JE CHUCHOTE, TU CHUCHOTES, NOUS CHUCHOTONS

Février 2005

Et nous revoilà toujours au point 0. Les médias se font l'écho de la guéguerre entre chuchoteurs, ethologues, cavaliers classiques, etc.

C'est le propre de l'humain, il faut avoir tout juste ou tout faux, et si vous ne rentrez pas dans ce moule, on vous montre du doigt.
Comme une vieille rengaine, les journalistes remettent sur le tapis les méthodes dites éthologiques, les chuchoteurs et leurs semblables n'ont rien à voir avec les scientifiques qui non seulement sont bardés de diplômes mais qui, dans leur approche scientifique du cheval, se sont préoccupés uniquement des chevaux sauvages. Perdus dans les différentes savanes du monde, ils poursuivent leur étude sur la vie du cheval sauvage, quand à venir étudier les chevaux domestiques qui plient sous le fardeau des innombrables lubies de l'homme, point de science, point d'envie d'étudier.... Alors apparaîssent les américains, quelques utopistes qui en avaient marre de la monte à la cow boy, mors brise mâchoire, éperon à roulettes, bâton, cordes etc. Les méthodes barbares de débourrage sont dénoncées et remplacées par des pratiques plus dignes de l'homme.
Le "Nouveau monde" a fait le premier pas ? Non ?
En Europe, depuis des siècles, les mêmes choses se produisent, le débourrage à coups de bâton d'un poulain épuisé, ce n'est pas du passé, il n 'y a qu'à voir dans le "brillant" monde des courses, où des bébés de 18 mois, en pleine croissance, doivent porter sur leur jeune dos, de petits bonhommes, qui tapent, hurlent .... violence toujours violence, on casse le physique comme le mental du cheval. Depuis des siècles, le cheval a un statut de matériel, il doit rapporter coûte que coûte de l'argent, il doit impérativement être utile, soit comme moyen de transport, soit comme faire valoir, soit comme gagne pain....
Quand on regarde de plus près, les écrits des grands maîtres, La Guérinière, Bauchet, Antoine de Pluvinel, le comte d'Aure, le colonel Danloux, Nuno Oliviera, etc. tous ces grands écuyers avaient déjà à leur époque, dénoncé les moyens agressifs du dressage du cheval et avaient travaillé pour transformer ce dressage basique, en dressage de haute école pour devenir un art.

Dans toutes ces méthodes qui circulent aucune n'est à 100 % parfaite ou juste et aucune n'est à 100 % fausse ou erronée. Le cavalier n'aurait-il pas assez d'ouverture d'esprit pour adapter ces trésors d'information à sa propre approche du cheval, et surtout à l'adapter à son cheval... Et oui, ce cheval est un être vivant, avec ses qualités et ses défauts tout comme l'homme. Le parfait n'existe pas chez l'homme pourquoi devrait il exister chez l'animal, qui en plus selon nous, nous est inférieur... Prétentieux que nous sommes, nous passons sans nous en rendre compte devant le vrai problème et malheur à celui qui essaye de nous ouvrir les yeux, qu'ils s'appellent chuchoteurs, ethologues ou homme de cheval, aujourd'hui, la tendance et non la mode est de parler enfin du cheval dans le monde de l'équitation. Aussi bête que cela puisse être, il n'y a qu'à regarder dans les milieux équestres comment est traité celui-ci, comment en parle t'on si on en parle, car il faut simplement regarder une reprise pour voir que l'enseignement fait abstraction totale de l'élément le plus important : LE CHEVAL.

On vend de l'équitation, sport (sport pour le cheval c'est quand même lui qui saute, et pour son "bien" jusqu'à 50 fois une barre sans intérêt pour lui), c'est lui qui danse (en doutez vous en voyant les reprises de Grand prix, c'est bien lui qui fait tout le travail, de là à avoir mangé durant des heures la poussière du manège toujours pour son "bien".... SIMPLISTE oui, mais je ne trouve que la dérision pour essayer de faire comprendre que le cheval est un être fantastique, regardez-le dans un pré, il passage gracieusement devant un intrus, il va sauter un portail d'un 1.50 m de haut en 4 foulées pour rejoindre ses congénères, tout cela, il le fera plus ou moins bien mais il le fait de lui même. Alors essayez de l'accompagner, et d'améliorer ses disponibilités, avec respect, tact, finesse ? Est-ce que cela ne serait pas la réponse et la clé de ce qui peut devenir non pas un sport mais un art.

