas sonné... il m'a déjà tant donné, s'il en a marre, faut pas le forcer. Adieu donc les rêves de concours... Mais après des radios, il s'avère qu'une ferrure adaptée le soulagerait et lui permettrait de me donner encore beaucoup... Affaire à suivre...

 

SANDRA
LOTUS

Mon histoire est toute simple et elle ne fait que commencer... Pour convaincre mes parents de me payer des leçons d'équitation, j'avais 12 ans, ce fut bien difficile ! j'en profitai quelques années, puis après avoir passé mon galop 4 je dus arrêter pour raisons financières. Mais je m'étais promis depuis toujours d'avoir mon cheval à moi, et à force de travail et de persévérance je finis par "réussir dans la vie" et lorsque j'eus économisé suffisamment d'argent je me mis en quête de la perle rare. Je voulais un Fjord, hélas je n'en trouvai aucun à vendre à proximité, je visitai alors un élevage de Haflinger superbes mais craintifs et peu coopératifs envers l'homme. Puis je me rendis dans un élevage de Merens, où on me présenta deux demi-frères. J'ai tout de suite apprécié leur tempérament affectueux, et dès le début Lotus m'a plu, il était plus petit, plus rond, plus poilu que son frère et avec sa pelote sur le front il était si mignon ! L'essai me confirma qu'il était familier à pied et bien dressé sous la selle... Il n'en fallut pas plus pour l'acheter ! Lotus est très bien dans sa tête, mais depuis que j'ai installé un rond de longe pour appliquer les méthodes des "chuchoteurs" nous sommes devenus encore plus proches et notre communication s'est affinée... Il était docile, placide, il est devenu disponible, coopératif... Cela ne fait que 4 mois que je l'ai, et je profite chaque jour de ce bonheur : les jeux à pied, le calins, les balades, le dressage et même l'initiation au saut sont notre emploi du temps quotidien, et quelle fierté d'avoir un petit cheval si beau et si gentil à la fois ! Notre entente me ravit toujours autant et j'espère bien qu'elle durera encore de très nombreuses années !

FREDERIQUE
MISTRALE

 

Quand j'était jeune, j'ai fait la connaissance d'un jument trotteuse. Elle
était dans une stalle humide et noire. Elle n'avait de la lumière que lorsque
la porte de sa prison s'ouvrait, ou par une faible lampe où l'on avait
peine à distinguer quoi que se soit. Lorsque cette petite lumière s'allumait,
ce n'était que pour lui donner sa faible ration de nourriture.

Quand je t'ai rencontrée Mistrale ma trotteuse bien aimée, tu étais
droguée, mais nous ne le savions pas malheureusement. Je t'ai monté à cru et
nous somme parties toutes les deux nous balader. Tu étais heureuse et agitée
car tu n'étais pas sorti au jour depuis bien longtemps. Mais comme si je
te connaissais, j'étais à l'aise sur toi. et ce n'est pas mes 9ans
d'équitation que j'avais acquis auparavant qui ont fait cela.

Mais avant, tu étais attachée tête au mur dans ta stalle humide et
noire, attachée avec une chaîne bien courte qui passait au dessus de ta
nuque et faisait le tour de la tête attachée aux deux cotés de ton licol, un
bac sale devant toi gardait ton eau noire et puante, je n'osais même pas y
mettre la main tant l'eau paraissait vaseuse ou même boueuse

