J'AIMERAIS BEAUCOUP QUE CETTE RUBRIQUE RELATE DES HISTOIRES D'AMOUR ENTRE VOUS ET VOTRE CHEVAL MAIS AUSSI VOS EXPÉRIENCES VOLTIGE, ATTELAGE, COURSES, ..... CERTAINES HISTOIRES SERONT TRISTES MAIS JE SOUHAITE AVOIR AUSSI VOS SOUVENIRS GAIS OU REMPLIS D'HUMOUR, D'ÉMOTION ET DE POÉSIE.
Attention ces histoires sont écrites avec beaucoup d'amour et l'encre est souvent remplacée par des larmes de joie ou de chagrin
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"MES AMIES, JE CROIS QUE VOUS ALLEZ VOUS COTISER POUR M'OFFRIR UNE GROSSE BOITE DE MOUCHOIRS, QUE CE SOIT BEAU OU TRISTE... MON COEUR DEMARRE A CHAQUE FOIS"
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Hommage à Rubis
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DU
REVE A LA REALITE | MORTICIA
ET CECILIA | ||||
J'ai
17 ans et je vais vous présenter ma jument : Morticia. Elle a 4 ans, a des demi-papiers (son papa est anglo). Elle est bai, mesure 1 m 60, c'est un vrai clown et elle est géniale. En fait, il y a 3 ans, quand j'ai débuté l'équitation (j'étais en seconde) mon père m'a promis que si j'obtenais le bac avec mention tb ou bien, il m'offrirait un cheval. QQ mois avant le bac, je lui ai rappelé (il ne s'en souvenait plus car à l'époque cela lui semblait loin et difficile!) et c'est ainsi que pendant tout le mois d'Août 2003, j'ai recherché un cheval. J'ai choisi une jument non débourrée pour plusieurs raisons : mon budget peu élevé et le fait de vouloir tenter une nouvelle expérience... Je suis donc partie la chercher dans l'Ardèche... Moi qui ne trouvais jamais de chevaux qui
me plaisaient dans les clubs, Grâce
aux éleveurs de Jasmine, que j'adore et à qui je dois tout, j'avais
des Ensuite,
je voulais bien faire, et j'ai donc fait appel à une fille qui a son A
partir de là, j'ai décidé de me débrouiller toute
seule. Je continuais donc à J'ai alors
essayé pleins de choses et j'étais un peu déprimée... Je me suis donc documentée, et j'ai fait preuve de beaucoup de patience ( parfois c'était un peu conflictuel). La
technique qui a marché, je vais vous la dire, cela peut toujours servir
: En
fait, j'ai remarqué que cela la génait lorsque je lui pinçais
le garrot C'est ainsi qu'en
continuant doucement maintenant je la monte au pas et au trot CECILIA
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UN VILLAGE LORRAIN SE SOUVIENT DES ÂNES MORTS
A LA GUERRE Dans la brume, près du monument aux morts dédié aux poilus, une gerbe de fleurs, déposée devant la stèle des ânes, rend hommage aux équidés tués à la guerre. Le 11 Novembre, Jeanine Morville, maire de Neuville-lès-Vaucouleurs (157 habitants, Meuse), son adjoint Roland Hubert et les habitants du village se sont souvenu des poilus et de leurs ânes. "Sans eux, les courageux poilus n'auraient jamais gagné la bataille de Verdun". (400 000 morts et blessés français), a déclaré Jeanine Morville. En 1916, l'état-major de la deuxième armée avait réquisitionné une grange du village pour y installer un hôpital destiné à soigner en permanence 300 ânes blessés en portant eau et provisions au front. Dans ce lieu, appelé le "dépôt des éclopés", les animaux étaient nourris. après la bataille de Verdun, les ânes-soldats ont été utilisés sur tous les fronts, dans la Somme et dans l'Oise. |
HIPPO |
![]() | VALERIE |
Après avoir été tant émue par ces récits si touchants, je me suis dit : "toi aussi tu as une bien belle histoire à raconter ! ". Alors je prends ma plume pour vous parler de l'Amour de ma vie, du cheval de mon coeur, du plus beau, du plus merveilleux rêve que la vie m'aie confié : MON CHEVAL, HIPPO.
Depuis toujours, je rêvais des chevaux sans jamais pouvoir approcher ce
rêve... Puis en juillet 98, je fis la connaissance de Toupina, double ponette
Pottok que je pris en quart de pension pour les vacances... Je n'étais
montée à cheval que 2 ou 3 en vacances quand j'étais gamine...