Combien de cavaliers (enfants comme adultes) sont venus à l'équitation pour rencontrer le cheval ? et combien ont été déçus de ce qu'on apprend en club. Le cavalier n'est plus qu'un client pour ceux qui sont dans les structures équestres, ceux qui ont la prétention d'être les meilleurs et qui font de la compétition, ils deviennent des pilotes.... POURQUOI ?

Dans un tel climat, les chuchoteurs, ethologues et autres comme Danièle Gossin, Jean d'Orgeix, Philippe Karl, Michel Henriquet, John Lyons, Pat Parelli, Robert Miller, Monty Roberts, KF Hempfling, BJ Gentili ont pourtant un point commun, ils parlent du CHEVAL avant toute chose, même si on n'est pas totalement en accord avec un tel ou un autre, il faut piocher le meilleur de chacun, et si on débute, on essaye sans être têtu, si ça ne marche pas, on se remet en question en premier, puis on peut aménager une technique, le but étant de collaborer avec le cheval et de s'en faire comprendre et surtout ne jamais oublier que le CHEVAL a sa propre identité.
De plus grâce à toutes ces personnes, on va pouvoir réouvrir les portes à tous ceux qui aiment le cheval, qui ont été attiré par lui, grâce à sa beauté, sa gentillesse, sa force et son affection. Mais scinder l'approche du comportement du cheval de l'équitation revient à la même chose que couper le solfège, et jouer d'un instrument de musique. Pourquoi apprendre le solfège si ce n'est pas pour en sortir quelque chose, et comment jouer du violon si on ne peut lire une partition...

Les femmes, les amazones ont depuis toujours une autre façon de vivre leur passion avec le cheval, force et agressivité sont remplacées par l'observation et le dialogue. Toujours à la recherche du mieux, nous lisons, nous échangeons nos expériences, et surtout le centre de nos conversations reste le cheval et ensuite le moyen de faire telle ou telle chose avec lui. Ouverture d'esprit et respect du cheval, chaque fois qu'une conversation débute entre femmes, le caractère, les petits détails, les facéties du cheval sont mis en évidence puis la technique arrive bien après, le site en est une preuve de tous les jours, tous les emails que je reçois sont dans ce style, on parle du cheval et ensuite du problème qu'on rencontre avec lui.

Je vous pousserais donc à lire, à visionner des CDrom, et ensuite à faire des stages, cela vous donnera une idée de ce que vous pouvez attendre de certaines méthodes, assister au stage avant d'y participer avec son cheval, vous confortera dans votre choix . Et là prudence, car tout endroit a son envers. Véronique nous le rappelle dans les quelques lignes ci-dessous :

Nouveaux maîtres ou chuchoteurs, ces noms sont devenus des arguments commerciaux, employés un peu à tort et à travers, qui recouvrent le meilleur et le pire. La plupart des professionnels qui mettent un peu de psychologie dans leur équitation cherchent à s'attribuer l'appellation pour attirer des clients. On les comprend. Autant se réjouir de cette émergence d'une approche plus éthologique et plus douce, tout en restant méfiant et en jugeant au cas par cas. Monter sans bride ou pratiquer des débourrages express, c'est spectaculaire, mais ce n'est pas une garantie de qualité. Quant aux prétentions non-violentes de certains, elles sont très séduisantes, mais ne résistent guère à un examen approfondi.

http://www.saintvaulry.com/

Moi je rajouterai "attention aux élèves des élèves de Machin chose" qui pratiquent des 70 € de l'heure pour un enseignement sans valeur, qui est du copier-coller....

ALORS POUR CONCLURE LORSQUE L 'ON COMMENCE A PARLER DU CHEVAL, RESTONS ATTENTIFS ET OUVERTS D'ESPRIT POUR POUVOIR ADAPTER TOUS CES ENSEIGNEMENTS AUX BESOINS DE NOTRE COMPAGNON ET AUX BUTS QUE L'ON S'EST FIXE AVEC LUI.

 

 

POUR QUE LE DIALOGUE SE POURSUIVE AVEC D'AUTRES PRATIQUANT http://www.apre.fr

"Le fait d'avoir une multitude d'artifices pour canaliser le cheval, ne permet plus de l'entendre. On ne peut pas écouter un cheval qui n'a pas les moyens de se faire entendre".... [extrait "Le cavalier de liberté" de JMI ]
"Il ne faut jamais trahir un cheval et surtout jamais perdre la place d'homme face à lui Il est grotesque de faire des simagrées imitant ses mimiques pensant qu'une attitude congénère permet une meilleure communication. Le cheval a un quotient intellectuel suffisant pour faire la différence entre un homme et un autre cheval ..." [extrait "Le cavalier de liberté" de JMI ]

Rien que ces deux phrases résument tant de logique et de vérité.... à méditer en ces moments de calme.