Et ce bête bac en plastique cassé, attaché avec une corde de
ballot à moitié pourrie qui le tenait en l'air, contre se mur ruisselaient
des gouttes d'eau froide, même glaciale, à ton coté gauche ce mur à moitié
craquelé à cause de ses gouttes d'eau glaciale qui mangeaient les briques
pourries, et de l'autre coté, une vieille grille où l'on n'avait pas pris la
peine d'enlever les pointes qui ornaient le dessus de cette vielle grille
rouillée et dangereuse pour toi.
Je me suis mise près de toi, en passant à raz de ton corps amaigri, j'ai
passé ma main sur ton dos et sur ton garrot, amaigri lui aussi. Tes cotes
faisaient comme des arcs faisant ressortir ta chaire, cela dans ton corps
squeletique. Puis je me penchais avec cette lueur si pauvre dans cette stalle
puis, je passa ma main sur ta jambe, puis sur ton jarret,
puis sur ton tendon qui était chaud et gonflé et puis sur ton boulet lui
aussi bouillant et gonflé, gorgé d'eau et d'oedème de box, tant tu n'étais
pas sortie depuis ton arrivée. Et tu m'as donné ton pied, long, l'air de me
dire "j'ai mal", et je t'ai aidée à le poser en douceur, pour que ne claque
pas ta jambe gonflée et bouillante. et puis je t'ai caressé le dos maigre,
et tu as retourné ta tête et tu m'as regardé, ton oeil gauche était rempli d'une
lune blanche au centre de ton bel oeil marron, de l'autre, tu n'avais rien.
Le plafond était tellement bas que tu n'avais pas intérêt à lever ta tête
trop haut sous peine de te cogner sur ce plafond si bas qui dégoulinait comme
le mur de gauche de gouttes d'eau froide et glacial, comme la ruine dans
laquelle tu étais ma belle. Nous t'avons sorti de ta stalle et je t'ai
monté, malgré ma selle et ma sangle que j'avais spécialement apporté pour
l'occasion, la sangle pourtant grande, n'a même pas pu arriver à trois quart
de ton ventre rempli de vers. Oh ma belle ! comme malgré ta tête busquée par
l'âge, et ton corps si pauvre et tes jambes si gonflées, tu me semblais la
plus belle de toutes les juments. A mes yeux d'enfant, tu étais la plus
jolie et la plus merveilleuse de toutes. Te souviens tu? De quand je
pleurais, je me blottissais dans ton encolure pour pleurer, tu me donnais
tout l'amour que ma grand mère m'a donné et a dû cesser, car la mort l'a
emporté loin de moi, tu m'enveloppais de ton encolure et tu mettais ta tête
derrière mon dos, et tu restais comme ça, tout le temps où je pleurais. A me
donner des petits coups de tête affectueux, l'air de me dire : "ne pleure pas va ! ,
ne pleure pas, ça va passer, je suis là va!, je serais toujours là, ne pleure pas".
ou comme quand il faisait chaud et que je te mettais des serviettes mouillées sur
ton pauvre corps. Malgré mes soins, afin que tu n'attrapespas
trop chaud, et que je te passais le tuyau d'eau sur ses serviettes qui séchaient
si vite au soleil avec cette chaleurs si intense, et que tu prenais l'eau
dans ta bouche pour me la recracher dessus ensuite, nous étions aussi mouillée
l'une que l'autre, et nous rions ensemble, toi as ta manière, en hochant de la
tête et en faisant aller ta lèvre supérieure, et moi en éclatant de rire
comme je n'avais plus fait depuis si longtemps.


Comme le bonheur ne dure pas éternellement, combien de gens nous en ont voulu
pour notre bonheur, oui, oh combien de gens!

Puis ta maladie a fait s'éteindre petit à petit la flamme de vie que tu
possédais. La pire de toute, celle que tu a attrapé après l'accident aux
courses de trot de ta jeunesse, si folle et joyeuse, où tu brillais sur les
hippodromes.
La pire de toute, celle qui tue tout, l'amour que tu m'as donné, et que tu
désirais encore me donner, et que moi aussi je désirais te donner. Et on
t'a enlevé à moi. Et tu t'es couchée au dernier soleil de ta vie. Et la mort
est venue et t'a prise. Mais tu vis éternellement dans mon coeur.
Mistrale je te pleure encore, tu es dans mon coeur, et ton souvenir vivra toujours..

Ange perdu

Je me souviendrais toujours
comment est né notre amour
Ma main sur ton poil si peu luisant
Tu étais quand même la plus belle à mes yeux d'enfant
Longue jambes qui auraient même fait frissonner les Landes
Crinière au vent
J'y repense tout le temps
Un jour tu t'es couchée
Et j'ai cru que tu m'avais abandonnée
le dernier soleil de ta vie
c'est couché au dernier rayon de la vie
tes doux yeux se sont fermés
et alors j'ai pleuré
je te pleurais encore et encore
Et même si l'on me donnait de l'or
Je ne saurais m'arrêter de vouloir
te rejoindre un soir
Avec toi je me suis épanouie
malgré mes malheurs de la vie
avec toi, j'ai récupéré la confiance
que j'avais perdu depuis mon enfance
mais malgré tout cela je sais
Que la vie a perdu face à la mort
mais tu resteras encore et encore
dans ma mémoire
qui s'est rempli d'espoir
Merci Mistrale

