PREMIERES PROMENADES 2013
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on fait mettre des fers pour les sorties sur les chemins caillouteux du Vercors

Vialenn marche 1 000 fois mieux par contre pour ne pas faire d'atteintes... clôches et guêtres obligatoires.

Hidalgo est fourbu et en été il a toujours ses fers napoléons en antérieurs mais on fait ferrer les postérieurs

Vialenn a été habituée à rester à l'attache avec un licol éthologique, lorsqu'on met un gros licol, elle a tendance à tirer dessus, ce n'est pas vraiment tirer au renard mais si on le laisse ça risque de le devenir, pas d'imprudence, ça ne mange pas de pain.

 

Certains lecteurs vont penser que je suis dingue, partir en promenade avec une pouliche, trotteuse de surcroit qui n'a connu que les champs de courses, donc pas de direction, pas de frein, et comme tout poulain froide à la jambe.

Cela serait de l'inconscience si je l'avais fait en solo, mais je suis partie avec mon mari sur Hidalgo qui a hérité du titre de " maitre de manège ". En plus , Vialenn a eu des séances de longe et une éducation à la voix, même si elles n'ont pas été très nombreuses, elles ont été très efficaces.
Mon but étant de donner une année sabbatique à cette pouliche qui a commencé à travailler à l'âge de 18 mois, lui faire connaître les joies d'être poulain et surtout oublier (si on peut) les rituels des grosses écuries.


Je tiens à préciser que Vialenn est née chez des personnes dont j'ignore le nom et c'est regrettable car elle a été très bien menée et dressée, certainement avec la méthode " Blondeau " donc sans violence, ni privation et peut-être sans enrênements barbares.
J'ai eu quelques discutions avec une personne qui a connu Vialenn de sa naissance à son entrée en entrainement, elle m'a informé de différentes choses, comme le fait qu'elle comme toute sa famille, n'aime pas, les enrênements et fait quelques difficultés à les accepter, c'est dans leur caractère, ils n'aiment trop la soumission bête des ficelles.
Je dois aussi remercier Nathalie pour avoir sauver une pouliche qui le mérite au plus haut point. Car depuis de longues années, je rééduque les chevaux de courses, concours et autres et il est plus facile d'éduquer que de RE éduquer. Mais surtout quand les chevaux ont été maltraités, ils gardent en eux, des souvenirs très puissants qui peuvent à certains moments effacés leur nouvelle vie et les rendre dangereux. Je parle en connaissance de cause avec Hidalgo qui a connu la corrida et les tortures qui vont avec, 6 ans chez les espagnols et 14 chez nous, et bien parfois on ne sait ni pourquoi, ni comment le revoilà agressif, peureux, la peur lui dévorant le cerveau et donc …. dangereux.


C'est bien de vouloir faire du " social " cheval, mais il y a tellement de chevaux qui partent à la boucherie pour un oui pour un non, que les associations doivent faire un tri et donner leur chance à ceux qui pourront vraiment en profiter (je parle des chevaux), un cheval torturé dans sa tête, pourra faire de gros dégâts, surtout chez les cœurs tendres qui n'oseront jamais à leur tour admettre que là on ne peut plus rien faire, passeront peut-être des années à avoir peur de leur cheval jusqu'à oublier leur passion et être malheureux.
Je sais " faut pas le dire " mais c'est tellement vrai, hélas.
Alors laisser faire des femmes et hommes comme Nathalie qui connaissent bien le milieu, savent qui a été bien mené et qui pourra avoir une deuxième chance pour n'importe quelle discipline, c'est super, en plus les coups de cœur ne sont pas exclus, les boiteux à vie, les tordus et bancales ont aussi leur chance comme " tondeuse " si leur caractère le permet et surtout s'ils sont gentils. Et là le trotteur, comme je l'ai toujours dit, c'est un amour… trop même à voir ce que certains leur font encore subir. Il devrait faire du nettoyage les bons entraîneurs car il en va de leur réputation à tous, et les mauvais sont toujours d'actualité hélas.


Vialenn est très loin du caractère d'Hidalgo, ouf un suffit, elle serait plus comme El Gato. Gentille, intelligente mais avec du sang et du caractère, elle essaiera toujours de bien faire, mais si j'explique mal, elle fera son " œil de vache " et deviendra très désagréable dans les limites quand même de la " bien séance " comme qui dirait, et avec des réactions saines de cheval qui n'a pas mauvaises manières.
Ce qui veut dire que les séances d'éducation doivent impérativement être acquises avant d'attaquer le dressage classique, avec un travail en plus, lui faire oublier toutes les choses apprises pour la course de trot et inutiles pour moi.
La promenade est bonne pour le moral, ayant acquis l'arrêt à la voix, le pas et le trot à la demande, je reste le plus souvent possible les rênes longues mais ajustées.