ET
Le cheval n'est pas une machine, qu’on pourrait piloter en tirant sur des ficelles, et en appuyant sur des boutons, pour un résultat automatique. Il a un cerveau sous le capot, dont les capacités d'émotion, de réflexion, d'initiative, se manifestent fréquemment, pour le meilleur et pour le pire. Bien le monter, c'est savoir se servir non seulement de ses jambes, mais aussi de sa tête !
Encore faut-il parler le même langage... Homme et cheval sont des étrangers l’un pour l’autre, dont les tentatives de communication se soldent souvent par des malentendus... Avant de demander à sa monture de répondre à des aides tactiles qui suscitent une résistance instinctive, ou à des indications vocales dont elle ignore tout, le cavalier ferait bien de s’adresser à elle dans sa langue, celle des gestes : c’est la moindre des politesses...
Après des millénaires de services rendus, le cheval est en passe d’accéder au statut d’animal familier, parcours semé d’embûches pour un animal avide de liberté et de contact avec ses congénères... Lier amitié avec lui n’est pas facile, et l’homme y échoue souvent, malgré toute sa bonne volonté. Pour réussir, il faudrait devenir cheval ! Oh ! inutile de se gaver d’herbe 16h sur 24, de faire la sieste à quatre pattes au soleil en chassant les mouches, ou de galoper ventre à terre... Il suffit de jouer avec lui, par gestes, au petit jeu de la hiérarchie, et bien sûr de savoir se rendre agréable...
L’agrément est en effet le maître-mot d’une éducation réussie. Notre monture est à la recherche perpétuelle du confort : si nous parvenons à lui rendre l’obéissance plus agréable que la désobéissance, nous disposerons d’un partenaire plein de bonne volonté ; voilà un principe élémentaire auquel nous n’avons pas fini de trouver des applications.
Car la vie du cavalier est une lente progression vers la compréhension de sa monture, promue guide spirituelle bien malgré elle, parce qu’elle est trop silencieuse pour être aisément déchiffrée, et qu’elle renvoie souvent l’homme face à lui-même, à ses colères vaines et ses insuffisances.
Puisse ce livre vous faire gagner quelques jours sur ce long chemin, et vous aider à traiter le cheval avec le respect qu’il mérite, pour trouver en lui un collaborateur épanoui, et peut-être un ami...
VERONIQUE DE SAINT VAULRY

Il est inutile d'aller à l'étranger, voici les deux meilleures références d'auteur et pratiquant de leur méthode, livres à lire et relire, j'ai cherché ma propre définition des rapports cheval- humain mais mes deux amis expriment si parfaitement ce que je pense que je vous transmets textuellement leurs propos.

 

Un peu de psychologie

 

 

INTRODUCTION

L'existence d'un être est régie par un certain nombre de fonctions qui peuvent être :

- vitales (sensorialité, instincts, réflexes organiques et extra-organiques) ;

- relationnelles (instinct grégaire, affectivité, langage) ;

- "gratuites" (certains jeux, mouvements, voir tics...)

Les fonctions vitales sont celles sans lesquelles l'individu ne pourrait continuer d'exister, pas même se nourrir.

Les fonctions relationnelles le mettent en rapport avec les autres êtres vivants et avec le milieu.

Les fonctions dites gratuites sont celles qui, à première vue, ne sont pas indispensables à la survie , mais qui en fait sont en liaison étroite avec l'une ou l'autre des fonctions évoquées ci-dessus (exemple le tic qui traduit soit l'ennui soit un déséquilibre affectif).
De très nombreux ouvrages, articles etc. existent sur la psychologie du cheval avec des nouveautés amenées par les "chuchoteurs" qui abordent ce sujet par une porte cachée, celle du comportement du propriétaire du cheval.

CES PRINCIPES S'APPLIQUENT POUR TOUS LES ANIMAUX, JE NE FERAI DONC PAS DE LA COPIE DES TRAVAUX ECRITS DEJA EXISTANTS ; PAR CONTRE JE VOUS PROPOSE DE PRENDRE 3 GRANDES FAMILLES D'ANIMAUX : LES CANINS, LES FELINS ET LES EQUINS, TOUTES 3 FONT PARTIE DE MA VIE DEPUIS MA NAISSANCE.