Mais qu'importe, j'ai saisi ma chance, et Toupina était si rassurante et
je réalisais mon rêve ! Le club étant en vacances, personne
ne pouvait réellement m'encadrer, par contre je pouvais monter Toupina
tous les jours. Au bout d'une semaine, je sautais déjà des croisillons
et je partais en ballade... Malheureusement, à la fin des vacances, plus
de Toupina, elle reprenait son service au club. J'ai dû pleurer toutes les
larmes de mon coeur, mon rêve m'échappait. Certes, j'aurais pu monter
en club, 1 heure par semaine. Mais adieu la relation privilégiée
que l'on peut avoir avec un cheval dont on s'occupe tous les jours... Je pris
alors la décision d'avoir mon cheval. Et je volais un Trotteur, car cela
me permettait d'éviter la boucherie à l'un d'entre eux. Le propriétaire
du club me le déconseilla fortement et me présenta quelques chevaux
à vendre. Mais je suis tenace et envers et contre tous, j'aurais un Trotteur
!!!! J'entrepris donc mes recherches... Oh, j'en ai vu... de loin, au fond d'un
pré, inapprochables... et puis, au détour d'un chemin, en Normandie,
en allant glaner dans un haras tout près de chez ma grand mère,
j'ai croisé son regard... En un quart de seconde, j'ai su que c'était
lui... un beau Trotteur de 3 ans, entier, pas débourré... Mais ce
beau poulain passait aux ventes aux enchères de Deauville sur décision
de justice... Qu'importe, j'y serais... Le jour des ventes arriva enfin. Hippo
était l'avant dernier d'une longue, longue liste de trotteurs à
vendre. Mais je n'avais d'yeux que pour lui... qui passait son temps à
hennir et à se cabrer dans son box... jamais je n'ai imaginé tout
le travail que je devrais faire avec le niveau que j'avais... Et Hippo rentra
dans la salle des ventes...d'autres chevaux avant lui avec les mêmes origines
avaient été adjugés pour des sommes dépassant largement
mon budget... je tremblais... mais OUF, je l'ai eue pour 10 000 Frs...Faut croire
que les investisseurs avaient déjà dépensé tous leurs
sous... Et me voilà propriétaire d'un cheval... de course !!! Heureusement,
l'éleveur accepte de le garder quelques jours, le temps de trouver un transport
et une écurie... Je loue un van, emprunte un 4x4 et pars chercher mon Trésor...
5 heures pour faire la route... Hippo n'aime pas les embouteillages, il remue
beaucoup dans son van... Arrivée au club (remplie de juments), deux hommes
avaient du mal à le tenir... toujours cabré, on dirait un lion en
cage... la propriétaire des lieux me demande de le faire castrer au plus
vite sinon, elle ne peut le garder !!! Très bien, je m'exécute...
et je fais les choses bien : en clinique. Mais voilà, cela se passe mal,
Hippo perd beaucoup de sang, fait des infections, retour en clinique pendant une
semaine, il ne s'alimente plus, tient difficilement sur ses pattes, fait une allergie
à la pénicilline... bref, il a bien failli mourir et a mis au moins
3 mois à s'en remettre ! Une fois d'attaque, il a fallu passer aux choses
sérieuses... J'avais lu beaucoup de choses sur le débourrage...
je connaissais la théorie par coeur ! Le surfaix ne l'a pas dérangé,
le mors non plus, par contre il ne savait pas tourner en longe. Et le poids du
cavalier... On peut dire que j'ai fait du rodéo !!! Mais j'ai pris mon
temps, là où des professionnels mettent une semaine, moi, j'ai pris
un mois !... Je l'ai beaucoup dressé à la voix, ça aide !
Et je ne m'en suis pas si mal sortie, j'ai tout fait toute seule et Hippo est
si gentil qu'un enfant y serait arrivé aussi. De temps en temps, quand
je doutais vraiment trop de moi, je prenais un cours ou deux sur des chevaux dressés
et ça repartait de plus belle... En 2000, on a fait un concours de dressage
(club), Hippo est arrivé 1er !!! Un mois après je passais mon galop
7 pour pouvoir sortir tous les deux en officiel !
Et aujourd'hui, que de chemin
parcouru... Hippo sait faire tellement de choses : à commencer par l'amazone
(encore un rêve qu'il m'a permis de réaliser...), il saute un peu
(mais pas trop haut car il s'emmêle avec ses grandes pattes ! ), je l'attelle
! Ben oui, c'est un Trotteur et les tours de piste en sulky au grand trot, je
peux vous dire qu'il adore ça !!! Jamais il ne prendra le galop (allure
qu'il affectionne particulièrement pourtant !)... Paraît qu'il aurait
pu gagner des courses... c'est un Trotteur né... Et puis le dressage !