Frédérique

CHAMPION
ELAINE

Champion était un cheval exceptionnel !
Tout a commencé quand mes parents m'ont enfin permis d'avoir un cheval. Après ces longues années de pratique et de moments partagés avec la jument de ma meilleure amie, j'avais parfaitement le niveau d'avoir mon propre cheval. Je me mis donc en quête de la perle rare. C'est par l'intermédiaire d'un maquignon que je l'ai trouvé !
Il s'appelait Champion, un beau hongre de 13 ans environ, bai et très gentil. Il était malheureusement atteint de la maladie naviculaire. Il sautait pourtant magnifiquement bien.
Ignorant tout de cette maladie, nous ne savions que faire. Nous avions appelé un vétérinaire qui nous dit que la seule issue était la boucherie. Ma meilleure amie et moi nous opposions formellement à cette idée. Nous avions alors décidé d'acheter Champion à deux pour le mettre en retraite dans un pré.
Mais un beau jour (nous ne l'avions pas encore payé) le maquignon débarqua disant qu'il avait un acquéreur pour le hongre, et Champion partis... Nous étions assez contente que ce cheval trouve finalement un propriétaire. Quelques mois plus tard, nous apprenons que Champion avait finalement fini à l'abattoir...
J'était sidérée, comment un cheval si extraordinaire a-t-il pu finir à la boucherie ? !
Champion, je te demande pardons de ne pas t'avoir sauvé. ADIEU, POUR TOUJOURS...

INVITE SPECIAL
STEPHANIE

Bonjour, je m'appelle Stéphanie et je monte depuis 14 ans, j'ai commencé dans un club à poney puis chez un particulier qui élevait entre autres des Selles Français et des Anglo Arabes...c'est là que j'ai le plus appris d'ailleurs.
Après 14 années de patience, j'ai acquis mon rêve de toujours , un cheval rien qu'à moi, je l'ai acheté dans un Haras, c'est un trotteur français réformé des courses...il a 7 ans et je l'ai depuis juillet 2002.
Il est tout simplement incroyable...d'une patience et d'une gentillesse, à faire fondre les plus durs ! INVITE SPECIAL voici le nom de mon nouvel amour.
En 9 mois, nous avons accompli des choses extraordinaires, le galop entre autre, notre plus belle réussite, il acquiert chaque jour un peu plus de souplesse et de confiance en lui, surtout en extérieur.
Mais c'est surtout grâce à sa copine FLICKA (ponette réformée de club âgée aujourd'hui de 23 ans), son calme en extérieur lui a permis de prendre confiance en lui, on n'a pas peur des chiens, des voitures, des tracteurs, des autres chevaux, des vélos, des motos, des flaques d'eau (on marche dedans mais si on peut les éviter, on fait quand même un petit détour, serait-il sensible de la corne ? à voir).
Je l'ai remis au travail avec le retour des beaux jours ( 5 mois à faire 2 heures de balades par semaine, on s'engraisse vite...) mais il n'a rien perdu, on révise tout doucement ce que l'on a fait l'année dernière (longe, travaille en liberté, galop à partir du petit trop...).
Je rêve les yeux ouverts, et je souhaite à tous les cavaliers mon bonheur de l'avoir, il est merveilleux.

VIOLETTE
CHOUANS DU BALUARD

CHOUAN DU BALUARD et VIOLETTE

Toujours, il était là, toujours, il me regardait, sans savoir vraiment pourquoi, sans vraiment savoir quoi que ce soit. C'est un cheval de club, mon p'tit Bibi, un anglo-arabe. Là, je maudis toutes les cavalières qui disent du mal de cette race, parce que se sont des chevaux au cœur d'or et au tempérament de feu. Ca oui, il en a du caractère celui-là, peut-être un peu trop même ! Bref, moi qui n'étais plus sûre de rien, j'ai réappris à aimer, et celui-ci, Dieu comme je l'aime ! C'est un cheval, qui, à force d'avoir été chouchouté à cause de la maladie dont il est guéri maintenant, ben le p'tit Bibi, il en a marre de passer de mains en mains, et c'est compréhensif !! D'ailleurs, c'est pour ça que je lui amène du réconfort ! Je le vois deux fois par semaine, et lui qui mordait au box, comme monté, qui te marchait sur les pieds ou qui reculait quand on tentait d'attraper l'étrier, bien celui-ci, quand je le monte, c'est presque avec plaisir, plus de morsure, mais des hennissements à la place ! Alors, là, je me tire la révérence, c'est tellement agréable de sentir ses naseaux qui vous soufflent dans les cheveux parce que Monsieur a fait une bêtise…c'est tellement agréable de le sentir qui vous appelle alors que cela fait seulement deux mois qu'il vous connaît. Et le mieux, c'est quand il va sur le parcours de CSO sans rechigner alors qu'avec sa cavalière de concours qui le monte depuis 3ans, il recule…Tout ça, c'est le merveilleux lien qui nous unis, et que pourtant tant de cavaliers oublient…Mon p'tit Bibi, je t'aime…