Je vais tenter de vous montrer comment réagirait un chien, un cheval ou un chat face à cette situation ; ainsi vous comprendrez mieux comment avec tout l'amour que l'on porte à notre animal, on peut malgré tout lui faire du mal. Il vaut mieux éduquer que rééduquer.

Parler du cheval dans son milieu naturel est simple ; son comportement, sa vie et tout ce qui l'entoure sont faciles à comprendre. De nos jours le cheval domestiqué vit d'une tout autre manière mais ses instincts sont toujours présents et ses réactions sont "bicolores", ce n'est plus tout blanc ou tout noir, mais très nuancé.

Voici un schéma très simple car mon premier désir, c'est que tout le monde me comprenne, aussi bien les très jeunes que ceux qui ne vivent pas près de leur cheval et le voient seulement au mieux 2 heures par jour.

LE CHEVAL

Notre cheval vit en groupe, ce groupe a comme "chef" un étalon dont le rôle est de protéger son troupeau des prédateurs, il assume aussi son rôle d'étalon en courtisant et saillissant les juments. L'étalon ne s'accouple qu'avec une jument en chaleur parfaitement consentante (pas de viol), il ne se marie pas non plus avec ses filles (pas d'inceste). S'il est agressif, c'est seulement vis à vis d'autres prétendants au statut de "chef". Mais "chef", il l'est dans sa tête, car celui qui commande le groupe, en général juments et poulains, eh bien c'est une jument ! Le plus souvent, c'est la plus âgée car la sagesse prime sur la fougue pour la survie du groupe. La jument Leader aura pour rôle de donner les ordres tels que : "on va boire" et tout le monde se dirige vers le point d'eau, "on mange, on se repose, on surveille les enfants", là lorsqu'une maman est débordée par son poulain trop chahuteur ou même méchant, c'est la jument leader qui intervient et le chasse. C'est une punition très grave chez un cheval, car un individu isolé est une proie très facile pour les chiens sauvages ou autres. Il faudra que l'insoumi fasse preuve de sa bonne foi pour réintégrer le groupe.

Le rôle des juments sera principalement l'éducation de leur poulain, qu'elle garde près d'elles jusqu'à leur puberté, vers 2 ans les jeunes mâles seront chassés par l'étalon et les jeunes pouliches iront gonfler le harem d'un autre étalon. Tout ceci se passe de façon naturelle.

LES RAPPORTS DU CHEVAL AVEC L'HOMME

Le cheval s'est résigné à servir l'homme tout au long des siècles passés. La soumission est devenue un réflexe conditionné avec les méthodes actuelles de dressage. Pourtant le cheval plus fin est largement au dessus de ça pour pouvoir parler de réflexes conditionnés. Le rapport de force, basé sur l'agressivité et la brutalité que l'homme lui a imposé, a compromis l'épanouissement de celui-ci. Aujourd'hui, certains essayent d'effacer cette soumission pour ouvrir un partenariat avec le cheval. Un exemple : On a toujours entendu dire qu'un cheval qui salive sur son mors, c'est qu'il est décontracté.... que penser aujourd'hui d'un tel commentaire, a t'on déjà vu des chevaux dans un pré, baver, saliver sont-ils stressés ou zen, on peut penser qu'ils sont heureux et décontractés, en tout cas plus qu'avec selle, mors et cavalier sur le dos...La bouche est un endroit extrêmement sensible, mettre un acier dans la bouche, pour transmettre une éducation basée, sommes toutes, sur la crainte et la douleur, ce n'est pas la preuve d'une progression . Les Musées sont pleins de mors plus barbares les uns que les autres, mais actuellement on trouve chez les selliers des mors qui n'ont rien à envier à ces instruments moyen-âgeux, sachant que les chevaux du Moyen Age étaient considérés comme du bétail utilitaire, qu'ils n'avaient peu ou pas de dressage, à la guerre comme à la campagne, personne n'était épargné, respect et sentiment n'étaient pas les motivations de l'époque, mais aujourd'hui.... qu'à t'on trouvé comme excuses ???