De l'avoir débourré et travaillé, je me suis pris de passion
pour cette discipline si difficile et si ingrate... J'espère pouvoir bientôt
engager des officiels cette année. Jusqu'à présent, on n'a
pas eu de chance. Problème de transport, fatigue, maladie... Mais quand
je vois ce qu'il donne à la maison, je me dis qu'on ne serait pas trop
ridicule tous les deux. Même s'il n'a pas les allures d'un hanovrien ou
d'un KWPN... Faut dire qu'il commence les changements de pieds rapprochés,
pour un Trotteur, c'est le comble !
A l'heure actuelle, il est au pré
pour se reposer car il a mal aux pieds. Mon Trésor, je me suis même
demandée si l'heure de la retraite n'avait pas sonné... il m'a déjà
tant donné, s'il en a marre, faut pas le forcer. Adieu donc les rêves
de concours... Mais après des radios, il s'avère qu'une ferrure
adaptée le soulagerait et lui permettrait de me donner encore beaucoup...
Affaire à suivre...
SANDRA |
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LOTUS |
Mon histoire est toute simple et elle ne fait que commencer... Pour convaincre mes parents de me payer des leçons d'équitation, j'avais 12 ans, ce fut bien difficile ! j'en profitai quelques années, puis après avoir passé mon galop 4 je dus arrêter pour raisons financières. Mais je m'étais promis depuis toujours d'avoir mon cheval à moi, et à force de travail et de persévérance je finis par "réussir dans la vie" et lorsque j'eus économisé suffisamment d'argent je me mis en quête de la perle rare. Je voulais un Fjord, hélas je n'en trouvai aucun à vendre à proximité, je visitai alors un élevage de Haflinger superbes mais craintifs et peu coopératifs envers l'homme. Puis je me rendis dans un élevage de Merens, où on me présenta deux demi-frères. J'ai tout de suite apprécié leur tempérament affectueux, et dès le début Lotus m'a plu, il était plus petit, plus rond, plus poilu que son frère et avec sa pelote sur le front il était si mignon ! L'essai me confirma qu'il était familier à pied et bien dressé sous la selle... Il n'en fallut pas plus pour l'acheter ! Lotus est très bien dans sa tête, mais depuis que j'ai installé un rond de longe pour appliquer les méthodes des "chuchoteurs" nous sommes devenus encore plus proches et notre communication s'est affinée... Il était docile, placide, il est devenu disponible, coopératif... Cela ne fait que 4 mois que je l'ai, et je profite chaque jour de ce bonheur : les jeux à pied, le calins, les balades, le dressage et même l'initiation au saut sont notre emploi du temps quotidien, et quelle fierté d'avoir un petit cheval si beau et si gentil à la fois ! Notre entente me ravit toujours autant et j'espère bien qu'elle durera encore de très nombreuses années !
FREDERIQUE |
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MISTRALE |
Quand j'était jeune, j'ai
fait la connaissance d'un jument trotteuse. Elle
était dans une stalle
humide et noire. Elle n'avait de la lumière que lorsque
la porte de
sa prison s'ouvrait, ou par une faible lampe où l'on avait
peine à
distinguer quoi que se soit. Lorsque cette petite lumière s'allumait,
ce n'était que pour lui donner sa faible ration de nourriture.
Quand
je t'ai rencontrée Mistrale ma trotteuse bien aimée, tu étais
droguée, mais nous ne le savions pas malheureusement. Je t'ai monté
à cru et
nous somme parties toutes les deux nous balader. Tu étais
heureuse et agitée
car tu n'étais pas sorti au jour depuis
bien longtemps. Mais comme si je
te connaissais, j'étais à
l'aise sur toi. et ce n'est pas mes 9ans
d'équitation que j'avais
acquis auparavant qui ont fait cela.
Mais avant, tu étais
attachée tête au mur dans ta stalle humide et
noire, attachée
avec une chaîne bien courte qui passait au dessus de ta
nuque et faisait
le tour de la tête attachée aux deux cotés de ton licol, un
bac sale devant toi gardait ton eau noire et puante, je n'osais même
pas y
mettre la main tant l'eau paraissait vaseuse ou même boueuse
Et
ce bête bac en plastique cassé, attaché avec une corde de
ballot à moitié pourrie qui le tenait en l'air, contre se mur
ruisselaient
des gouttes d'eau froide, même glaciale, à ton
coté gauche ce mur à moitié
craquelé à
cause de ses gouttes d'eau glaciale qui mangeaient les briques
pourries,
et de l'autre coté, une vieille grille où l'on n'avait pas pris
la
peine d'enlever les pointes qui ornaient le dessus de cette vielle grille
rouillée et dangereuse pour toi.