Moi, qui était dans l'ombre,
Moi, qui me demandait quelques fois,
Pourquoi ?
Ce mot restant dans ma bouche au goût âpre,

Je ne pouvais plus,
A la limite de la mort,
Je ne voulais plus,
A la limite de la vie,

Alors toi, toi qui m'as sauvée,
Ecoute-moi,
Juste une fois,
Pourquoi être venu me chercher ?

J'aimerais seulement savoir ce qui t'as poussé,
Toi qui était méchant,
Moi, qui mourrait,
Pourquoi ce penchant ?

Ce penchant qui me fis basculer,
Vers une vie infinie,
Je t'aime et toujours je t'aimerais,
Mon petit Bibi…

KARINE
BOULIE

J'avais 12 ans lorsque je l'ai vue naître, dans son Jura-Suisse natal, cette
petite boule de poils, dans le manège où je suivais des cours d'équitation.
Elle était belle, douce et farouche à la fois. Je l'aimais déjà. Son nom
officiel est Topaze.
Nous avons grandi, côte à côte dans le monde équestre. Tout le monde
voulait la monter, la dresser, quelle fierté de monter Topaze, qui farouche,
envoyait ces prétendants valser. Moi, je ne voulais pas la dresser, juste
l'aimer. Et elle le compris, nous sommes devenues inséparables. Elle
était belle, baie, aux balzanes tâchetées de noir, comme une panthère, et
son regard de coquine, qui faisait fondre tous les coeurs.
Nous apprîmes ensemble les bases de l'équitation, les bases du dressage et
du saut. Mon premier concours avec elle était un rêve, quel bonheur de
partager cette sensation de ne faire qu'un avec son cheval. Même si nous
n'avions pas fini le parcours, j'étais aux anges !
Mais Boulie n'aimait pas les concours, elle préférait galoper
tranquillement, soit dans les champs ou dans le manège. Alors nous
travaillons le dressage, elle aimait cela, donnait tout son coeur pour
comprendre ce que je désirais. C'était devenue ma meilleure amie, mon feu à
moi toute seule. J'avais mon cheval et je me sentais si bien. Mais ce
n'était qu'une illusion, car jamais le propriétaire n'a voulu la vendre et
mes parents, qui détestaient les chevaux, n'ont jamais voulu l'acheter.
Alors je payais une pension, qui même modeste, était énorme pour moi, mais
pour elle, que ne ferais-je pas. Je travaillais énormément, je fis des
métiers qui ne me plaisaient pas. Pendant toutes ces années, je fis les
choix professionnels en fonction pour être auprès d'elle, pour ne pas la
quitter, pour toujours pouvoir aller la monter, m'en occuper tous les jours.
Au fils des jours, des mois et des années, notre complicité augmentait,
notre confiance était énorme. Jamais elle ne me trahirait et jamais je ne la
trahirais.
Dix ans s'étaient écoulés, je n'avais rien vu passer. Juste vu Boulie
devenir un magnifique cheval, douce et sage, bien dans sa petite tête. Ma
vie n'était consacrée qu'à elle. Je ne rêvais plus, puisque je vivais mon
rêve, ma Boulie...
Mais tout rêve à une fin, et lorque cette fin arriva, ma vie changea de sens
à jamais. Le propriétaire, qui voyait sa jument devenir un superbe cheval de
dressage, conclu un accord avec des gens aisés, qui voulaient Boulie pour
leur fille. Il me dit, le week-end de Pâques 2000, que j'avais pris 6 mois
de retard dans mes paiements de pension, ce qui était totalement faux. Et
comme c'était son épouse qui s'occupait de la comptabilité et que tout était
préparé, je n'avais aucune preuve de rien. Il me dit alors, tu ne peux pas
payer, tu pars. Il n'a même pas écouter, même pas essayer de comprendre mon désespoir.
Lui qui disait vouloir aider les jeunes à faire de l'équitation, à
leur donner l'amour du cheval... Et je suis partie, laissant Boulie seule,
elle ne comprenait pas pourquoi je la quittais, pourquoi je la trahissais.
J'essayais de venir en cachette, la nuit, pour la voir, mais je voyais dans
ses yeux que de la tristesse, que je ne savais plus quoi faire et je m'en
allais en pleurant.
J'avais essayé de trouver de l'argent pour acheter Boulie, mais personne ne
voulait m'aider, et le propriétaire ne voulait pas la vendre, car elle lui
rapportait beaucoup d'argent... Elle lui rapportait de l'argent, lui qui
était déjà très riche et qui avait un manège et donnait des cours pendant
retraite et son plaisir. Ma peine fut si grande, que je ne pus plus rester
dans ce village où était Boulie, et je suis partie pour le Canada. Je
n'avais plus la force de risquer de la croiser et de revoir son regard...
Mais pas un jour ne passe sans que je pense à elle, sans que je me dise que
la cupidité d'un homme à fait basculer nos vies. Notre complicité, notre
amour, notre force ont été brisés pour de l'argent...
Quelques temps plus tard, j'apprenais que Boulie était devenue un cheval de
manège, avec des débutants qui lui tiraient dans la bouche, et qu'elle avait
perdu le feu... tout comme moi