Me voilà partie sur les chemins du Vercors, au début de la promenade, je suivais Hidalgo, un peu traine galoche le pépère, ce qui ne va pas avec le pas naturel de Vialenn qui s'ennuie vite, elle passe donc devant… Je m'attends à ce qu'elle pile, fasse des demi-tours, ou parte " vent du cul " quand un VTT lui fonce dessus avec ce bruit de grincement que font les freins… ou autre monstre naturel.
Et bien, surprise, pas de pile, les demi-tours sont justes pour faire face au vélo, et gare à eux, car elle ne botte pas, elle ronfle comme un entier et fixe l'allien d'un regard à décourager une armée de pieds tendres… non mais des fois… Etre en tête au moins protège ses arrières avec Hidalgo et c'est une jument gentille même quand le petit gris lui souffle aux fesses, pas de gestes belliqueux.


Pour les monstres, tel que les moutons, chèvres avec cloche, gros cailloux blancs et pire les patoux, là elle se fige, …. et tremble de tous ses os et moi de tous mes boyaux.
Je la laisse regarder autant de temps qu'il lui faut en lui parlant gentiment. Elle a vraiment peur, et Hidalgo vient l'aider à " décoller ", mais avec le temps ça s'arrangera, en plus, elle a raison, les patoux ne sont pas sympas et ceux là passent facilement les clôtures pour attaquer les passants.
Elle ne craint pas les camions, les gros engins de travaux, mais une, deux voir 3 motos ronflantes ça va, à 4 elle piétine et tape de l'antérieur… c'est vrai qu'ils en font du bruit, même s'ils sont toujours très très gentils et ralentissent.
Les premiers soucis étaient de lui faire enjamber les gouttières posées un peu partout par l'ONF, de vrais décapsuleurs de fers… trop larges, glissants à souhait, ils ont tous les défauts et par soucis d'économie, aucun n'a de grille couvercle sur au moins un bon mètre pour faire passer les chevaux, s'il n'y en avait qu'un mais c'est plus de 30 par chemin… et c'est une vraie galère, le cheval distrait … et vlan la glissade ou le sabot tordu.
Comme elle a de grandes jambes, il faut qu'elle apprenne à les caser (ses grandes jambes), les chemins forestiers ça va, mais on passe vite au sentier ou GR qui sont assez mal entretenus, faut bien l'avouer.

Vialenn
Là c'est un véritable exercice, qui ne doit pas trop durer pour ne pas lui casser le moral. Les premiers temps, ses postérieurs avaient une musculature trop raide, de vrais " turbo " pour les lignes droites, donc apprendre à bien les poser, en descente notamment, lui demandait réflexion, heureusement elle a vu Hidalgo qui roulait du sabot en postérieur et pliait bien les jarrets, elle a vite compris que cette méthode était bien pratique et évitait de jouer les patineuses.
Il reste à travailler les zig zag qui naturellement vont lui apprendre le pli, a basculé son poids à l'arrière (surtout ne pas être sur les épaules)…
Les variations d'allure sont importantes, gentiment sur le chemin, mais aussi dans les grands prés, pas de crise d'hystérie comme en club à la vue de grands espaces ouverts où tous les chevaux partaient en pétaradant et en levant des postérieurs… combien sommes nous à avoir eu la hantise de ce genre de ballade… ?
Vent du Sud ou non, elle reste fidèle à elle-même, elle se promène, regarde tout avec intérêt , et manifeste gentiment sa surprise. Bon effectivement, elle n'aime vraiment pas les chèvres ou ce qui sent fort, et là elle couche les oreilles et tape de l'antérieur, par contre elle n'avait certainement jamais vu ses cousins. Nous avons la chance d'avoir 2 gentils ânes pas loin et on laisse toujours les chevaux leur dire bonjour (avec l'accord de leurs maitres), Hidalgo adore ça, mais la normande,un peu moins, elle est très intriguée par leurs longues oreilles.
Si on passe devant un parc où des chevaux font la sarabande en nous voyant, elle ne bouge pas plus que ça, elle les regarde puis passe son chemin au pas suivi par Hidalgo…