Je me suis mise près de
toi, en passant à raz de ton corps amaigri, j'ai
passé ma main
sur ton dos et sur ton garrot, amaigri lui aussi. Tes cotes
faisaient comme
des arcs faisant ressortir ta chaire, cela dans ton corps
squeletique. Puis
je me penchais avec cette lueur si pauvre dans cette stalle
puis, je passa
ma main sur ta jambe, puis sur ton jarret,
puis sur ton tendon qui était
chaud et gonflé et puis sur ton boulet lui
aussi bouillant et gonflé,
gorgé d'eau et d'oedème de box, tant tu n'étais
pas
sortie depuis ton arrivée. Et tu m'as donné ton pied, long, l'air
de me
dire "j'ai mal", et je t'ai aidée à le poser
en douceur, pour que ne claque
pas ta jambe gonflée et bouillante.
et puis je t'ai caressé le dos maigre,
et tu as retourné ta
tête et tu m'as regardé, ton oeil gauche était rempli d'une
lune blanche au centre de ton bel oeil marron, de l'autre, tu n'avais rien.
Le plafond était tellement bas que tu n'avais pas intérêt
à lever ta tête
trop haut sous peine de te cogner sur ce plafond
si bas qui dégoulinait comme
le mur de gauche de gouttes d'eau froide
et glacial, comme la ruine dans
laquelle tu étais ma belle. Nous t'avons
sorti de ta stalle et je t'ai
monté, malgré ma selle et ma
sangle que j'avais spécialement apporté pour
l'occasion, la
sangle pourtant grande, n'a même pas pu arriver à trois quart
de ton ventre rempli de vers. Oh ma belle ! comme malgré ta tête
busquée par
l'âge, et ton corps si pauvre et tes jambes si gonflées,
tu me semblais la
plus belle de toutes les juments. A mes yeux d'enfant,
tu étais la plus
jolie et la plus merveilleuse de toutes. Te souviens
tu? De quand je
pleurais, je me blottissais dans ton encolure pour pleurer,
tu me donnais
tout l'amour que ma grand mère m'a donné et a
dû cesser, car la mort l'a
emporté loin de moi, tu m'enveloppais
de ton encolure et tu mettais ta tête
derrière mon dos, et tu
restais comme ça, tout le temps où je pleurais. A me
donner
des petits coups de tête affectueux, l'air de me dire : "ne pleure
pas va ! ,
ne pleure pas, ça va passer, je suis là va!, je
serais toujours là, ne pleure pas".
ou comme quand il faisait
chaud et que je te mettais des serviettes mouillées sur
ton pauvre
corps. Malgré mes soins, afin que tu n'attrapespas
trop chaud, et
que je te passais le tuyau d'eau sur ses serviettes qui séchaient
si vite au soleil avec cette chaleurs si intense, et que tu prenais l'eau
dans ta bouche pour me la recracher dessus ensuite, nous étions aussi mouillée
l'une que l'autre, et nous rions ensemble, toi as ta manière, en hochant
de la
tête et en faisant aller ta lèvre supérieure, et
moi en éclatant de rire
comme je n'avais plus fait depuis si longtemps.
Comme le bonheur ne dure pas éternellement, combien de gens nous en ont
voulu
pour notre bonheur, oui, oh combien de gens!
Puis
ta maladie a fait s'éteindre petit à petit la flamme de vie que
tu
possédais. La pire de toute, celle que tu a attrapé après
l'accident aux
courses de trot de ta jeunesse, si folle et joyeuse, où
tu brillais sur les
hippodromes.
La pire de toute, celle qui tue tout,
l'amour que tu m'as donné, et que tu
désirais encore me donner,
et que moi aussi je désirais te donner. Et on
t'a enlevé à
moi. Et tu t'es couchée au dernier soleil de ta vie. Et la mort
est
venue et t'a prise. Mais tu vis éternellement dans mon coeur.
Mistrale
je te pleure encore, tu es dans mon coeur, et ton souvenir vivra toujours..
Ange perdu
Je me souviendrais toujours
comment est né notre amour
Ma main sur ton poil si peu luisant
Tu étais quand même la plus belle à mes yeux d'enfant
Longue jambes qui auraient même fait frissonner les Landes
Crinière
au vent
J'y repense tout le temps
Un jour tu t'es couchée
Et
j'ai cru que tu m'avais abandonnée
le dernier soleil de ta vie
c'est couché au dernier rayon de la vie
tes doux yeux se sont fermés
et alors j'ai pleuré
je te pleurais encore et encore
Et même
si l'on me donnait de l'or
Je ne saurais m'arrêter de vouloir
te
rejoindre un soir
Avec toi je me suis épanouie
malgré mes
malheurs de la vie
avec toi, j'ai récupéré la confiance
que j'avais perdu depuis mon enfance
mais malgré tout cela je sais
Que la vie a perdu face à la mort
mais tu resteras encore et encore
dans ma mémoire
qui s'est rempli d'espoir
Merci Mistrale
Frédérique
CHAMPION | ![]() |
ELAINE
|
Champion était un cheval exceptionnel
!