LAETITIA
FABULIS DE VALIERE

Fabulis de Valière


Ca faisait déjà quelques temps que mon père et moi montions à cheval.
Au début, ce n'était qu'un rêve, irréaliste, mais on y croyait tout de même un peu. Ou du moins on espérait. On se disait que se serait bien d'avoir un cheval rien qu'à soi.
Et puis un jour, mon père demanda à Francis (son beau frère) s'il n'avait pas un cheval à lui prêter. C'était une question en l'air à laquelle il n'attendait aucune réponse.
Et là, surprise, Francis répondit : " Oui, j'ai un cheval pour toi. "
Mais en fait il voulait plus s'en débarrasser qu'autre chose. En effet, Fabulis (c'est le nom du cheval en question) avait eu quelques problèmes.
Au départ, il était destiné à ne faire que des concours. Il aurait pu… Seulement voilà, alors qu'il était assez jeune (environ 4 ou 5 ans) il fut barré, sur un oxer je crois. En réalité, la personne qui l'avait monté avait trop tiré sur les rênes au - dessus de l'obstacle, et le cheval était littéralement tombé dedans. Effrayé, il tourna autour de lui - même, emportant avec lui chandeliers, barres, palanques, pots de fleurs, etc.
Après ça, Francis n'a pas réussi à le remettre sur les obstacles ; alors il le donna à son frère, qui est moniteur d'équitation. La seule solution qu'avait trouvée ce moniteur était la cravache.
Au bout de quelques temps, Fab' revint chez Francis encore plus craintif. Il avait peur de tout.
Puis, il resta deux années environ au pré, jusqu'à ce que nous le prenions.
Mais tout ne fut pas aussi facile que ça…
Pendant plus de 6 mois, on chercha un moyen de mettre Fabulis dans notre club en Alsace : pension, demi - pension, … Hélas, nous n'avions pas les moyens. Finalement, on trouva un arrangement avec le centre hippique : le mettre à disposition du club.
Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vu…
Il n'aimait pas beaucoup qu'on lui panse le ventre… Mais il était très gentil. Même trop.
Mon père le fit trotter dans l'allée devant chez Francis. Fab' avait un trot superbe et une queue en panache splendide (caractère de l'arabe et morphologie de l'espagnol). Il faisait le fier, et il avait raison.
Et le grand jour arriva, enfin. Le 15 août 2001… Un rêve devenu réalité. Seulement, à l'époque, je ne savais pas que tout rêve a une fin…
Au club, tout le monde trouvait qu'il avait de belles allures, cependant il était trop peureux. Au moindre bruit étrange, couleur vive, ou objet inconnu, il faisait un écart. Il avait seulement besoin qu'on le remette en confiance. Ce ne fut pas très facile, et assez long. Mais heureusement qu'il avait un caractère d'ange, ce qui facilitait un peu les choses.
Sa première année au club se déroula à peu près bien. Il était revenu sur les obstacles, néanmoins on n'était jamais à l'abri d'une dérobade ou d'un refus dans un excès de confiance. C'est pour ça que je l'aimais. Il était différent de tous les autres chevaux. Il ne faisait jamais un refus par méchanceté, seulement par peur (ou manque de jambes dans certains cas).
Puis peu à peu, tout commença à se dégrader.
Les cavaliers qui montaient Fabulis ne prenait pas le temps de le brosser, ou même de lui curer les pieds après avoir travailler. Parfois, ils oubliaient ses guêtres, indispensables.
Fin août 2002. Il fallait bien que ça arrive…
Fabulis eut sa première colique. C'était atroce de le voir dans cet état… Regard triste, pas hésitant, état de douleur.
Mon père et moi avions veillés jusqu'à 3h du matin, puis nous étions revenus vers 8h. Toute la journée nous étions restés à ses cotées. Nous avions tellement peur que les coliques reviennent. Heureusement, elles étaient belles et bien passées.