Les chevaux vous apprennent plus que les humains, en 8 ans de club avec un enseignement classique, je savais sauter, appuyer mais le reste... Quand je me suis retrouvée seule avec un cheval et dans la campagne, ça a été tout autre, malgré toute ma bonne volonté, je ne savais pas grand chose, et Frac (ce cheval que l'on me prêtait à l'époque) m' a apporté des tas de réponses, les questions étaient depuis toujours dans ma tête, mon instinct avec un certain don m'ont aidé et enfin j'ai pu donner libre cours à ma façon de penser, c'est à dire, connaître et laisser s'exprimer le cheval et construire avec lui un échange, un dialogue, pour devenir centaure. Le cheval sait voir les détails, c'est dans son instinct, si vous introduisez de petits codes, il le voit, sa sensibilité sera un atout, la légèreté de vos actions une preuve indéfiable de votre communion. Le cheval est intelligent et il vous le prouvera dès qu'il n'aura plus peur de vous, la confiance l'un dans l'autre est un point essentiel dans la pratique de l'équitation du XXIème siècle.

LE CHIEN

Les chiens vivent en bande, mâles et femelles mélangés. Leurs "chefs" est le couple dominant, ils seront deux à commander le groupe, à décider du moment de la chasse, à se reproduire et à déterminer leur territoire ; les autres les aideront à la chasse, à garder les petits de leurs "chefs", à combattre les ennemis. Les dominés ne souffrent pas de leur statut, ils l'acceptent depuis des générations, c'est dans leur instinct ; contre la protection des dominants, ils assument le second rôle qui reste très important pour la survie de la horde. Pour comprendre son chien, vous avez d'excellents livres sur les loups ou même sur les chiens de traîneau que les mushers ont su garder dans un contexte proche de l'état sauvage, en respectant la hiérarchie et vie en groupe pour en tirer le meilleur quand ils sont attelés. Les dominés se soumettent en se couchant devant les dominants, oreilles couchées, petits jappements montrant que l'on ne cherche pas la bagarre, les dominants mordent sans méchanceté le soumis et après l'avoir mis à l'épreuve se désintéressent de lui pour vaquer à leur affaire. L'éducation des petits est faite par tout le groupe, que ce soit la chasse, le jeu ou même les mimiques de combat. Un couple dominant reste fidèle, il n'y a que la mort qui peut les séparer.

LE CHAT

Bien différents des deux premières familles, le chat est un chasseur solitaire ; à l'inverse du chien, ses ancêtres n'ont jamais vécu en meutes. Pourtant, il pourra assez facilement partager son territoire avec d'autres chats, voire même faire partie d'une bande de matous quand le chat quitte les bois et la campagne pour se retrouver en ville. Toujours à l'état sauvage, celui ci connaîtra une véritable "mutation" sociale. Pour protéger leur territoire, leur nourriture et leurs jeunes, ils se regroupent en petits clans structurés autour d'une hiérarchie très simple. Le "chef" règne seul, les autres sont égaux entre eux. Ce despote fait respecter les règles de cohabitation, arbitre les conflits, veille à ce qu'on s'occupe des blessés ou des invalides. Les femelles les plus expérimentées aident les jeunes à mettre bas. Mieux encore, si plusieurs chattes ont des petits en même temps, ils seront élevés ensemble et allaités indifféremment par l'une ou l'autre mère. Enfin, les membres du clan s'avertissent des dangers, on a même observé des chats se liguant contre un ennemi commun (par exemple l'homme).

QUAND L'HUMAIN APPRIVOISE

Si les humains ont commencé à s'intéresser aux animaux, ce n'était que dans un but utilitaire.


LES CHATS servaient à manger les rongeurs, il était donc pratique d'avoir un chat. L'histoire des rapports du chat avec les humains a été très mouvementée au départ si en Egypte il était un dieu, en France on le crucifiait vivant pensant que c'était le diable. C'est quand la peste propagée par les rats, a fait tant de dégâts que le chat a retrouvé sa place près de l'homme. Celui ci en a fait un chat sur mesure, il a créé des races à poils longs, sans poils, sans queue, gros pépère, véritable athlète, il est rare de ne pas trouver le chat de vos rêves mais là aussi les rêves se payent et l'achat d'un chat de grande race est très élevé ; alors qu'un bon chat de gouttière peut être aussi gentil et agréable.

 

LES CHIENS sont très vite devenus les fidèles amis de l'homme, chiens de compagnie, chiens de chasse, chiens de garde, chiens bergers. L'histoire a été pour eux plus facile à vivre. Que ce soit à la ferme comme à la ville, il a toujours trouvé sa place. Là aussi l'homme a mis sa main, il a créé des races surprenantes tant par le physique que par le caractère. Penser qu'un teckel, un labrador, un yorkshire, un beagle, un lévrier etc. ont tous le même ancêtre : le loup.

Heureusement que le loup ne le sait pas, il y aurait de quoi en perdre la raison, non ?