Tout a commencé quand mes parents m'ont enfin permis d'avoir un cheval. Après
ces longues années de pratique et de moments partagés avec la jument de ma meilleure
amie, j'avais parfaitement le niveau d'avoir mon propre cheval. Je me mis donc
en quête de la perle rare. C'est par l'intermédiaire d'un maquignon que je l'ai
trouvé !
Il s'appelait Champion, un beau hongre de 13 ans environ, bai et
très gentil. Il était malheureusement atteint de la maladie naviculaire. Il sautait
pourtant magnifiquement bien.
Ignorant tout de cette maladie, nous ne savions
que faire. Nous avions appelé un vétérinaire qui nous dit que la seule issue était
la boucherie. Ma meilleure amie et moi nous opposions formellement à cette idée.
Nous avions alors décidé d'acheter Champion à deux pour le mettre en retraite
dans un pré.
Mais un beau jour (nous ne l'avions pas encore payé) le maquignon
débarqua disant qu'il avait un acquéreur pour le hongre, et Champion partis...
Nous étions assez contente que ce cheval trouve finalement un propriétaire. Quelques
mois plus tard, nous apprenons que Champion avait finalement fini à l'abattoir...
J'était sidérée, comment un cheval si extraordinaire a-t-il pu finir à la
boucherie ? !
Champion, je te demande pardons de ne pas t'avoir sauvé. ADIEU,
POUR TOUJOURS...
INVITE
SPECIAL | ![]() | STEPHANIE
|
Bonjour,
je m'appelle Stéphanie et je monte depuis 14 ans, j'ai commencé
dans un club à poney puis chez un particulier qui élevait entre
autres des Selles Français et des Anglo Arabes...c'est là que j'ai
le plus appris d'ailleurs.
Après 14 années de patience, j'ai
acquis mon rêve de toujours , un cheval rien qu'à moi, je l'ai acheté
dans un Haras, c'est un trotteur français réformé des courses...il
a 7 ans et je l'ai depuis juillet 2002.
Il est tout simplement incroyable...d'une
patience et d'une gentillesse, à faire fondre les plus durs ! INVITE SPECIAL
voici le nom de mon nouvel amour.
En 9 mois, nous avons accompli des choses
extraordinaires, le galop entre autre, notre plus belle réussite, il acquiert
chaque jour un peu plus de souplesse et de confiance en lui, surtout en extérieur.
Mais c'est surtout grâce à sa copine FLICKA (ponette réformée
de club âgée aujourd'hui de 23 ans), son calme en extérieur
lui a permis de prendre confiance en lui, on n'a pas peur des chiens, des voitures,
des tracteurs, des autres chevaux, des vélos, des motos, des flaques d'eau
(on marche dedans mais si on peut les éviter, on fait quand même
un petit détour, serait-il sensible de la corne ? à voir).
Je
l'ai remis au travail avec le retour des beaux jours ( 5 mois à faire 2
heures de balades par semaine, on s'engraisse vite...) mais il n'a rien perdu,
on révise tout doucement ce que l'on a fait l'année dernière
(longe, travaille en liberté, galop à partir du petit trop...).
Je rêve les yeux ouverts, et je souhaite à tous les cavaliers mon
bonheur de l'avoir, il est merveilleux.
VIOLETTE |
![]() |
CHOUANS DU BALUARD |
CHOUAN DU BALUARD et VIOLETTE
Toujours, il était là, toujours, il me regardait, sans savoir vraiment pourquoi, sans vraiment savoir quoi que ce soit. C'est un cheval de club, mon p'tit Bibi, un anglo-arabe. Là, je maudis toutes les cavalières qui disent du mal de cette race, parce que se sont des chevaux au cur d'or et au tempérament de feu. Ca oui, il en a du caractère celui-là, peut-être un peu trop même ! Bref, moi qui n'étais plus sûre de rien, j'ai réappris à aimer, et celui-ci, Dieu comme je l'aime ! C'est un cheval, qui, à force d'avoir été chouchouté à cause de la maladie dont il est guéri maintenant, ben le p'tit Bibi, il en a marre de passer de mains en mains, et c'est compréhensif !! D'ailleurs, c'est pour ça que je lui amène du réconfort ! Je le vois deux fois par semaine, et lui qui mordait au box, comme monté, qui te marchait sur les pieds ou qui reculait quand on tentait d'attraper l'étrier, bien celui-ci, quand je le monte, c'est presque avec plaisir, plus de morsure, mais des hennissements à la place ! Alors, là, je me tire la révérence, c'est tellement agréable de sentir ses naseaux qui vous soufflent dans les cheveux parce que Monsieur a fait une bêtise c'est tellement agréable de le sentir qui vous appelle alors que cela fait seulement deux mois qu'il vous connaît. Et le mieux, c'est quand il va sur le parcours de CSO sans rechigner alors qu'avec sa cavalière de concours qui le monte depuis 3ans, il recule Tout ça, c'est le merveilleux lien qui nous unis, et que pourtant tant de cavaliers oublient Mon p'tit Bibi, je t'aime
Moi, qui était dans l'ombre,
Moi, qui me demandait quelques fois,
Pourquoi ?