Au fil des mois, mon père enchaîna quelques concours. Au début, il y eut pas mal d'éliminations évidemment, mais par après ce ne fut que 1 ou 2 refus, pour atteindre quelques sans faute.
Moi, je me contentais de le monter en cours, au club. Je ne pouvais pas me permettre de me lever un dimanche matin à 4h et de revenir le soir vers 20h, à cause des cours.
Ce fut encore pire quand j'entrai en seconde (année 2002 - 2003). Je voulais à tout prix aller en première scientifique, et donc je ne devais pas faire un seul faux pas. Et dans ma tête, je me disais que j'avais tout le temps de faire des concours avec lui. Je me disais que j'avais toute la vie, enfin presque… Si j'avais su, je ne me saurais pas autant consacrée au lycée…
Fin avril 2003. Fab' fit à nouveau une colique. C'était le soir et cette fois - ci, je laissai tombé les cours (malgré mon interro de maths le lendemain) pour veiller jusqu'à une heure du matin.
Toutefois, c'était d'une ampleur un peu plus grande qu'on le croyait. Les jours qui suivirent, Fabulis était très fatigué.
Le vétérinaire pensa à une sorte de virus. Un mois de repos minimum. Tel était le verdict en attendant les résultats des analyses de sang. Pourtant, le club continua encore à l'exploiter pendant une semaine.
Rien. Rien. Et rien. Au final, aucune maladie ou virus. Autant dire que mon père et moi étions soulagés…
En fait, il s'agissait d'un énorme coup de fatigue. En effet, le club avait eu plusieurs chevaux blessés, et évidemment, il fallait compenser. Fabulis en paya les frais : il avait travaillé 5 à 6h en moyenne par jour.
Et ça, les moniteurs le savaient. Ils se doutaient que c'était de la fatigue, mais ils étaient bien trop orgueilleux et hypocrites pour nous le dire. Ils préféraient se taire.
A la mi - juin, j'aurai dû faire une E2 et mon père une E1 avec Fab'. Seulement voilà, lors d'un entraînement avec moi, Fabulis força un peu et se fit une sorte d'élongation à l'épaule. Pourtant, il avait été parfait lors de cet entraînement… Mais il ne s'était pas totalement remis de son gros coup de fatigue apparemment…
Dimanche 22 juin 2003. Mon père m'annonce qu'il compte rendre le cheval à Francis, étant donné son état de santé.
Il était hors de question que je me sépare de lui, pas maintenant. C'est pourquoi je téléphona à presque tous les centres hippiques d'Alsace pour savoir s'ils prenaient des chevaux à disposition du club et les tarifs de pension et demi - pension. Je trouva un club avec lequel on aurait pu mettre Fab en demi - pension. Malheureusement, un malentendu vint envenimer les choses.
Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire… Me faire à l'idée qu'il parte. Ce fut très difficile… Je revoyais sans cesse dans ma tête tous ces petits détails qui faisaient que je l'aimais tant. C'était dur de m'imaginer sans lui… Et ça l'est encore.
Dimanche 10 août 2003. Un dernier au revoir.
Mon père avait ramener Fab' chez Francis. Lorsque j'ai dû le quitter, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Désormais, je n'aillais plus jamais lui donner de carottes, nettoyer les taches jaunes sur son corps blanc, ou m'asseoir à côté de lui dans le box.
Tout ce qui me restait de lui, ce n'était que des souvenirs, qui s'effacent ou s'abîment avec le temps….
C'est pourquoi je voulais une dernière fois lui dire au revoir. Et je lui souhaite d'être en meilleur santé et plus heureux que dans ce club.
Jamais je ne t'oublierai.

Laetitia.


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