 

 

LES CHEVAUX moins gâtés que les chiens et un peu plus que les chats en Europe. Le cheval servira comme bête de somme, il portera les marchandises, sera attelé à de lourdes voitures hippomobiles, ira à la guerre, labourera les champs, loin des honneurs et de la gloire, il sera un outil sans âme et sans intelligence (de nombreux précis d'hippologie le disent) et pour finir, en remerciement il sera mangé pour bons et loyaux services.

Quand l'homme fera une pause dans ses besoins guerriers et qu'il cherchera à conquérir le coeur des dames, il verra dans le cheval, un moyen de séduction loin d'être négligeable. La femme sera d'autant plus attirée par cet animal que restant à la maison, les distractions étant très restreintes.

Quand Monsieur part à la guerre, le chien et le chat auront déjà trouvé une place dans le foyer alors pourquoi pas ce nouvel animal venu des pays du sud, plus fin, que les destriers, palefrois et chevaux de trait, avec de longs crins et avec des allures de majestueuses.

 

Le cheval commence à gagner ses lettres de noblesse dans les manèges militaires et civils et trouve une autre voie. En temps de paix, l'homme s'exercera au saut et au dressage et le cheval arrivera dans les clubs hippiques et sur les terrains de course tout naturellement. Les races se multiplieront et se mélangeront pour plus de beauté, pour plus de rapidité, pour plus ....toujours plus mais a t'on pensé au mental pendant ces longues années de sélection ?

Le cheval fier de sa liberté et si beau à galoper nu à travers la campagne, va se retrouver 23 heures sur 24 enfermé dans un box au mieux, une stalle au pire ; lorsqu'on va le sortir, il faudra qu'il reste sans bouger le temps du pansage, puis aura un cavalier sur le dos et commencera à faire et refaire et des ronds et des sauts et encore des ronds et encore des sauts. On le récompensera en le remettant dans sa boite. On lui tondra son pelage d'hiver, pour mettre une belle couverture, on l'habillera de guêtres, de bandes de travail, de bandes de repos, de cloches, de protège- ci, de protège-ça, mais qu'en pense notre cheval ?

Où sont passés les vertes prairies, les bains de boue, les copains avec qui jouer, et l'herbe qui est devenue granulés mous qui vous étouffent.

Sans oublier pour certains : Maman qu'on a quittée à 6 mois de force et qui aurait pu tant nous apprendre.

Pour les pouliches le pire les attend, elles tombent enceintes d'un esprit malin sans comprendre, sans savoir, la main de l'homme ayant remplacé connaissance, charme de l'étalon et enfin union, sans parler de celles que l'on entrave et que l'on marie avec le père ou le frère, devant les yeux des éleveurs qui appellent cela la monte en main. Au diable la consanguinité et ses tares, l'humain sait-il que dans la nature aucun étalon ne saillit ses propres filles, ni qu'une jument se laisse courtiser par son fils, les chevaux connaissent-ils le danger de la consanguinité....?

Et encore les autres petits (car à 18 mois, on est un gamin), enlevés au groupe de copains, on pose une selle, on met un homme sur le dos et il doit courir vite, toujours plus vite vers la victoire ou vers la mort. L'homme aime le cheval.
Aujourd'hui, enfin on parle, on s'arrête, on essaye de comprendre, et on a honte, personnellement j'ai franchement honte de voir tout ce que les animaux et le cheval en particulier nous ont donné et de quelle façon, on les remercie. Il y a de quoi avoir une araignée au plafond....non ?

 

Apprenons qui il est, apprenons à le respecter et à nous faire aimer de lui, rééduquons ceux qui n'ont pas eu la chance de tomber sur des humains comme nous. Il faudrait plus d'une vie pour racheter les erreurs des humains. Mais l'envie d'essayer de faire mieux, et de l'appliquer est un pas immense vers l'espoir.


Pour conclure cette introduction, si le cheval, le chien et le chat ont énormément apporté en bonheur simple et pur aux humains, l'inverse reste à prouver.

CHAPITRE 1

LES CHUCHOTEURS

Je vais prendre les 7 jeux de Pat PARELLI. Pourquoi commencer par cette technique ? uniquement parce qu'elle est simple et que ce génial cow-boy, essaye déjà de faire comprendre au cavalier que tout ce que vous faites avec votre cheval doit être un jeu. Le secret est de jouer avec votre cheval mais de travailler sur vous même. Si votre cheval est un loisir pour vous, pouvez-vous être un loisir pour votre cheval ? La majorité des leçons d'équitation commence et finit sur le dos du cheval. Pensez vous que le cheval de lui même aime sauter haut, piaffer, faire des courses au grand trot ...?
Vous êtes-vous demandé : comment mon cheval reçoit-il mes ordres ? me comprend-il ?