Ce mot restant dans ma bouche au goût âpre,
Je ne pouvais plus,
A la limite de la mort,
Je ne voulais plus,
A la limite de la vie,
Alors toi, toi qui m'as sauvée,
Ecoute-moi,
Juste une fois,
Pourquoi être venu me chercher ?
J'aimerais seulement savoir ce qui t'as poussé,
Toi qui était méchant,
Moi, qui mourrait,
Pourquoi ce penchant ?
Ce penchant qui me fis basculer,
Vers une vie infinie,
Je t'aime et toujours je t'aimerais,
Mon petit Bibi
KARINE
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BOULIE |
J'avais 12 ans lorsque je l'ai vue naître, dans
son Jura-Suisse natal, cette
petite boule de poils, dans le manège
où je suivais des cours d'équitation.
Elle était belle,
douce et farouche à la fois. Je l'aimais déjà. Son nom
officiel est Topaze.
Nous avons grandi, côte à côte dans
le monde équestre. Tout le monde
voulait la monter, la dresser, quelle
fierté de monter Topaze, qui farouche,
envoyait ces prétendants
valser. Moi, je ne voulais pas la dresser, juste
l'aimer. Et elle le compris,
nous sommes devenues inséparables. Elle
était belle, baie, aux
balzanes tâchetées de noir, comme une panthère, et
son
regard de coquine, qui faisait fondre tous les coeurs.
Nous apprîmes
ensemble les bases de l'équitation, les bases du dressage et
du saut.
Mon premier concours avec elle était un rêve, quel bonheur de
partager cette sensation de ne faire qu'un avec son cheval. Même si nous
n'avions pas fini le parcours, j'étais aux anges !
Mais Boulie n'aimait
pas les concours, elle préférait galoper
tranquillement, soit
dans les champs ou dans le manège. Alors nous
travaillons le dressage,
elle aimait cela, donnait tout son coeur pour
comprendre ce que je désirais.
C'était devenue ma meilleure amie, mon feu à
moi toute seule.
J'avais mon cheval et je me sentais si bien. Mais ce
n'était qu'une
illusion, car jamais le propriétaire n'a voulu la vendre et
mes parents,
qui détestaient les chevaux, n'ont jamais voulu l'acheter.
Alors je
payais une pension, qui même modeste, était énorme pour moi,
mais
pour elle, que ne ferais-je pas. Je travaillais énormément,
je fis des
métiers qui ne me plaisaient pas. Pendant toutes ces années,
je fis les
choix professionnels en fonction pour être auprès
d'elle, pour ne pas la
quitter, pour toujours pouvoir aller la monter, m'en
occuper tous les jours.
Au fils des jours, des mois et des années,
notre complicité augmentait,
notre confiance était énorme.
Jamais elle ne me trahirait et jamais je ne la
trahirais.
Dix ans s'étaient
écoulés, je n'avais rien vu passer. Juste vu Boulie
devenir
un magnifique cheval, douce et sage, bien dans sa petite tête. Ma
vie
n'était consacrée qu'à elle. Je ne rêvais plus, puisque
je vivais mon
rêve, ma Boulie...
Mais tout rêve à une
fin, et lorque cette fin arriva, ma vie changea de sens
à jamais. Le
propriétaire, qui voyait sa jument devenir un superbe cheval de
dressage,
conclu un accord avec des gens aisés, qui voulaient Boulie pour
leur
fille. Il me dit, le week-end de Pâques 2000, que j'avais pris 6 mois
de retard dans mes paiements de pension, ce qui était totalement faux.
Et
comme c'était son épouse qui s'occupait de la comptabilité
et que tout était
préparé, je n'avais aucune preuve de
rien. Il me dit alors, tu ne peux pas
payer, tu pars. Il n'a même pas
écouter, même pas essayer de comprendre mon désespoir.