Hidalgo
On a appris aussi à passer les torrents, ça l'a surprise mais Hidalgo reprend de temps en temps ses galons et lui montre comment il faut faire, elle suit gentiment, pas de bond à décrocher les cervicales, non ! il passe, donc je passe… Le bruit l'intrigue quand à y boire, ça ne va pas, je viens d'y tremper mes pieds… !
A la dernière promenade de 2 h (grand maximum pour ne pas fatiguer son dos tout jeune et une fois par semaine), nous avons eu droit à un petit pont pour piétons, VTT et chevaux uniquement… ou un gué. Hidalgo est passé devant " plan plan ", mais Vialenn s'arrête, regarde et n'a pas l'air rassuré. No problème, je descends, les poutres du plancher peuvent être glissantes, un cheval au pas sure passera sans danger, mais il suffit qu'un cheval hésite, tremble et on peut redouter l'accident. Je croise mes étriers, il y a une fine barrière de chaque côté qui peut lui faire peur aussi, je me tiens en bout de rênes et passe la première, sans tirer, je l'appelle, je saute sur le pont, ça fait du bruit mais ça ne bouge pas, elle soupire, nous regarde un à un, bon puisque les garçons sont passés, allons y… et voilà gentiment avec calme et prudence, le pont est franchi. S'il le faut, je le referais plusieurs fois ainsi, jusqu'au jour où je resterai à cheval, le temps ne presse pas, la confiance ça se gagne.
On est rentré gentiment au pas. Ici, il y a beaucoup de dénivelés et peu de routes par contre, les chevaux fatiguent vite, surtout ceux qui travaillent très légèrement comme les notres.


J'ai essayé un galop en partant du trot, mais impossible, Hidalgo étant devant, elle a suivi dans un trot de Vincennes, oubliant la demande verbale… elle essayait de le doubler, lui qui était avec son petit galop d'andalou grand confort, moi je jouais les puzzles avec mes vertèbres, elle déménage la miss. J'ai renoncé sur le coup.
Une autre fois, j'ai pris le problème avec une autre technique, une bonne longe de 15 mn avec variations des 3 allures avant, puis une petite ballade en tête, arrivés sur un beau champ en monté, j'ai demandé le galop quasiment du pas, surprise elle est partie … 7 foulées de galop, je l'ai bien récompensée en caresses, en carottes quand nous sommes arrivés en haut du champ. Les chevaux aiment bien franchir les montés au galop, on verra la prochaine fois si c'était du hasard ou vraiment elle ose enfin galoper avec quelqu'un sur la selle.


Il est très difficile de le faire dans mon rond de longe, trop petit, toute seule, elle s'en sort très bien, mais avec un poids qui bouge comme un cavalier, on peut redouter la glissade ou autre… elle apprend lentement et gentiment l'équilibre, le parc qui a du plat et de la pente est un excellent terrain d'entrainement, le temps va nous aider.


Au retour, on met pied à terre à 300 m de la maison, pour dessangler et laisser les selles masser le dos des chevaux, Vialenn me suit comme un chien.
Une bonne douche, quelques gâteries comme pastèque, pêches et autres fruits de saison et retour au parc.
Il y a 2 jours (août 2013), j'ai fait une longe, suivi d'un travail sous la selle au pas, apprentissage de l'épaule en dedans, qu'elle fait très bien en longe, méthode éthologique, puis pour sécher, le tour du quartier à cheval en solo. Elle n'a pas bougé une oreille, à traverser la route sans soucis, a bien regardé la nature, c'est laissé caresser par des enfants et retour maison dans le calme…
Franchement, elle me surprend tous les jours tant par sa gentillesse, sa bonne volonté que sa confiance. Et les larmes viennent vite, elle me rappelle tellement mon El Gato, mais au féminin.
Le nombre de courriels que je reçois de cavaliers en difficulté avec des chevaux peu agréables, je me dis : si on avait tous un trotteur, on serait des …. rois, ou des reines.