Combien de cavaliers pensent que c'est de la faute de leur cheval si tel ou tel exercice est mal exécuté ? leur vient-il à l'esprit que c'est eux qui ont mal demandé, mal communiqué, ou pas du tout communiqué, dans un langage que le cheval peut comprendre ?

PREMIERE

RÈGLE D'OR

 

 

Tout au long de ce chapitre je vous en donnerai plusieurs à non seulement mémoriser mais à mettre en pratique

On doit toujours garder à l'esprit que le cheval est une proie dans le milieu sauvage. Son instinct le pousse à fuir devant le danger, c'est sa stratégie de survie.

Lorsque vous montez sur votre cheval, pensez que chaque pression intempestive des jambes, les mains tirant sur les rênes et votre attitude ressemble à celle du lion qui saute sur le dos des chevaux et les mord à l'encolure et les enserre avec leurs griffes au niveau du garrot.

Comme les chiens sauvages attaquent les chevaux au ventre, trop rapide pour eux, leur technique leur permettent que le cheval attaqué, se vide de son sang et plus, jusqu'à ce que la mort arrive. Ils n'ont plus qu'à suivre la trace, de la victime sur le sol et le dévorer ensuite.

Donc quand vous touchez le ventre de votre cheval, prévenez le, c'est un privilège qu'il vous fait pour prouver sa confiance en vous, mais tout geste brutal pourrait recevoir un coup de pied.

 

 

 

Pat Parelli est un nouveau maître américain qui approfondit la relation homme cheval depuis plus de 20 années. Il est très connu en Europe, car les médias lui ont attribué une place d'honneur. Il a mis au point une méthode très structurée, le Natural Horse Man Ship, qu'il exporte avec un vif succès. Il existe de nos jours un brevet PNH, et des stages que l'on peut faire en France. Ils sont relativement chers quand c'est le maître qui les fait, mais il y a de plus en plus de ses élèves brevetés qui en font. Voir http://www.harasdelacense.com/ ou PHN.France.Parelli@wanadoo.fr

Pour Pat Parelli, le travail au sol est fondamental, et trop souvent négligé dans l'enseignement classique. C'est aux côtes de son cheval, bien avant de monter sur son dos, que le cavalier peut obtenir de lui le respect et l'attention indispensables. Pour débuter, Pat propose aux cavaliers une série de sept "jeux", en longe.

Bases sur la psychologie du cheval en tant que proie constamment à la recherche de son confort et de sa sécurité, ce sont les mêmes jeux que pratiquent les chevaux entre eux afin de créer un ordre hiérarchique. Ils vous permettront d'établir avec votre cheval une relation fondée sur l'amitié, la confiance et la dominance. Utilisez une longe d'environ 3,50 m pour commencer, puis de 6,50m et 13,50m au fur et à mesure que vous progressez, et que vous obtenez plus de respect de la part de votre cheval.

Pour ma part, je travaille dans un rond de longe en sable avec comme clôture juste deux rubans électriques sans électricité, mais lorsque j'ai un poulain, je le lâche seul dans le même rond de longe avec l'électricité dans les rubans de lui même il apprendra vite qu'il ne faut pas y toucher ; je fais appel à son intelligence et à sa mémoire. Lors du travail, je n'ai jamais eu besoin de laisser l'électricité, car dans certains mouvements, le cheval peut toucher le fil sans le vouloir et il aurait une sanction non mérité qui parasiterait mon exercice. Bien entendu, je n'ai encore jamais travaillé sur un étalon rebelle, peut-être que je prendrais d'autres dispositions de sécurité, en cas d'évasion, à ce moment là.

VOICI LES 7 JEUX

(tous les textes en violet sont tirés de Cheval Magazine, les photos du livre Natural Horse Man Ship et les dessins de Cheval Mag) en vert vous lirez mes commentaires

cliquez sur la photo du jeu que vous désirez lire

JEU N° 1 LE JEU DE L'AMITIE

JEU N° 2 LE JEU DU PORC EPIC

JEU N° 3 LE JEU DU CHASSE-CHASSE

JEU N° 4 LE JEU DU YOYO

JEU N°5 LE JEU DU CERCLE

JEU N°6 LE JEU DU CORRIDOR

JEU N°7 LE JEU DU CORRIDOR

Malgré les dessins, les photos et le texte, tous très précis, je donne pour chaque jeu, des idées, des remarques sur ce que j'ai pu voir soit par vidéo de Pat Parelli et surtout ma propre expérience avec différents chevaux.