Lui qui disait vouloir aider les jeunes à faire de l'équitation,
à
leur donner l'amour du cheval... Et je suis partie, laissant Boulie
seule,
elle ne comprenait pas pourquoi je la quittais, pourquoi je la trahissais.
J'essayais de venir en cachette, la nuit, pour la voir, mais je voyais dans
ses yeux que de la tristesse, que je ne savais plus quoi faire et je m'en
allais en pleurant.
J'avais essayé de trouver de l'argent pour acheter
Boulie, mais personne ne
voulait m'aider, et le propriétaire ne voulait
pas la vendre, car elle lui
rapportait beaucoup d'argent... Elle lui rapportait
de l'argent, lui qui
était déjà très riche et
qui avait un manège et donnait des cours pendant
retraite et son plaisir.
Ma peine fut si grande, que je ne pus plus rester
dans ce village où
était Boulie, et je suis partie pour le Canada. Je
n'avais plus la
force de risquer de la croiser et de revoir son regard...
Mais pas un jour
ne passe sans que je pense à elle, sans que je me dise que
la cupidité
d'un homme à fait basculer nos vies. Notre complicité, notre
amour, notre force ont été brisés pour de l'argent...
Quelques temps plus tard, j'apprenais que Boulie était devenue un cheval
de
manège, avec des débutants qui lui tiraient dans la bouche,
et qu'elle avait
perdu le feu... tout comme moi
LAETITIA |
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FABULIS DE VALIERE |
Fabulis de Valière
Ca faisait déjà quelques temps que mon père et moi montions
à cheval.
Au début, ce n'était qu'un rêve, irréaliste,
mais on y croyait tout de même un peu. Ou du moins on espérait. On
se disait que se serait bien d'avoir un cheval rien qu'à soi.
Et puis
un jour, mon père demanda à Francis (son beau frère) s'il
n'avait pas un cheval à lui prêter. C'était une question en
l'air à laquelle il n'attendait aucune réponse.
Et là,
surprise, Francis répondit : " Oui, j'ai un cheval pour toi. "
Mais en fait il voulait plus s'en débarrasser qu'autre chose. En effet,
Fabulis (c'est le nom du cheval en question) avait eu quelques problèmes.
Au départ, il était destiné à ne faire que des concours.
Il aurait pu
Seulement voilà, alors qu'il était assez jeune
(environ 4 ou 5 ans) il fut barré, sur un oxer je crois. En réalité,
la personne qui l'avait monté avait trop tiré sur les rênes
au - dessus de l'obstacle, et le cheval était littéralement tombé
dedans. Effrayé, il tourna autour de lui - même, emportant avec lui
chandeliers, barres, palanques, pots de fleurs, etc.
Après ça,
Francis n'a pas réussi à le remettre sur les obstacles ; alors il
le donna à son frère, qui est moniteur d'équitation. La seule
solution qu'avait trouvée ce moniteur était la cravache.
Au
bout de quelques temps, Fab' revint chez Francis encore plus craintif. Il avait
peur de tout.
Puis, il resta deux années environ au pré, jusqu'à
ce que nous le prenions.
Mais tout ne fut pas aussi facile que ça
Pendant plus de 6 mois, on chercha un moyen de mettre Fabulis dans notre club
en Alsace : pension, demi - pension,
Hélas, nous n'avions pas les
moyens. Finalement, on trouva un arrangement avec le centre hippique : le mettre
à disposition du club.
Je me souviens encore de la première
fois où je l'ai vu
Il n'aimait pas beaucoup qu'on lui panse
le ventre
Mais il était très gentil. Même trop.
Mon père le fit trotter dans l'allée devant chez Francis. Fab' avait
un trot superbe et une queue en panache splendide (caractère de l'arabe
et morphologie de l'espagnol). Il faisait le fier, et il avait raison.
Et
le grand jour arriva, enfin. Le 15 août 2001
Un rêve devenu
réalité. Seulement, à l'époque, je ne savais pas que
tout rêve a une fin
Au club, tout le monde trouvait qu'il avait
de belles allures, cependant il était trop peureux. Au moindre bruit étrange,
couleur vive, ou objet inconnu, il faisait un écart. Il avait seulement
besoin qu'on le remette en confiance. Ce ne fut pas très facile, et assez
long. Mais heureusement qu'il avait un caractère d'ange, ce qui facilitait
un peu les choses.
Sa première année au club se déroula
à peu près bien. Il était revenu sur les obstacles, néanmoins
on n'était jamais à l'abri d'une dérobade ou d'un refus dans
un excès de confiance. C'est pour ça que je l'aimais. Il était
différent de tous les autres chevaux. Il ne faisait jamais un refus par
méchanceté, seulement par peur (ou manque de jambes dans certains
cas).