3 Modèles de promenade pour moi


La promenade récompense : longer le cheval sellé avant de partir, surtout s'il était au box, ou un jeune cheval, cela va le détendre et mettre en place les ordres vocaux… petit rappel.
Puis faites votre promenade cool, laissez les rênes longues le plus souvent possible car ça l'habitue à gérer les situations de stress, vraies ou fausses peurs.
Hidalgo était un modèle pour ça, il avait peur de tout quand il sortait en solo, car c'était un parfait suiveur, à la retraite puis le décès d'El Gato, il a bien fallu sortir seul, dès que les rênes étaient courtes, il se reposait sur moi, et avait peur de tout, demi tour, piétinement etc.
Avec les rênes longues, je lui ai laissé le temps de voir, sentir et enfin se décider à passer son chemin gentiment. C'est absolument le remède aux chevaux peureux ou trop pressés.
Le laisser choisir sa promenade, à chaque intersection, Hidalgo me regardait et il avait l'air de me demander " alors où on va ? " moi je le gratouillais à la base de l'encolure et " comme tu veux Gogo ", maintenant il n' a plus de besoin de permission, il sait quand il peut aller où il veut et adore toujours la même ballade mais dans le principe c'est pour lui faire plaisir donc. Il choisit aussi ses allures et ça lui plait bien. Cela s'appelle équilibré son cheval dans sa tête.
Pour Vialenn, elle ne connait pas encore trop bien les environs, mais j'aime lui laisser des initiatives et je peux vous assurer que son caractère est fait pour cette indépendance, le fait d'être seule ne la dérange pas du tout.
Retour dans le calme, douche, c'est impératif en été, il est difficile de voir des chevaux avec la sueur collée remis au box ou au pré avec les mouches qui vont lui tomber dessus. Une douche permet aussi de voir s'il y a des plaies et un massage sous la selle et à la place du filet, avec un gant en caoutchouc sont un véritable remerciement de nous avoir promené.

 

La promenade travail : elle se veut sportive. Pour l'instant, on oublie avec Vialenn les trotting surtout en terrain varié, elle a assez trotté trop jeune entre ses articulations et sa croissance qui méritent plus de respect. Un petit trot dans un champ qui vient d'être fauché, doucement, histoire de cadencer dans la lenteur et pas style Vincennes, lui fera du bien, mais attention à la limite, arrêtez avant que le cheval ne chauffe, surtout quand on n'est pas loin de la maison. Un bon travail est le gymkhana entre les arbres, franchissement des butes en monté et en descente, d'abord au pas puis au trot et avec un cheval bien gymnastiqué au galop avec changement de pied. Les chevaux s'amusent vite alors attention à aux genoux, les initiatives c'est bien mais pas trop.
Le franchissement de gué, de tronc d'arbre et autre petites bricoles sont intéressants mais si on veut faire plus gros, sortir à 2 ou 3 cavaliers car personne ne peut dire ce qu'il peut nous arriver, la nature est à tout le monde, sanglier, vtt, et autres usagers qui peuvent nous surprendre.
Variations des trois allures. Si on sort à plusieurs, laisser les autres prendre de l'avance et profiter en pour initier au piaffer ou au galop terre à terre, certains chevaux ont besoin de pression plus importante que celle de nos jambes pour ces figures, mais n'oublions pas d'appliquer un ordre vocale dessus, ainsi quand on va le demander de façon académique au manège, plus l'ordre vocale, les souvenirs seront un aide puissant pour faire comprendre à notre cheval ce qu'on veut de lui.

La douche avec massage est la récompense à ne jamais oublier à votre retour.

La promenade initiation : pour Vialenn c'est celle que l'on pratique, on demande peu, on récompense beaucoup.
Rênes longues, on laisse le cheval tranquille et si on fait un peu de gymkana au pas entre les arbres avec dénivelé, on remonte un peu sur les rênes. On laisse voir, se détendre, tout doit être court, pour ne pas saturer le cheval. Par contre interdit de manger de l'herbe, trop jeune, le pli serait vite pris et ensuite bagarre pour ne pas se faire arracher les rênes pour manger tout ce qui passe à porter de la bouche. Ou alors, on descend, on détache la muserolle et on laisse brouter, ça c'est associé à la pause.

La fin se finit par la douche.

en plus la douche s'accompagne d'un seau de pastèque...

Retour au pré et roulades à volonté.

 

INTRODUCTION JOURNAL DE VIALENN ET LES TROTTEURS REFORMES
RÉÉDUCATION VIALENN
RÉÉDUCATION VIALENN
RÉÉDUCATION VIALENN
hiver
LA PROMENADE
LE TRAVAIL EN LONGE, SOUS LA SELLE et PREMIÈRE SORTIE EN SOLO été 2013
VIALENN ET HABY
ETE 2013
VIALENN AUTOMNE ET HOMMAGE A NATHALIE 2013
AMAZONE 2013

ÉTÉ 2014 après un an de vacances et l'apprentissage de l'éducation à la voix

 

ÉTÉ 2015

ÉTÉ 2016

RANDONNEE D'UNE JOURNEE

Travail en longe à l'obstacle, SORTIE EN AMAZONE POUR LA PREMIERE FOIS 2016
page 13

2017

PROGRES EN AMAZONE