Votre expérience personnelle m'intéresse, faites moi parvenir vos sensations et vos résultats.

Ce n'est qu'un échantillon des travaux sur les chevaux de Pat Parelli, je vous conseille de lire son livre et si sa méthode sous la selle vous convient, par internet, il a son site.

 

Sa vie et sa méthode sont très bien expliquées dans son livre.

Son deuxième livre parle de Shy Boy, un merveilleux livre sur le débourrage en pleine nature d'un mustang.

DEUXIEME REGLE D'OR
Vous êtes le dominant ou le leader mais surtout rester un homme et le cheval, un cheval, ne l'imitez pas, le cheval est moins compliqué que nous et ne comprendra pas que le petit animal à deux pattes que vous êtes veuille être lui (et c'est valable pour les chiens et les chats) donc je protège, je nourris, je commande comme un humain qui s'appliquera à ce faire comprendre par la voix et des gestes simples et coordonnés. Bien entendu les cavaliers qui utilisent leur cheval comme un instrument de sport ne connaitront jamais cette joie, d'aimer cet animal et d'en être aimé

Témoignage de Roxane : Je peux parler surtout de Parelli car c'est lui qui m'a ouvert les yeux, c'est le premier que j'ai testé.. et approuvé ! Il m'a donné envie d'avoir mon cheval car pour la première fois, sa façon de voir le cheval et de monter se rapprochaient de mon idéal, le partenariat entre homme et cheval et non plus la dominance par la contrainte. Je sais qu'il est assez critiqué dans le milieu classique, soit par ce que les gens ne comprennent pas ce qu'il fait et ne se donnent pas la peine d'aller chercher plus loin que leur cravache, soit parce que son côté "marketing" dérange.... certes.. mais sans ça beaucoup ne l'aurait sans doute jamais connu, dont moi, et cela aurait été une grosse perte pour l'humanité !

Il y a sans doute aussi pas mal de jalousie ce qui ne facilite rien. C'est vite vu, je pense que si je ne l'avais pas connu, j'aurai suivi la voie traditionnelle pour dresser Idaho , seule j'étais paumée, non seulement il n'était pas débourré (ou alors de quelle manière...) il était vert, mais en plus il avait été maltraité...alors un redressage classique l'aurait sans doute cassé à jamais. P. Parelli c'est une base éthologique, et ensuite une fois que tu as compris le concept, tu as des niveaux à passer, c'est très structuré, c'est accessible à tout le monde, il suffit de plus ou moins de temps (m'a fallu 6 mois rien que pour le premier jeux avec le mien, le jeux de l'amitié...) Ensuite, une fois que le partenariat est établi, que le cheval te fait confiance et te respecte, les progrès sont rapides, les jeux sont une aide efficace pour que petit à petit, la communication se fasse naturellement et progressivement, jusqu'à ce que le simple langage du corps, sans cravache ni menace, le cheval obéit au quart de tour et ça c'est fantastique ; il t'obéit parce qu'il le veut bien et non parce qu'il est menacé. Il te reconnait alors comme l'alpha et ne discute par les ordres ! Bien sûr comme dans la harde, les chevaux se testent toujours pour voir qui est le plus fort et qui est digne de confiance, il suffit alors de le lui prouver que c'est toujours toi le chef !

Toutes ces "nouvelles" méthodes de chuchoteur, elles ont toutes une même source "la compréhension du cheval en tant qu'animal proie". Il faut se mettre à la place du cheval, chercher pourquoi il réagit de cette façon plutôt que d'une autre, et une fois qu'on a compris ce simple principe, tout devient plus limpide ! Et plutôt que d'appeler ce cheval une charogne de bestiole qui ne comprend rien... alors on se rend compte que c'est nous les humains, qui agissons en opposition totale avec le cheval. D'ailleurs, si on regarde de plus près, entre homme et cheval, on a rien en commun, nous prédateur et lui proie. Il est normal que l'homme se mette au niveau du cheval et non le contraire. Si tout propriétaire de cheval et autres professionnels prenaient le temps de comprendre la vraie nature du cheval, s'ils passaient du temps à le découvrir et à s'ouvrir aux chuchoteurs, bien des problèmes et accidents seraient évités. Heureusement de plus en plus, la conscience s'éveille et les bénéfices vont autant au cheval qu'à l'homme ! A bientôt Roxane

 

 

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