Puis peu à peu, tout commença à se dégrader.
Les cavaliers qui montaient Fabulis ne prenait pas le temps de le brosser,
ou même de lui curer les pieds après avoir travailler. Parfois, ils
oubliaient ses guêtres, indispensables.
Fin août 2002. Il fallait
bien que ça arrive
Fabulis eut sa première colique. C'était
atroce de le voir dans cet état
Regard triste, pas hésitant,
état de douleur.
Mon père et moi avions veillés jusqu'à
3h du matin, puis nous étions revenus vers 8h. Toute la journée
nous étions restés à ses cotées. Nous avions tellement
peur que les coliques reviennent. Heureusement, elles étaient belles et
bien passées.
Au fil des mois, mon père enchaîna quelques
concours. Au début, il y eut pas mal d'éliminations évidemment,
mais par après ce ne fut que 1 ou 2 refus, pour atteindre quelques sans
faute.
Moi, je me contentais de le monter en cours, au club. Je ne pouvais
pas me permettre de me lever un dimanche matin à 4h et de revenir le soir
vers 20h, à cause des cours.
Ce fut encore pire quand j'entrai en seconde
(année 2002 - 2003). Je voulais à tout prix aller en première
scientifique, et donc je ne devais pas faire un seul faux pas. Et dans ma tête,
je me disais que j'avais tout le temps de faire des concours avec lui. Je me disais
que j'avais toute la vie, enfin presque
Si j'avais su, je ne me saurais
pas autant consacrée au lycée
Fin avril 2003. Fab' fit
à nouveau une colique. C'était le soir et cette fois - ci, je laissai
tombé les cours (malgré mon interro de maths le lendemain) pour
veiller jusqu'à une heure du matin.
Toutefois, c'était d'une
ampleur un peu plus grande qu'on le croyait. Les jours qui suivirent, Fabulis
était très fatigué.
Le vétérinaire pensa
à une sorte de virus. Un mois de repos minimum. Tel était le verdict
en attendant les résultats des analyses de sang. Pourtant, le club continua
encore à l'exploiter pendant une semaine.
Rien. Rien. Et rien. Au final,
aucune maladie ou virus. Autant dire que mon père et moi étions
soulagés
En fait, il s'agissait d'un énorme coup de fatigue.
En effet, le club avait eu plusieurs chevaux blessés, et évidemment,
il fallait compenser. Fabulis en paya les frais : il avait travaillé 5
à 6h en moyenne par jour.
Et ça, les moniteurs le savaient.
Ils se doutaient que c'était de la fatigue, mais ils étaient bien
trop orgueilleux et hypocrites pour nous le dire. Ils préféraient
se taire.
A la mi - juin, j'aurai dû faire une E2 et mon père
une E1 avec Fab'. Seulement voilà, lors d'un entraînement avec moi,
Fabulis força un peu et se fit une sorte d'élongation à l'épaule.
Pourtant, il avait été parfait lors de cet entraînement
Mais il ne s'était pas totalement remis de son gros coup de fatigue apparemment
Dimanche 22 juin 2003. Mon père m'annonce qu'il compte rendre le cheval
à Francis, étant donné son état de santé.
Il était hors de question que je me sépare de lui, pas maintenant.
C'est pourquoi je téléphona à presque tous les centres hippiques
d'Alsace pour savoir s'ils prenaient des chevaux à disposition du club
et les tarifs de pension et demi - pension. Je trouva un club avec lequel on aurait
pu mettre Fab en demi - pension. Malheureusement, un malentendu vint envenimer
les choses.
Il ne me restait plus qu'une seule chose à faire
Me faire à l'idée qu'il parte. Ce fut très difficile
Je revoyais sans cesse dans ma tête tous ces petits détails qui faisaient
que je l'aimais tant. C'était dur de m'imaginer sans lui
Et ça
l'est encore.
Dimanche 10 août 2003. Un dernier au revoir.
Mon
père avait ramener Fab' chez Francis. Lorsque j'ai dû le quitter,
je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Désormais, je n'aillais plus
jamais lui donner de carottes, nettoyer les taches jaunes sur son corps blanc,
ou m'asseoir à côté de lui dans le box.
Tout ce qui me
restait de lui, ce n'était que des souvenirs, qui s'effacent ou s'abîment
avec le temps
.
C'est pourquoi je voulais une dernière fois lui
dire au revoir. Et je lui souhaite d'être en meilleur santé et plus
heureux que dans ce club.
Jamais je ne t'oublierai.
Laetitia.